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1950-1959
La BAN redevient une Base École |
Au premier semestre
: activités de routine pour la 6F et la 22S
Le 23 mars 1950, l'EV1 Pavillon succède
à l'EV1 Picchi au commandement de la 22S.
L'escadrille ne dispose plus que de trois Catalina, les
appareils se rendent à tour de rôle aux Ateliers
d'aviation de Cuers, pour y être équipés
d'ensembles radio VHF.
Service à la tour de contrôle
Au début de l'année 1950, le service à
la tour de contrôle, précédemment sous
la responsabilité de l'armée de l'Air, continue
provisoirement d'être assuré à tour de rôle
par un civil du contrôle régional, un contrôleur
Air resté en poste, et par les marins .

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Flottille
2F |
Le 1er juin 1950, après neuf années de présence
au Sénégal, la flottille 2F, commandée
par le CC Decaix, quitte le terrain de Ouakam, pour venir
s'installer temporairement à Agadir.
Créée en 1943 au Royaume Uni, avec des équipages
français, la flottille 2FB ou 344 Squadron, participe
à la bataille de l'Atlantique au sein du 295ème
Wing du Coastal Command, et assure, sous autorité
britannique, la protection des convois alliés et la lutte
anti-sous-marine (ASM) de juillet 1943 jusqu'à
la cessation des hostilités, équipée en
Vickers-Armstrong Wellington, avion qu'elle conserve jusqu'au
début des années cinquante. Elle est créditée,
après une longue enquête des Alliés de la
destruction du sous-marin allemand U-403.
Sept Wellington sur les huit que compte la flottille,
viennent partager les terre-pleins d'Agadir déjà
utilisés par les MB 175 de la 6F. |
Dès le lendemain, les
équipages de la 2F reprennent leur entrainement
quotidien.
C'est également au mois de juin 1950 que la flottille
6F participe à plusieurs exercices combinés
avec l'escadre et la participation de l'armée de l'Air
au large de Casablanca. Les 8 et 9 juin : l'exercice
Berbère et, du 14 au 16 juin : l'exercice
Médina.
Exercice auxquels sont associés trois Wellington
de la 2F, envoyés pour l'occasion à Port-Lyautey
et des Mosquito du GR I/31 Lorraine. Pendant
ces journées, trois MB 175 de la 6F sont détachés
sur la base aérienne 151 de Rabat-Salé.
Le 24 juin, les équipages de la 2F s'envolent
à nouveau pour Port-Lyautey avec cette fois six appareils,
pour y être déployés dans le cadre des manuvres
Mellah. |
Le 12 juillet, six Wellington
quittent Agadir en vol de groupe pour rejoindre Port Lyautey
leur base d'affectation définitive. Le septième
avion, en révision, rejoindra les autres plus tard.
Tout au long du premier semestre, la flottille 6F poursuit
ses habituelles missions d'entraînement : vols de navigation,
vols en section, exercices d'attaque au sol avec tir canon et
roquettes, et de nombreux vols d'essai et de rodage, tant les
moteurs des MB175 ont besoin de réparations constantes.
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Arrivée de l'École
de Spécialisation au pilotage sur multi moteurs (ESM/55S) |
Escadrille 55S/ESM (août 1950-janvier
1961)
Escadrille de l'aviation navale française créée
sous le nom d'École de pilotage de spécialisation
sur multi moteurs (ESM) le 1er octobre 1948.
Au mois d'août, l'escadrille55S/ESM, commandée
par le LV Banuls, en provenance de Port-Lyautey où
elle a laissé sa place à la flottille 2F,
fait mouvement vers Agadir.
Les appareils utilisés par cette école sont 13
Caudron Goéland et 9 Vickers Wellington ; ils
prennent place à proximité des deux nouveaux hangars,
à côté des MB 175 de la 6F.
Le 1er octobre, le CC Clavel prend le commandement
de la BAN en remplacement du CC Varroquier.
En fin d'année, la SES est dissoute, le dernier Cessna
UC-78 est réformé et le Goéland versé
à la 55S.
La zone nord est encore occupée par l'armée
de l'Air, qui plie bagages ; les Mosquito du groupe Lorraine
sont partis pour Rabat-Salé au mois d'octobre précédent,
et les derniers services sont en voie de dissolution ; seul,
un avion retardataire en réparation est encore présent
dans un hangar.
Service à la tour de contrôle
Au début de l'année 1950, le service à la
tour de contrôle, précédemment sous la responsabilité
de l'armée de l'Air, continue provisoirement d'être
assuré à tour de rôle par un civil du contrôle
régional, un contrôleur Air resté en poste,
et par les marins.
Le 31 octobre, la Section Air IV/707 est dissoute ;
L'armée de l'Air quitte définitivement la zone
nord de la base d'Agadir, laissant vacants, hangars, locaux
et installations.
Au cours du 1er trimestre 1951,
la BAN reçoit la visite des journalistes d'Aviation
Magazine n°22, 15 mars 1951 ; le magazine donne lieu
à 3 articles consacrés :
L'un
à l'escadrille 22S relatant une opération
de sauvetage effectuée aux confins du désert par
un Catalina.
Récit du quotidien d'un radio volant
à la BAN par JC Laffrat (1949-1951) (Onglet
Activités Missions) |
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Le 2ème aux Bloch 175 de la flottille 6F et
le 3ème au fonctionnement général de la
base. Les Bloch 175 sont comparés à des
rapaces de mer ; en réalité, ces appareils difficiles
à manier se sont avérés peu opérationnels
pour les missions ASM (Revue Aviation magazine n°24 -Avril
1951) |
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1951 - Agadir redevient pleinement une base école
Après le départ de ces deux unités, l'organisation
générale de la base se recentre sur sa vocation
de base-école et le soutien des deux formations que sont
l'EPV/56S et l'ESM/55S.
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EPV/56S
Escadrille 56S
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Au mois de février, l'escadrille
56S et l'École du Personnel Volant et Radariste,
commandée par le LV des Prez de la Morlais, en
provenance de la BAN Lartigue, retrouvent le terrain d'Agadir,
quitté en 1944.
Réorganisation des services
Face à l'accroissement des besoins en hommes et en matériel,
une réorganisation profonde des services est menée
à bien sous l'autorité du CF Clavel :
- D'abord par le développement du Service Instruction-Opérations,
sous l'autorité du CC Luthereau, qui dirige l'activité
de l'école de pilotage et celle de l'EPV et règne
à la fois sur le PC Ops, le contrôle aérien
et l'armement.
- Et, ensuite par le regroupement des services
techniques et industriels sous l'autorité de l'ingénieur
mécanicien principal
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La Condemine,
de manière à coordonner les activités du
Service Entretien Avions Commun, mais aussi sur
les différents ateliers des escadrilles, chargées
des visites périodiques et de l'entretien des appareils.
Les services généraux englobent le service de sécurité-incendie,
l'intendance, le service de santé et le service social,
et les sports.
Dans un foyer agrandi, les marins disposent
à présent d'espaces de détente plus confortables
ainsi que de différentes sections d'activités,
photo, musique, peinture et modèles réduits. Le
sport n'est pas en reste avec l'organisation de rencontres interservices
par équipes.
En mai 1951,
deux Morane-Saulnier MS 474 sont affectés à
la 56S pour l'entraînement des pilotes. Ils n'y
resteront pas un an.
Le 1er octobre 1951, le CC Fouchier remplace le
LV des Prez de la Morlais à la tête de la
56S.
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Zone Nord
L'école et les appareils s'installent en zone Nord
dans les locaux laissés vacants par l'armée de
l'Air.
L'escadrille 56S dispose d'un parc d'avions varié
: SNCASO SO 94 et 95, MB 161 Languedoc et
Junkers 52, avec lesquels elle assure la formation de
nombreuses spécialités du personnel navigant. S'y
ajoutent trois Morane MS 502.
Chaque vol de SO 94, 95 peut entrainer deux élèves
navigateurs, un radio, un radariste et un mécanicien avec
les moniteurs correspondants.
Sur les MB 161Languedoc, le nombre de navigateurs peut
être porté à quatre ; toutefois, ces quadrimoteurs
anciens demandent énormément d'entretien en particulier
sur les moteurs et les circuits hydrauliques.
Les Wellington laissent
la place aux Lancaster
En février, les deux Morane-Saunier MS 474 de la
56S sont condamnés. Ils seront remplacés
en juillet par deux North American SNJ-4.
À partir du mois d'avril, commence le renouvellement des
appareils de l'escadrille 55S qui compte alors 12 Wellington
et 13 Goéland. Les Wellington sont arrêtés
de vol en juin, puis stockés, à l'exception de
deux appareils conservés pour assurer les missions SAMAR
; ils sont remplacés par des quadrimoteurs Avro Lancaster.
Après la flottille 2F, l'escadrille 55S est la seconde
formation à être équipée de Lancaster
WU (pour Western Union).
À la 56S, pour permettre l'entrainement
au tir en vol des élèves de l'EPV et en particuliers
des mitrailleurs, l'escadrille dispose de deux Junkers 52
munis d'une tourelle dorsale équipée de deux mitrailleuses
MAC de 7,5 mm à chargeur circulaire, armement différent
de celui monté à l'origine sur les Junkers 52
allemands qui comportait deux MG-15 de 7,92 mm La tourelle
ne comporte pas de butées en rotation, ce qui, selon les
dires des anciens, ne manque pas de présenter quelques
problèmes pour l'intégrité de la dérive
de l'appareil.
En septembre1952, arrive un nouvel avion, un MD 312
qui est essayé à la 56S pour les vols école.
Il ne donnera pas satisfaction et sera renvoyé en janvier
1953.
En octobre, le CC Granry remplace le LV Banuls
à la tête de la 55S.
Le 11 octobre, le CF Sirouy succède au CF
Clavel à la tête de la base.
Les MS 502 quittent l'escadrille en décembre et
rejoignent la BAN Lartigue.
Début des premiers
troubles politiques au Maroc
Courant 1953, la situation politique
au Maroc se détériore gravement et conduit à
la déposition du Sultan Sidi Mohamed Ben Youssef par
les Français. Le Sultan qui s'est déclaré
favorable à l'indépendance, est arrêté
et déporté avec son fils Moulay Hassan d'abord
en Corse le 20 aout, puis à Madagascar avec sa famille
dans les semaines suivantes.
Deux Lancaster de la 55S sont utilisés pour l'acheminement
de la famille du Sultan et sa suite vers Antsirabé, lieu
d'exil.
La décision de la France de destituer le souverain provoque
colère et indignation dans tout le pays. L'opposition
se renforce et des attentats sanglants sont commis dans les villes,
tandis que des groupes armés se rassemblent dans l'Atlas
pour former ce qui deviendra l'Armée de Libération
du Maroc (ALM). |
Le 14 septembre 1953, le LV Ravet
succède au CC Granry comme commandant de la 55S
et le 7 octobre, le CC Baron remplace le CC
Fouchier à la tête de la 56S.
Le 24 octobre, les premiers Beechcraft
SNB-5 sont convoyés de Karouba à Agadir et
le 12 novembre 20 SNB-5 sont présents à
la 55S, ce qui permet le retrait du service de 15 Goéland.
Ce nouvel appareil est utilisé pour
le début des cours de spécialisation : pourvu de
radio compas, il permet le travail en piste, le PSV, le radioguidage,
le GCA et le vol de nuit par navigation. Les élèves
passent ensuite sur Lancaster pour y acquérir le
certificat de pilote sur quadrimoteur. Avec un parc total de
25 appareils, l'activité annuelle de l'ES ne descendra
pas en dessous de 7 000 heures dans les années suivantes.
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Début des opérations de maintien
de l'ordre
Au début de l'année 1954, afin d'éviter
une possible collusion entre l'ALM et la rébellion algérienne,
quelques missions aériennes de surveillance le long de
la frontière algéro-marocaine sont effectuées
à partir d'Agadir par des avions SNB-5 de la 55S.

En réaction aux premiers troubles qui
précèdent l'indépendance du Maroc, des Lancaster
de la 55S sont mis à la disposition de la Légion
Étrangère afin d'effectuer des exercices, en
prévision de possibles opérations aéroportées,
cela à fin de loger le maximum de légionnaires
avec armes et bagages dans la carlingue des avions ; ces
exercices démontrent qu'une quinzaine de légionnaires
peuvent ainsi trouver place dans l'étroit Lancaster.
Ces évènements n'empêchent pas l'activité
des écoles de se poursuivre normalement, ni la promotion
des pilotes, radios, mécaniciens, contrôleurs, etc.
et de recevoir leurs diplômes et leurs macarons au cours
des cérémonies et circonstances habituelles.
À l'EPV/56S, cette régularité demande
des efforts constants de la part des mécaniciens, en particulier
sur les MB-161 Languedoc dont le taux de disponibilité
n'est pas satisfaisant.
Les appareils rentrent fréquemment
de mission sur 3 moteurs et gagnent ainsi leur surnom de meilleur
trimoteur de la Marine !
Aux réparations quotidiennes, effectuées
le plus souvent en plein air en raison de l'exiguïté
des hangars de la base Nord, s'ajoute un manque chronique de
moteurs de rechange complets.
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Zone Sud
Compte tenu de ces difficultés, et pour faciliter le travail
sur avion, la construction d'un nouvel hangar destiné
aux Languedoc est entreprise en zone Sud.
Situé entre le bâtiment de commandement et le 1er
hangar de la 55S et proche du SEA de la base, il permettra la
révision et l'entretien de plusieurs appareils à
la fois, réservant les installations de la base Nord aux
SO 94/95.
Dimanche 28 mars 1954
: Courses hippiques à Inezgane
Le paddock se trouve en bordure de la route Agadir-Aït Melloul.
Trois grenades sont jetées contre le pacha Bel Madani.
Un jeune légionnaire se précipite, en saisit deux
et les lance au loin avant qu'elles n'explosent. La 3ème
éclate aux pieds du pacha qui est blessé sans gravité
mais il y a des victimes dans la foule, un homme et un enfant
sont tués, d'autres sont blessés (Bel Madani, p
133).
En aout 1954, trois Lancaster du
type FCL (French Civil Lancaster) un peu différents
du type WU par le train d'atterrissage et équipés
d'une soute SAR (Search and Rescue) sont mis en place à
Agadir. Ils étaient auparavant basés à Lann
Bihoué. Commandés sur des fonds civils par le SGACC
pour la recherche et le sauvetage aéro-maritime et terrestre,
ils forment une section SAMAR. Ils sont armés par des
équipages de l'escadrille 55S et maintenus en état
d'alerte permanente à 30 minutes du décollage.
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Le 26 septembre 1954, le CF Roux
succède au CF Sirouy au commandement de la BAN.
Le 29 septembre, deux Catalina en provenance de
Cuers arrivent à Agadir ; ils sont mis en service à
l'EPV/56S le 29 novembre suivant.
Lutte anti acridienne
1955
L'intervention de la base est sollicitée dans la lutte
antiacridienne.
1955 - Émeutes d'Oued Zem
Dès les premiers mois de l'année 1955, des caravanes
d'armes sont repérées dans la région située
entre l'oued Draa et Tissint. Les liens entre les groupes de
l'ALM et les katibas algériennes (unité
de base de l'ALN) sont maintenant notoires et la surveillance
de la frontière est organisée et planifiée.
Des zones d'interdiction de transit sont établies le long
de l'oued Draa ; le nombre de missions aériennes à
partir d'Agadir s'intensifie jusqu'à atteindre un rythme
pratiquement quotidien. Afin d'assurer la surveillance de la
frontière algéro-marocaine, les SNB-5 de la
55S sont particulièrement sollicités. Au cours
de l'une de ces missions, un SNB-5 piloté par le
Mt Lecomte rentre à la base avec 6 impacts de balles
dans le plan fixe et la dérive gauche.
Le 20 août 1955,
de graves émeutes éclatent à Oued Zem, localité
située au Sud de Casablanca, dans la région de
Khouribga ; des patrouilles au-dessus de la région sont
effectuées par des Hellcat et des SNJ-4 de la
57S basée à Khouribga.
Les 21 et 22 août, en prévision d'incidents
futurs, des Lancaster de la 55S d'Agadir effectuent des
rotations sur Khouribga pour apporter armes et munitions. Les
élèves de la 57S (escadrille de formation
à la chasse) viennent en effet fréquemment faire
des stages de formation au GCA (Ground Controlled Approach
: approche contrôlée du sol) à Agadir, qui
dispose du matériel nécessaire et des contrôleurs
compétents ainsi que pour des campagnes de tir.
Campagne anti-acridienne
1956
Une nouvelle campagne est sollicitée dans la lutte anti-acridiennne
Année 1956 - Fin du Protectorat français sur
le Maroc - Indépendance du Maroc
En 1956, au retour des vols de navigation de l'EPV, les pilotes
des appareils SO 94 et 95 de la 56S reçoivent pour
mission de faire systématiquement une SURMAR d'au moins
une heure autour d'Ifni et de sa région avant de rentrer
à la base, au cours des opérations de bouclage
de la frontière algéro-marocaine. Pour ces missions,
il arrive que les appareils SO 95 et 94 de la 56S reçoivent
le renfort ponctuel d'appareils de la BAN Khouribga.
Le 2 mars 1956, une déclaration franco-marocaine
met fin au Protectorat, et le 7 mars suivant l'indépendance
du Maroc est solennellement proclamée.
Le 26 septembre 1956, le CF Graignic succède
au CF Roux à la tête de la base.

Année 1957 - Les rapports
avec les Marocains se compliquent
Au tout début de 1957, la situation militaire en Mauritanie
se détériore, des forces de l'ALM ayant attaqué
le poste de Fort-Trinquet. Une opération militaire
est alors montée par la France et l'Espagne à partir
des Canaries ; deux Casa 2.111 (Heinkel 111 de fabrication
espagnole) sont détachés à Agadir à
cette occasion.
Peu après, une opération conjointe avec l'armée
de l'Air est déclenchée en vue de la récupération
d'une harka passée à la rébellion avec armes
et bagages.
Un bataillon de parachutistes (Bérets rouges) avec
un important matériel et des caisses de munitions, est
amené sur la base par des Nord 2501 Noratlas venant
de France et d'Allemagne ; l'objectif étant de les acheminer
vers Fort-Trinquet ; cette opération dure 72 heures. |
Peu après l'indépendance du
Maroc, des rumeurs d'encerclement de la base par des troupes
rebelles venues d'Algérie se précisent ; le personnel
est consigné à la base pendant plusieurs semaines.
La situation entre la France et le Maroc devient plus tendue
et les autorités marocaines font savoir qu'elles ne veulent
plus voir les militaires français circuler en uniforme
sur le territoire. Afin d'acheminer plus discrètement
le personnel rentrant de permission ainsi que les relèves
et les départs en fin d'affectation, les autorités
mettent en place un petit pont aérien discret avec un
Languedoc MB 161 sur une ligne Agadir-Casablanca-Meknès
(pour les aviateurs)-Oran et retour à la manière
d'un autocar.
Le 15 juin 1957, le CC d'Arcangues
remplace le CC Collardelle au commandement de la 56S.
Le 14 juillet 1957, le CC Veyrat est remplacé
par le LV Delouche à celui de la 55S.
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Campagne antiacridienne 1957
Une nouvelle campagne anti acridienne
se déroule en 1957
Le 3 janvier 1958, pour interdire le
passage de caravanes d'armes en Algérie depuis Ifni, trois
North American T-6 Texan de l'escadrille ELA 3/72 basée
à Marrakech et deux hélicoptères Bell
de l'ALAT sont déployés un temps sur la base
afin d'opérer des vols de surveillance le long de la frontière
algéro-mauritano-marocaine. Ces missions permettront de
localiser un trafic d'armes organisé par des bateaux de
petit tonnage dans la zone d'Ifni ; elles prendront fin au mois
de septembre suivant. Parallèlement, des missions de surveillance
maritime sont menées par des Lancaster de l'escadrille
55S le long des côtes du Rio d'el Oro avec l'accord
tacite des autorités espagnoles.

Le 25 octobre 1958, le CF Graignic
est remplacé par le CF Eschbach à la tête
de la BAN.
En 1958, une présentation de matériel
de survie en mer, suivie d'exercices est organisée au
large d'Agadir. L'escorteur "Le Rusé"
est venu de Casablanca pour se joindre à l'opération
qui est organisée avec la participation des volants de
la 55S et de la 56S.
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En septembre 1958, les quatre SO
94R sont retirés de la 56S et réformés.
En décembre 1958, l'escadrille 56S reçoit
cinq TBM/UT en provenance de la base d'Aspretto ; à
l'origine : avions torpilleurs embarqués, ces appareils
sont destinés à servir de plastron pour les vols
d'entrainement au tir.
En janvier, les SNJ-4 de la 56S sont
réformés ; en févier 1959, le parc de l'EPV/56S
s'enrichit de quatre Lancaster dont la motorisation est
jugée plus fiable que celle des Languedoc.
- Robert Brand, navigateur à la 55S, raconte
une mission à bord d'un des Lancaster "SAR"
: (Onglet activités
missions)
- René Bourneton rend compte d'une mission particulière
le ravitaillement des confins sahariens en produits frais (Onglet activités missions)
Comme chaque année, à
l'automne, le Ju 52 épandeur de la 56S participe
à l'habituelle opération antiacridienne

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