Founti - Rue prolongée vers le Port

 

Au début de l'occupation française, il n'y avait à cet endroit que le mausolée de Sidi Abdallah et son cimetière de pierres levées près du rivage.


Puis vers la fin des années 40, quelques constructions bordèrent la route allant vers le port en passant près du mausolée de Sidi Abdallah et de son cimetière.

 

Gaspard Enéa (et Hadj Omar Âidi par la suite) fabriquait de la saumure pour la sardine, installé en dessous du mausolée de Sidi Abdallah.

 Une série de deux ou trois bars, buvettes ou restaurants du port se succédaient :

La Buvette de Mme Julien, épouse d'un commandant de l'air ;

Le Bar "Chouchelamane" qui était géré par M. Chouchelamane, propriétaire du "Restaurant du port" qui en 1949 figurait dans l'annuaire téléphonique : tél. 380 à Founti. C'était un ancien de l'Armée française d'origine algérienne qui gérait son affaire avec Lahcen, un marocain ;

Le Bar-sandwich ou Restaurant-buvette "Vilaplana". M.Vilaplana était originaire de la région de Valence. Il avait une clientèle espagnole et de "Pieds noirs".

Ces deux derniers établissements se trouvaient entre Founti et le port.

 Vincent Vilaplana

Ceux qui étaient enfants dans les années 50 se souviennent encore de l'épicerie de M. Garcia près de la "bascule" des camions. Certains l'appelaient monsieur Esclapez mais la plupart l'appelaient monsieur Spagnol. Ceux du camp "Marine Agadir" accédaient à la boutique par un chemin escarpé et glissant, le long de la route qui longeait le port. Cet épicier avait d'énormes pots en verre remplis de bonbons sur son comptoir. Il ne les distribuait pas gratuitement. Raymond s'en souvient encore (Souvenirs de Raymond Humeau).


Par contre Michel Granger se souvient de l'épicier Oubaha qui couvrait les enfants de bonbons.
Michel Granger ramenait quelques fois sa petite sœur sur son dos depuis Talborjt ; il s'arrêtait à la fontaine de Founti pour boire et reprendre des forces ; il lui disait : "Avec l'argent du car, tu pourras t'acheter des bonbons chez Oubaha"(Souvenirs de Michel Granger - Founti - Le Lien des Anciens d'Agadir)
Avant la grille de la Douane, il y avait un café maure où les clients jouaient aux dames sur de vieux cartons avec des lignes tracées au charbon de bois (Souvenirs de Michel Granger).