Rue Principale - Rue Nationale - Boulevard Alibert

Quartier de l'AGOURRAM

Quartier FOUNTI proprement dit

Rue prolongée vers le Port
 

Le village de Founti était construit au pied de la colline de la Kasbah, entre cette dernière et l'océan.
Quand on demandait à un ancien de Founti où il habitait, il répondait soit Aït Ougrram soit Founti ; car Founti était partagé par une talat (ravine) descendant de la Kasbah en direction de l'océan, qui séparait les deux quartiers :

  • Aït Ougrram (le Quartier du Marabout Sidi Boulknadel - Ougrram, Agourram : marabout) à l'est ;
  • Founti proprement dit, à l'ouest.


Henry Dugard, lors de la Campagne du Souss en 1917, avait noté que les habitants distinguaient deux quartiers dans Founti, quartiers séparés par un oued sec : à l'Est Agourram et à l'Ouest, Founti (France Maroc N° 10 Agadir Ighir - Pierredon).
De même, l'ingénieur civil Jean Raymond qui séjourna à Agadir en 1921, distinguait à Founti deux quartiers séparés par une légère dépression : à l'Est le quartier Agourram ou du Marabout ; à l'Ouest le quartier de Founti. C'est sur l'emplacement de Founti que se serait développée la Santa-Cruz portugaise ; c'est précisément dans la dépression limite des deux quartiers que l'on rencontrait les vestiges de l'ancien rempart (Jean RAYMOND- Dans le Sous mystérieux : Agadir, Revue La Géographie, N°3, Tome XXXIX, mars 1923).

Avant l'arrivée des Français en juin 1913, le village de Founti était décrit comme " un hameau misérable, quelques cabanes de pêcheurs ", des maisons en pierres et torchis qui subissaient les dégâts des eaux dès que la pluie tombait ; des maisons dont il ne restait parfois que les pans de mur.
Les premiers services administratifs civils et militaires furent créés le long de la future rue Principale avec quelques logements de fonction pour les fonctionnaires ;

Puis la piste venant de Mogador se poursuivit à Founti par une rue en corniche surplombant l'océan, desservant le village sur toute sa longueur depuis Aghezdis jusqu'aux pieds de Talborjt. Elle prit le nom de rue Principale, rue Nationale ou encore boulevard Alibert ; rue étroite, souvent en travaux, elle concentrait toute l'activité administrative et économique de la ville naissante ; côté mer, la rue était bordée d'un muret de protection ; des palmiers furent plantés ; une vue magnifique s'étendait sur la baie. La paroi rocheuse abrupte et renforcée, battue par l'océan se terminait sur la plage, jusqu'à la construction du port au début des années 50.