Période de Transition
après réarmement de l'Aéronautique navale
1946-1949

 

 Terrain et infrastructures

  Zone civile

Habitat des familles du personnel de la base

 Accidents

 

 1946- Seules deux formations restent présentes à Agadir : la 6F et la 22 S

Le 1er janvier 1946, le CC Ferran remplace le LV Hepp à la tête de la BAN.

Conformément au programme de réarmement de l'Aéronautique navale présenté l'année précédente par le CA Nomy au Conseil Supérieur de la Marine, une circulaire de l'EMGM change l'appellation des formations et les moyens d'identification portés sur les appareils.
Les formations de combat sont appelées flottilles et codées F ;
Les autres formations prennent la lettre S précédée d'un numéro d'ordre en fonction de leur mission :

- 1 à 19 : servitudes,
- 20 à 29 : sauvetage,
- 30 à 49 : transport et liaisons,
- 50 à 59 : écoles.

À Agadir :

- Le groupe de transport de la BM1 devient l'escadrille 22S
D'abord placée sous le commandement provisoire du LV de Fleuriau, l'escadrille se voit confier les missions de surveillance aéro-maritime (SAMAR), en complément à ses missions de liaison et de transport. Le LV Combier en prend la tête le 20 mars, l'escadrille dispose alors de six Catalina.

- La flottille 6FE devient 6F
Le plan d'armement général pour le premier semestre 1946 prévoit quatre appareils armés et trois en volant de fonctionnement.
Le potentiel des PV-1 Ventura n'est plus opérationnel ; afin d'assurer la maintenance des appareils restant en service, l'état-major prévoit de commander huit moteurs Pratt & Whitney R2800-31, cent pneumatiques pour le train d'atterrissage principal et cinquante pour la roulette de queue. Le 12 septembre, huit appareils sont condamnés.

Pour l'ensemble de l'année 1946, le bilan d'activité des PV-1 de la 6F s'établit à 243 h 45 min au premier trimestre, 244 h au second, 944 h au cours du troisième trimestre, et 158 h pour les trois derniers mois de l'année. L'activité de la flottille va alors en diminuant pour n'atteindre que 76 heures de vol au dernier mois de l'année.
Le 28 décembre, quatre Ventura sont condamnés et laissés sur place aux fins de cannibalisation pour servir de rechanges. Ils seront remplacés par des Bloch 175 prévus au plan d'armement 1947.

Pour la symbolique, une circulaire impose la représentation de l'insigne dans un écu à la forme et aux dimensions normalisées ;

 

 La croix de Lorraine devient l'insigne officiel de la flottille 6F
L'insigne attribué à l'escadrille 22 S est un dauphin sautant à travers une bouée de sauvetage.

 

Le 1er juillet 1946, le LV Max de La Ménardière quitte le commandement de la 6F ; l'intérim est assuré par le LV Thorette jusqu'au 1er septembre, remplacé dans la même fonction par le LV Azière.

En septembre 1946, la direction des Bases aériennes (DBA) du secrétariat général à l'Aviation civile et commerciale (SGACC), reçoit la charge de créer, d'aménager et d'entretenir les aérodromes et aéroports et les installations immobilières de l'infrastructure Air, civile et militaire. Cette direction, composée de six bureaux, a à sa disposition trois services centraux d'exécution et les services déconcentrés des Ponts et Chaussées.
Une nouvelle série de fiches d'aérodromes est éditée par ces services au cours de l'année 1946 (voir terrain et aménagement).

 

1947- Mise en service des bimoteurs SNCASO MB 175 à la flottille 6F

Au mois de janvier, une SES (section d'entraînement et de servitude) destinée aux liaisons d'État-Major et de commandement est créée ; elle dispose de deux appareils, le Cessna UC-78 déjà présent et un Caudron Goéland.
Le 1er mars 1947, l'intérim du LV Azière à la tête de la 6F se termine et le LV Granry en prend le commandement.
La transformation sur Bloch 175T s'avère laborieuse car l'avion n'est pas au point, les moteurs font défaut et les équipements destinés à la lutte ASM ne sont pas encore disponibles.

L'escadrille 22S continue d'assurer avec régularité les missions SAMAR (Sauvetage Aérien Maritime), les liaisons et le transport ; la formation dispose alors de six appareils, dont deux en volant de fonctionnement, ce qui permet d'assurer la disponibilité de quatre appareils pendant les révisions générales de longue durée effectuées aux ateliers de Cuers Pierrefeu.


Bloch MB 175 de la première génération avec nez vitré sans radar et dérives au standard 1940


Escadrille Metz

 

Escadrille Metz 

 

Le 25 mai 1947, la base aérienne 152 accueille l'escadrille Metz, l'une des deux formations du groupe de reconnaissance GR I/20 Lorraine en provenance de la base aérienne 151 de Rabat-Salé.
Ce groupe, doté d'avions De Havilland Mosquito PR XVI, est rebaptisé dans le même temps GR I/31. Utilisés dans un premier temps pour des missions de reconnaissance nocturne, les Mosquito sont ensuite affectés à des relevés photographiques destinés à réaliser la cartographie de tout le sud marocain et des confins sahariens ; en sept jours, quatre Mosquito prennent ainsi 2 313 clichés couvrant une superficie totale de 30 000 km2. Cette activité est cependant de courte durée, car les appareils sont souvent cloués au sol ; à la suite d'un nouvel accident mortel dans un autre groupe de Mosquito, les appareils sont interdits de vol.
Les équipages partent en Grande Bretagne, à Leeming, pour un stage de vol de nuit.


 

 

 

 Un Mosquito PR 16 d'Agadir en vol au-dessus de l'Atlas (Lorraine)
On notera l'écusson du Lorraine en bas à droite du cliché

 

Le 22 juillet, le CC Pacaud succède au CC Ferran à la tête de la base ; il occupe cette fonction jusqu'au 13 octobre 1948, date à laquelle il est remplacé par le CC Varroquier.

 

1948- L'escadre fait escale à Agadir

Au cours de sa croisière de printemps en AOF, le porte-avion Arromanches vient mouiller en rade d'Agadir et des appareils des flottilles embarquées 1F et 3F viennent se poser sur la BAN entre le 25 et le 29 mai.




Le 16 mars 1948, l'EV1 Picchi succède au LV Combier à la tête de l'escadrille 22S ; À la 6F, la disponibilité des Bloch 175 commence à s'améliorer un peu, grâce à la mise en service d'avions modifiés, munis de dérives trapézoïdales, de moteurs et de trains d'atterrissage de dernière génération.



MB175 codé 15-Dérive trapézoïdale

 


MB175 - 2è génération en vol

 


MB175 - Pose de roquettes sous l'aile gauche d'un appareil

 


MB175codé 18 - Armement des roquettes

 


MB 175 2è génération - Nez à bulle radar

 


MB175 de la 6F en révision alignés sur le terre-plein - A gauche un Catalina de la 22 S( Mennnetret)

 

1949- L'Aéronautique navale prend la responsabilité de l'aérodrome

 

En avril 1949, le LV de Carpentier succède au LV Granry à la tête de la 6F.

En juillet 1949, l'interdiction de vol des Mosquito est levée et les appareils du GR I/31 recommencent à revoler un peu. Mais deux mois plus tard, la 6ème Escadre de Chasse est dissoute et le GR 1/31 devient le Groupe de Marche Lorraine, groupe mixte de reconnaissance et de chasse de nuit, équipé de PR 16 et de NF 30.
Trois jours plus tard, le 4 octobre 1949, Le Lorraine quitte Agadir où il stationnait depuis le 25 mai 1947 pour la base aérienne de Rabat Salé.
L'armée de l'Air aurait alors envisagé l'utilisation de MB175 prêtés par la Marine pour achever les missions photographiques dans le Sud marocain. Ce projet aurait été abandonné en raison des difficultés d'approvisionnement en moteurs Gnome et Rhône 14N (D'après les MB174 et dérivés, de Jacques Moulin. Lela Press).

 La Base Aérienne 152 est alors dissoute
Seule subsiste, pour des raisons administratives, la Section Air SA IV/707.