Après la construction du port de commerce
en 1953, la Douane quitta l'immeuble de l'Aconage pour de nouveaux
locaux près de l'entrée du port.
Les locaux des Travaux publics, de L'Aconage et de la Douane
devinrent ceux de la Capitainerie. Les logements des étages
furent occupés comme auparavant par le capitaine du port,
et par les familles des pilotes.
La Capitainerie d'un port de commerce ou de pêche était
compétente en matière de police portuaire
et représentait l'autorité portuaire 24
heures sur 24 et 365 jours par an.
Le capitaine du port était un officier exerçant
les missions suivantes :
- Organisation de l'accueil des navires ;
- Gestion des mouvements des navires dans le
port, pilotage, remorquage ;
- Attribution des emplacements pour les bateaux,
lamanage lors des escales ;
- Surveillance et conservation des installations
portuaires, dragage du chenal ;
- Surveillance et police des plans d'eau ;
- Surveillance des pollutions et événements
pouvant affecter la sécurité du port et des bateaux
;
- Organisation des opérations de secours
sur sinistre ;
- Gestion des matières dangereuses ;
- Application du code des ports, des règlements
particuliers du port ;
- Police de l'environnement, du balisage ;
- Informations diverses, bulletins météo
marine.
Avant le séisme, le capitaine
du port était M. Maglione, ancien capitaine au
long cours, qui habitait au port dans l'immeuble de l'Aconage
devenu La Capitainerie.
La capitainerie fut complètement détruite pendant
le séisme et le capitaine Maglione y trouva la mort.
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Le pilotage était obligatoire au port
d'Agadir. Les pilotes devaient se rendre à bord des navires
sur les appels réglementaires internationaux. La zone
de pilotage était limitée par un cercle d'un mille
marin de rayon, ayant pour centre l'extrémité Sud
de la Jetée principale.
Le pilote assistait le capitaine pour la conduite d'un navire
à l'entrée et à la sortie du port, apportant
son expertise tant sur le plan nautique qu'en matière
de manuvres.
Le Service de Pilotage disposait d'un remorqueur de 330 CV et
de 2 vedettes de 150 CV (CADEN, Le port d'Agadir, 1955).
Les pilotes dépendaient de l'AMPA.
Armand REUX fut un des plus anciens agents de la subdivision
maritime des Travaux Publics ; il resta en fonction 10 ans à
Agadir en tant que pilote du Port à compter de
1949 puis officier du port en 1957-8 ; il quitta Agadir
pour la France en 1958-9.
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Le pilote Doscisthe CHARLOT,
né en 1916, habitait l'immeuble de l'Aconage au moment
du séisme.
Il était Pilote au port et responsable du Slipway. Il
fut grièvement blessé, mais survécut au
séisme ainsi que son épouse grâce aux marins
de la BAN qui les ont sauvés.
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Autre pilote du port : Jean RANDAZZO
Il fut recruté le 7 mars 1953 par l'AMPA en qualité
de pilote de navires et capitaine de remorqueurs. Étant
seul à l'époque à posséder un brevet
de capitaine de 3ème classe de la Marine Marchande, il
bénéficia à ce titre d'un logement de fonction
dans un immeuble de 2 étages situé dans le port
(Immeuble de l'Aconage), à moins de 500 m des quais, à
côté de la cale de halage où logeaient également
le capitaine du port M. Maglione, le mécanicien remorqueur
M. Kellnev ainsi que le pilote Docithe Charlot.
Jean Randazzo fut blessé au cours du séisme. Son
fils âgé de 5 ans et demi fut retrouvé mort.
Jean et son épouse furent sauvés grâce au
chef de quai François Garcia et aux marins de la BAN.
Après le séisme, il ne put reprendre son travail
de pilote mais devint chef d'exploitation à l'AMPA (Témoignage
de Jean Randazzo, J'ai vécu le tremblement de terre, Le
Toullec, p 80-81).
Jean Randazzo est décédé en octobre 2007
à l'âge de 81 ans (Le Lien des Anciens d'Agadir
et du Souss, n° 8).
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La Capitainerie fut complètement anéantie
par le séisme.
Après le séisme, la capitainerie
s'installa au quai -6. Le capitaine du port fut le commandant
Marnac.
Le Pilote Jean Soler et le capitaine
Marnac se partageaient les missions de pilotage.
Les agents de pilotage intervenaient comme lamaneurs.
À l'arrivée ou au départ, le navire devait
hisser le pavillon G (Golf) : " j'ai besoin d'un pilote
" et quand celui-ci était présent sur la passerelle
le pavillon H (Hôtel) ; " j'ai un pilote à
bord " s'y substituait (Souvenirs de K.A. Jensen).
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