Epiceries - Gargotes - Cafés Maures - Café-Restaurants
 
 


Le port disposait de peu de lieux de vie collectifs. Il existait quelques petites épiceries, une ou deux gargotes officielles et sans doute d'autres éphémères où l'on grillait des sardines sur le pouce, quelques cafés maures où l'on jouait aux dés ou aux dames sur le coin d'un vieux carton, quelques cafés européens où se retrouvaient les gens des Travaux Publics, des dockers, ou les pêcheurs et armateurs, à certains moments de la journée en attendant le résultat des pêches ou d'autres nouvelles.

Épiceries

Juan ESCLAPEZ et sa fille Marie (Épicerie) (au port), monsieur "Sclapez" ou encore le monsieur "Spagnol" des enfants, tenaient une épicerie à l'ancienne entrée du port près de la bascule. Ceux qui étaient encore des enfants dans les années 50, se souviennent de cette épicerie (Souvenirs de Joséphine, Lily et Pierrot pour Agadir 1960).

Cette épicerie ravitaillait les bateaux, les familles de marins, les ouvriers qui travaillaient sur les chantiers du port. On pouvait acheter de l'alcool mais pas le boire sur place. Les gens du Camp "Marine Agadir" accédaient à la boutique par un chemin escarpé et glissant parmi les tikiout en coupant la route qui longeait le port. Il y avait sur le comptoir d'énormes pots en verre contenant toutes sortes de bonbons. Mais M. Spagnol ne les distribuait pas gratuitement. Raymond enfant en sait quelque chose, et s'en souvient encore (Souvenirs de Raymond Humeau).
À côté de l'épicerie, se trouvait un Café maure.

Mohamed BEN AHMED OU BAHA : "Épicerie du Port". Michel Granger se souvient de l'épicier Ou Baha qui couvrait les enfants de bonbons. Michel ramenait parfois courageusement sa petite sœur sur son dos depuis Talborjt, économisant le prix du car ; il s'arrêtait à la fontaine de Founti pour boire un coup et reprendre des forces ; il lui disait : "Avec l'argent du car, tu pourras t'acheter des bonbons chez Ou Baha" (Souvenirs de Michel Granger - Founti - Le lien des anciens d'Agadir et du Souss )

Il y avait une ou deux petites épiceries après les pétroles Mory que l'on peut voir sur cette photo.



Cafés Maures

Les cafés-maures n'avaient pas le droit de servir d'alcool. Quand ils le faisaient, ils s'exposaient à se voir retirer l'autorisation qui leur avait été accordée.

Lahcen Ben Ali ABOUDRAR, Raïss en retraite, fut autorisé à ouvrir un Café Maure au Port d'Agadir (par dahir N°334 du 25 novembre 1947. Mais l'autorisation fut annulée par dahir N° 576 du 24 juillet 1953).

Brahim BEN AHMED : vit l'annulation par dahir N° 582 du 24 juillet 1953 de l'autorisation accordée par lettre n° 7045/3D du 14 juillet 1942 d'exploitation d'un Café-Maure à l'entrée du port.

Fadma BENT M'BARK fut autorisée par dahir N°624 du 28 octobre 1953 à exploiter un Café-Maure à l'entrée du Port d'Agadir. À titre exceptionnel, elle fut ensuite autorisée à en confier la gérance à Mohamed BEN SAÏD, inscrit au Dar El Askri sous le N° 88.

Dans les Cafés maures, on jouait aux dames sur de vieux cartons sur lesquels étaient tracés des damiers avec du charbon de bois.

Une gargote était tenue par un marocain (Da Brahim ABOUDRAR) qui servait la soupe traditionnelle Harira, du thé, du café, des œufs cuits dur, des pieds de mouton aux pois-chiches et des tripes.

Restaurants au Port, gargote

Belaïd BEN RAÏSS LAHCEN BEN ALI (fils de Fadma BENT M'BARK décédée et exploitante du café maure cité précédemment) fut autorisé par dahir N° 686 du 13 avril 1955 à exploiter un Restaurant Marocain sis à l'entrée du Port d'Agadir. À titre exceptionnel, il fut autorisé à en confier la gérance à Brahim BEN AHMED BEN MOHAMED (voir la gargote précédente).
 

Cafés européens

CHOUCHELAMANE dit CHOUCHOU (Café du Port) propriétaire (au port) ; le bar était tenu par le propriétaire M. Chouchelamane ; c'était un ancien de l'Armée française d'origine algérienne (retraité de la "Strasse" Alibert) qui gérait son affaire avec Lahcen, un marocain, tous les deux très facétieux ; Avait-il une jambe de bois ?. L’ «Amicale de l’Oranie» avait son siège au Café du Port.
Ce café se trouvait entre Founti et le Port.


VILAPLANA Henri (Vincent), Café du Port (au port) (Casse-croûte du port) (Casse-Croûte MIRAMAR) au port avec un bureau de Tabacs juste à côté.
Le patron était originaire de la région de Valencia et avait une clientèle espagnole et de pieds noirs.
Cet établissement se trouvait entre Founti et le Port. Il était très apprécié des fonctionnaires du port.

 
 
 
 

 

 

BUVETTE DU PORT ("Chez Julien") annuaire de W. Cappe, 1955 :
La buvette était tenue par Mme Julien, veuve d'un aviateur et par M. Meyer.


Edmond MEYER né en 1891, habitait "Villa Julien", rue Buffon

Directeur à la buvette

 
 
  Édmée JULIEN née en 1898, commerçante, buvette du Port d'Agadir habitait "Villa Julien", rue Buffon.
Elle était la veuve d'un aviateur qui aurait créé cette buvette.

 
 
 
 
 

BAR-RESTAURANT DU YACHT-CLUB D'AGADIR


 

 

Le restaurant du Yacht Club d'Agadir fonctionnait comme un restaurant ordinaire. Il se trouvait sur le terre-plein côté Sud du Grand Bassin.
Les clients n'étaient pas obligatoirement membres du club. Il était fréquenté par les patrons espagnols et portugais des chalutiers qui pêchaient les poissons nobles en haute mer.

 

Dans les années 60, l'exploitant était Alban Petit surnommé Marsouin et son maître d'hôtel, Gaston, était surnommé Tournevis.
La cuisine était bonne et les magasiniers de l'AMPA venaient y prendre parfois l'apéritif.

Le soir, la clientèle était européenne.