Ce chapitre aborde le port d'Agadir sous l'angle des l'administration
portuaire, des infrastructures et des services du port.
Il détaille les infrastructures du port après
les travaux réalisés par l'entreprise Zanen Verstoep
de 1950 à 1953, créant un port de commerce à
côté du port de pêche et un petit port de
plaisance.
Un certain nombre des services du port furent confiés
dans les années 50 à une société
anonyme, l'Auxiliaire maritime du Port d'Agadir (AMPA),
chargée d'une part de récupérer les taxes
en vigueur, d'autre part de la gestion et de l'exploitation de
différents services du port.
Le bon fonctionnement du port était assuré par
la capitainerie avec un service de pilotage et
de remorquage, un Quartier maritime chargé
de l'Inscription des bateaux et des marins, un service de marégraphe
et de radio maritime, un service de Douane, de
Police.
Le Quartier maritime fut construit dans la baie d'Aghezdis
avec une École d'apprentissage des Marins.
Les divers ateliers des entreprises ayant participé à
la construction du port, les chantiers de concassage en lien
avec diverses carrières de la région, les chantiers
navals, les ateliers de chaudronnerie, de menuiserie trouvèrent
à se loger dans l'enceinte du port du côté
du marabout de Sidi Abdallah, ou à sa sortie vers Aghezdis.
À l'occasion de la création des grands terre-pleins
sous Founti, le réseau routier et l'accès
au port furent modifiés, une nouvelle route Agadir Mogador
fut créée.
Près du port gravitait la petite Cité du Port
occupée par des ouvriers travaillant à la construction
du port, à la manutention, des employés de l'AMPA,
des familles de pêcheurs.
Quelques petits bars, cafés maures et gargotes structuraient
la vie du port et participaient à "l'ambiance
inoubliable qui régnait dans ce port, créée
par la cohabitation très amicale entre Marocains, Français,
Espagnols, Portugais, Italiens, Juifs marocains" (Souvenirs
de Jean Le Rouzic).