Les marins de la base célibataires
(célibataires "géographiques" selon les
termes consacrés ou pas) aimaient se rendre dans la ville
d'Agadir et fréquentaient les lieux que l'on rencontre
habituellement dans les ports ou dans les villes de garnison
; par la suite, quand le personnel marié put habiter avec
les siens, les familles eurent des lieux de détente avec
leurs enfants dans la ville et à l'extérieur.
On garde le souvenir des fêtes d'intronisation (macaronage)
à la base pour les jeunes impétrants et le souvenir
de grandes fêtes collectives pour resserrer les liens dans
les périodes de tension extérieure.
Les premières fêtes dont on garde une trace dans
la mémoire et les photos, se sont déroulées
à l'occasion de Noël en 1949-50. Il n'est pas prouvé
que la tradition de Noël ait perduré. Personne ne
s'en souvient vraiment sauf peut-être les enfants qui ont
participé à ces fêtes mais qui sont maintenant
octogénaires.
Les associations des anciens "Cols Bleus" qui aimaient
organiser des fêtes dans les hôtels et grands restaurants
de la ville à l'occasion de la nouvelle année ou
participer à celles qui se déroulaient à
Agadir comme les Fêtes de la mer, ont gardé des
photographies et articles de journaux.
Durant la période 1956-1957, la tension qui régnait
dans la région du Sud marocain fut relativement forte
en raison d'évènements concernant le Maroc indépendant
(constitution dans le Sud de l'armée de libération,
enlèvement d'officiers des AI, opération Écouvillon).
Une compagnie de soldats de l'armée de terre fut affectée
à la défense de la base. Les marins furent consignés.
Les sorties sur Agadir ne purent se faire qu'en tenue civile.
D'où l'importance que prirent pour le personnel de la
base, les activités sportives, le Foyer du marin, le journal
Le Périscope, le cinéma, la musique avec l'orchestre
de la base mais aussi les grandes fêtes capables de resserrer
les liens comme en témoignent les photos du Carnaval de
1957 et la Fête des Provinces françaises en 1959.
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