Gaspard Enéa (et Hadj Omar Âidi par la suite) fabriquait
de la saumure pour la sardine, installé en dessous du
mausolée de Sidi Abdallah.
Une série de deux ou trois bars,
buvettes ou restaurants du port se succédaient :
La Buvette de Mme Julien, épouse d'un commandant
de l'air ;
Le Bar "Chouchelamane" qui était géré
par M. Chouchelamane, propriétaire du "Restaurant
du port" qui en 1949 figurait dans l'annuaire téléphonique
: tél. 380 à Founti. C'était un ancien de
l'Armée française d'origine algérienne qui
gérait son affaire avec Lahcen, un marocain ;
Le Bar-sandwich ou Restaurant-buvette "Vilaplana".
M.Vilaplana était originaire de la région de Valence.
Il avait une clientèle espagnole et de "Pieds noirs".
Ces deux derniers établissements se trouvaient entre Founti
et le port.
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Vincent
Vilaplana |
Ceux qui étaient enfants dans les années
50 se souviennent encore de l'épicerie de M. Garcia
près de la "bascule" des camions. Certains l'appelaient
monsieur Esclapez mais la plupart l'appelaient monsieur
Spagnol. Ceux du camp "Marine Agadir" accédaient
à la boutique par un chemin escarpé et glissant,
le long de la route qui longeait le port. Cet épicier
avait d'énormes pots en verre remplis de bonbons sur son
comptoir. Il ne les distribuait pas gratuitement. Raymond s'en
souvient encore (Souvenirs de Raymond Humeau).
Par contre Michel Granger se souvient de l'épicier
Oubaha qui couvrait les enfants de bonbons.
Michel Granger ramenait quelques fois sa petite sur sur
son dos depuis Talborjt ; il s'arrêtait à la fontaine
de Founti pour boire et reprendre des forces ; il lui disait
: "Avec l'argent du car, tu pourras t'acheter des bonbons
chez Oubaha"(Souvenirs de Michel Granger - Founti - Le
Lien des Anciens d'Agadir)
Avant la grille de la Douane, il y avait un café maure
où les clients jouaient aux dames sur de vieux cartons
avec des lignes tracées au charbon de bois (Souvenirs
de Michel Granger).