Les chalets de L'Air en Ville nouvelle d'Agadir 1946-1949
Tigouma Oukchoud

 

 

 

Il existait à Agadir même, un certain nombre de camps militaires et même de "chalets" à ne pas confondre avec les Chalets de l'Air de la Ville Nouvelle d'Agadir :

  • Le Camp Alibert- dits "Chalets de la Marine" ou "Marine Agadir" à Founti,
  • Le Camp Haïda à Founti,
  • Le Camp IV de la Légion Étrangère et du Génie militaire- encore appelé " Camp Sigman " - VN - entre la rue Buffon, la rue A, la rue Cuvier et la rue Arago en face des Chalets de l'air,
  • Camp Lastrasse,
  • Les Chalets du Marché.

Les chalets de la Ville Nouvelle qui nous intéressent ici répondaient à l'adresse postale suivante : "Chalets de l'Air - Ville Nouvelle - Agadir".
Ils étaient situés en Ville Nouvelle séparés des habitations des familles de la Légion Étrangère par le ravin de Tanout Ou Roumi.

Les Chalets de l'Air formaient un quartier bien structuré ; on les trouve sur la carte de l'US Navy de 1942.

 

Ce quartier était constitué d'une cinquantaine de chalets en bois occupés par les familles des personnels de la Base aérienne d'Agadir-Ben Sergao avant la création de la BAN en 1942. Ils sont présents sur la carte de 1942 de l'US Navy.

Ces chalets en bois sur base béton avaient des toits à deux pans, une petite varangue et un minuscule jardin avec poulailler du moins pour ceux qui donnaient sur le ravin de Tanout ou Roumi. Ils étaient bordés de rues agréablement ombragées d'eucalyptus et de faux poivriers.

 

 En 1947, la famille Coëffic habitait le chalet N° 16, deuxième chalet sur la droite en remontant la rue Émile Zola.
Dans la famille Coëffic, le père était militaire à la Base, arrivé à Agadir en 1947, et la mère institutrice.

Un jour de 1950, alors que les parents étaient au travail, le fils ainé, Michel, mit le feu accidentellement au chalet avec son copain âgé de 5 ans. Ce jour-là, Mme Coëffic avait sorti le crin de son matelas, l'avait lavé ; il séchait prêt à être cardé. Sous le coup de l'émotion, Mme Coëffic n'eut plus de lait et Joël qui était nourrisson se trouva dans l'obligation d'emprunter le lait de la voisine.
Le chalet n° 16 ne fut pas reconstruit (Source M. et J. Coëffic).

 

 


En 1949, le capitaine de l'Armée de l'Air Langard occupa le chalet N° 9 rue Victor Hugo. Le chalet n° 9 se trouvait au bord du ravin de Tanout.