Cap Juby

 

 

Cap Juby dans le Rio de Oro alors sous administration espagnole.

Minuscule rectangle blanc posé sur le rivage entre les dunes et l'eau.


1925- Le pilote Dubourdieuest chargé de Cap Juby par Daurat mais le colonel Benz n'en veut pas. Daurat lui dit de se débrouiller. Cap Juby reste sans responsable.
Au moment de l'inauguration du Courrier sur la ligne Casa-Dakar en 1925 : deux Breguet partent de Casablanca : l'un est piloté par Drouin avec les sacs postaux, l'autre par le pilote Émile Lécrivain accompagné du mécanicien Lavidalie. Au rendez vous de Cap Juby, Dubourdieu qui s'est envolé depuis Dakar a reçu comme consigne de Daurat (chef d'exploitation) de rester à Cap Juby en territoire espagnol : "qu'il se débrouille !" dit-il.
Il devrait occuper la fonction de chef d'aéroplace pilote à Cap Juby.

1925 - Pierre Jaladieuoccupera ce poste chef en 1925.


- Pierre Picard : chef d'escale à Cap Juby ?

1926 - En mars 1926, Jean Mermozreçoit son affectation pour Casablanca.

 Deux mois plus tard, le 24 mai 1926, à la suite d'une panne moteur, Mermoz doit se poser dans le désert, près de la côte atlantique. Le lendemain, accompagné de son interprète Sidi Ataf Ould Elbechir chargé de négocier avec les tribus dissidentes, il prend la décision d'abandonner le Breguet 14 et de marcher vers le Sud dans l'espoir de tomber sur un poste ami. Mais le soleil et la soif obligent les deux hommes Mermoz et son interprète) à rebrousser chemin et dans la nuit suivante, l'interprète prend la fuite avec le réservoir d'eau. Mermoz doit se contenter du liquide du radiateur de l'avion postal.

 Il s'enfonce à nouveau dans le désert mais cette fois vers le Nord.
À bout de forces, il est recueilli par des Maures qui le frappent, mais lui donnent à boire. Il est finalement conduit au fortin espagnol de Cap Juby et libéré contre une rançon de 50 000 Francs. Il reste plusieurs jours entre la vie et la mort.


Rétabli, Mermoz reprend du service et reste une partie de l'année 1926 à Cap Juby ?


 En 1927, il serait chef d'aéroplace à Cap Juby ?, peu enthousiaste de vivre dans une baraque en tôle ondulée, entourée de barbelés pas loin du pénitencier espagnol La Casa del Mar et voir les autres décoller sur la plage.
C'est la ronde des Breguet 14 avec une caisse de vivres et un bidon d'eau (pour 2 personnes, 2 par 2 pour livrer le courrier. L'un avec le courrier, l'autre avec l'interprète en cas d'atterrissage forcé chez les Maures insoumis.
Le pilote de l'avion accidenté se couche à terre et fait des signaux. S'il a le courrier, le second se pose prend les sacs postaux et laisse sur place l'interprète. Sinon l'avion courrier continue sa route et donne l'alerte à l'escale suivante.
Les accidents sont nombreux et les Maures sont avides de trouver les pilotes qu'ils revendent chers à Cap Juby.


1927 août, Mermoz est nommé chef d'aéroplace à Agadir ?

1926-1927 - Le pilote Riguelleentré en 1925 à l'Aéropostale aurait été Chef de l'Aéroplace de Cap Juby jusqu'en octobre 1927
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1927-1928 -
Le 19 octobre 1927, Saint Exupéryest nommé chef d'aéroplace à Cap Juby (Octobre 1927 à décembre 1928).
Entré chez Latécoère le 14 octobre 1926, il est désigné pilote auxiliaire puis chef d'aéroplace à Cap Jubydans ce coin de terre qui semblait maudit (Kessel, Vent de sable, p.71) dans le désert en territoire espagnol.
Il y resta 18 mois avec deux mécaniciens Toto Lauberg et Marchal, avec une nombreuse ménagerie jusqu'en fin 1928.  Il connaîtra dans cette place forte située en plein désert des heures difficiles, entre les dépannages sous le feu des fusils rezzous et les batailles et les négociations avec les Maures.
À Cap-Juby, il rencontre la mission photographique de l'armée française dirigée par le lieutenant Campardon.


1928-9 - Louis Vidal remplace St-Exupéry comme chef d'aéroplace. Il faut pour cela être bon pilote sur la Ligne Casa-Dakar et bien trempé (Kessel, Vent de sable).

Vidal a déjà assuré le courrier et a connu la captivité dans le Sud marocain en septembre 1927.
C'est un homme, solide, trapu et réfléchi. Il organise son étroit domaine tout en le contrôlant. Il fait repeindre la baraque, orner la salle à manger.
 
 Cette baraque qui se trouve placée en dehors du pénitencier militaire espagnol de Cap Juby se trouve en dehors des fils de fer barbelés qui cernent le camp espagnol. Même si les barbelés n'étaient pas loin, un dispositif ingénieux suffisait à éloigner les rôdeurs maures. Quand venait la nuit, les mécanos branchaient sur la poignée de la porte un courant électrique. Qui touchait cette poignée recevait une secousse assez forte. Plusieurs imprudents avaient fui, épouvantés. Ils se tenaient à distance.