Après l'armistice de juin 1940 et le redéploiement d'une grande partie des
forces aériennes et aéronavales en Afrique du Nord,
une réorganisation des infrastructures est entreprise
par les États-Majors présents en Algérie
et au Maroc.
Dès la fin de l'année 1941, l'État-Major de la Marine au Maroc s'intéresse
au site d'Agadir et au mois de décembre 1941, des travaux
de forage sont entrepris à Ben Sergao pour préparer
l'adduction d'eau et des contacts sont pris pour l'acquisition
de terrains.
Le 3 février 1942, une lettre du Vice-Amiral
(VA) d'Harcourt ordonne au Capitaine de Corvette (CC)
Septans de rallier Agadir pour suivre les travaux en cours.
Entre février et juin 1942, plusieurs directives
ministérielles précisent la constitution des équipes
et l'acheminement du matériel nécessaire afin que
la nouvelle base soit en mesure d'accueillir une escadrille de
Martin 167-A3, le 1er octobre suivant.
En juillet, une proposition du gouvernement de Vichy,
concernant le plan d'armement de la future BAN d'Agadir reçoit
l'agrément de la Commission d'Armistice de Wiesbaden.
La Base d'Aéronautique navale
d'Agadir est créée en 1942
dans une enclave de la base aérienne existante.
Elle est d'abord utilisée comme plateforme de repli pour
les formations rescapées de la BAN de Port-Lyautey passées
sous contrôle américain après les combats
qui ont suivi le débarquement des alliés du 8
novembre 1942 et devient une base auxiliaire américaine.
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Aménagement de la base américaine dans
la Zone Sud |
Novembre 1942 - Dès le 11 novembre, un PBY-5A
Catalina du squadron VP-73 stationné à Port Lyautey
se dirige vers Agadir afin de faire une reconnaissance dans la
zone des Iles Canaries.
Agadir base auxiliaire
américaine
Janvier 1943 - Le Fleet Air Wing 15 dont
l'État-Major vient de s'installer à Port-Lyautey,
décide de faire d'Agadir une base auxiliaire permettant
d'étendre la zone de détection des U-Boote et la
protection des convois jusqu'aux Îles Canaries. Base qui
dans leur organisation prend le nom de Naval Auxiliary Air
Facility (NAAF) Agadir.
De ce fait les Américains deviennent les principaux utilisateurs
de la base.
Missions :
Leurs missions consistent à patrouiller le long des côtes
marocaines, d'y repérer et de neutraliser les U-Boote
et d'escorter les convois Alliés qui longent les côtes
africaines vers Gibraltar et la Méditerranée.
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Squadron VP-73
Le 21 avril 1943 - La NAAF Agadir
est créée ; le 1er août suivant le squadron
VP 73 quitte Port Lyautey pour Agadir ; il y restera basé
jusqu'en décembre.
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Squadron VP-92
Le 23 juin 1943 - un
détachement de 4 Catalina appartenant au squadron VP-92
sont envoyés en renfort à Agadir tant la menace
sous-marine est présente dans la zone.
PBY5-A Catalina du VP-92 au sol
à Agadir
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Le 5 juillet 1943 -
un Catalina du VP-92 repère le sous-marin U-135 au large
du port d'Agadir, il lui envoie une retro-salve de charges creuses
qui l'obligent à faire surface, tandis que prévenus
par radio, des navires de surface britanniques l'achèvent
et l'envoient par le fond.
Si le Catalina convient pour la surveillance des convois, il
est trop lent et insuffisamment armé pour faire face aux
Focke-Wulf Condor et aux appareils espagnols Fiat CR-32 basés
aux Canaries. L'US Navy décide d'utiliser le bimoteur
Lockheed PV-1 Ventura, plus rapide et mieux armé
pour contrer ces menaces avec plus d'efficacité et attaquer
les sous-marins en surface.
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Squadron
VPB-127
Le 30 novembre 1943 - Un détachement
du squadron VPB-127 du FAW-15 de Port-Lyautey, armé
de PV-1 Ventura, vient s'installer à Agadir.
Missions :
Dès leur arrivée les appareils
commencent aussitôt à effectuer des patrouilles
en direction des Îles Canaries, à une distance d'environ
6 miles des côtes. Ces détachements habituellement
composés de 6 appareils, continueront à venir par
rotation en fonction de leur potentiel d'heures de vol disponibles.
L'entretien quotidien est effectué par le personnel au
sol du squadron et les visites périodiques de 60h et 120
h sont effectuées par un Hedron, unité mobile détachée
du FAW-15 ; les visites de 240 heures nécessite le retour
des appareils à Port-Lyautey.
PV-1 Ventura du VPB 127 en vol
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Décembre 1943 - La totalité du VP-92 (12 appareils) est envoyée
à Agadir afin de relever le VP-73, qui par sur d'autres
théâtres d'opérations.
1944 - En février, le squadron VPB-132 et
ses PV-I Ventura, arrive à son tour de Port-Lyautey.
Missions :
L'année sera marquée par une intensification des
activités des flottilles américaines dans la lutte
Anti-Sous-Marine (ASM). Depuis les Îles Canaries jusqu'aux
approches de Gibraltar, si la menace subsiste les U-Boote sont
moins nombreux et les navires marchands des convois parviennent
à gagner Casablanca et certains franchissent sans dommage
le détroit de Gibraltar.
Le 29 février 1944, le squadron VP-92 quitte définitivement
Agadir
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Le
14 décembre 1942 - La flottille de chasse 1FC
(Escadrilles 1AC et 2AC) armée de Dewoitine
D.520 fait mouvement de Port-Lyautey vers Agadir et s'installent
dans la zone sud de la base, le long de la route d'Agadir à
Taroudant.
Dewoitine D.520
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La
flottille 3F (Escadrilles 2B et 3B)
armée de 12 bimoteurs de bombardement
Martin 167, fait de même.
Compte tenu de l'indisponibilité des appareils nouvellement
arrivés et des moyens encore sommaires de la base, aucune
mission opérationnele n'est menée en cette fin
d'année 1942.
Au début 1943
- Les appareils de la flottille 1FC, alors peu nombreux sont
recomplétés par de nouveaux chasseurs Dewoitine
D.520 cédés par l'Armée de l'Air. Ce
qui permet dans un premier temps de reprendre les vols d'entraînement.
Des missions de surveillance des côtes sont alors menées
sous tutelle des Alliés, mais le taux de disponibilité
des appareils ne permet pas de tenir la cadence opérationnelle
exigée.
En juin 1943 -
Les escadrilles de chasse 1AC et 2AC qui n'ont alors plus
leur place dans le nouveau dispositif, quittent la base au début
du mois de pour aller s'installer sur le terrain de Thiersville
en Algérie.
Le 1er octobre 1943 -
La flottille 3F est rebaptisée 3FB ; peu
de vols sont effectués par les Martin 167 qui manquent
de rechange de toutes natures.
En avril 1944 - Les
Martin 167 qui opèrent pour le compte des Américains
depuis leur arrivée, sont à bout de potentiel et
privés de rechange cessent leurs vols de surveillance
au-dessus des Canaries. Après un dernier vol de groupe
de quatre appareils, la flottille est dissoute. Le bilan des
missions opérationnelles de la flottille 3FB pour l'année
1943 est de 278 missions soit 752 heures de vol.
Martin 167
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Le 12 décembre 1943, une note de l'État-Major Aéro
de Casablanca enjoint aux commandants des bases marocaines d'organiser
des cours en langue anglaise en prévision de la formation
des personnels sur les futurs matériels commandés
aux Américains.
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Le
18 février 1944- la flottille VFP-1/ 6FE
placée sous le commandement du Capitaine
de corvette CC de Lévis-Mirepoix, arrive à
Port-Lyautey en provenance des États-Unis.
Déclarée opérationnelle par les Américains,
la flottille intègre la Fleet Air Wing 15 et après
armement de ses appareils, elle est affectée à
Agadir en remplacement du squadron VP-92.
Dotée d'hydravions amphibies PBY-5A Catalina et
composée essentiellement de personnel issu des Forces
Navales Françaises Libres (FNFL), cette flottille est
la 1ère unité française à avoir été
complétement équipée et entraînée
par les Américains. L'arrivée de la nouvelle formation
bouleverse quelque peu l'organisation de la base.
Les activités opérationnelles de la 6FE étant
sous le contrôle des Américains et son stationnement
dans leur zone, font que l'intégration immédiate
du personnel de la flottille dans l'organisation de la BAN n'est
pas sans poser de problème. Les conditions d'entretien
et de maintenance des appareils constituent l'un des principaux
obstacles car les méthodes de travail françaises
et américaines s'opposent totalement.
Catalina 6FE
Catalina 6FE
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Missions :
En mars 1944 - La 6FE dotée de ses 15 appareils, de
18 équipages et de son personnel au sol, commence ses
missions de protection des convois et de lutte ASM conjointement
avec le squadron VPB-127 et ses PV-1 Ventura.
Ils s'emploient à maintenir une activité constante
de jour et de nuit pour faire face aux opérations de protection
des convois. Les PBY-5A de la 6FE sont utilisés
alternativement à partir de Port-Lyautey et d'Agadir pour
les "Straits sweep" balayages de zone effectués
entre 8° et 10° W.
Le Catalina ayant une autonomie de l'ordre de 18 heures,
les vols durent généralement entre 12 et 14 heures.
La 6FE fournit trois appareils par 24 h et un quatrième
est maintenu en attente ; le survol du convoi ne peut être
quitté qu'à l'arrivée de l'avion remplaçant.
En plus des opérations de protection, des vols de surveillance
sont régulièrement effectués autour des
Îles Canaries dont les côtes découpées
présentent un refuge possible pour les sous-marins allemands.
Ces missions sont exécutées à 6 000 des
côtes pour éviter tout différend avec les
Espagnols
La protection d'un convoi est une opération
moins monotone. Elle est faite en utilisant un seul avion à
la fois qui parcourt l'avant et les côtés de la
route du convoi de façon à détecter un sous-marin
qui se mettrait en position d'attaque.
L'avion reste assez éloigné du convoi de façon
à ne pas perturber la DCA des navires escorteurs.
L'escorte aérienne est en principe ininterrompue, de nuit
comme de jour, durant le passage du convoi dans la zone.
Le silence radio est de règle aux abords
des convois dans un rayon de 50 milles.
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Lorsque l'on vient relever un appareil, il
est possible de joindre l'avion en phonie qui ne porte qu'à
une faible distance de façon à lui demander sa
position. Pour l'avion relevé, la mission n'est pas pour
autant terminée : il faut envisager le retour qui peut
être difficile de nuit et par temps de brouillard en prévoyant
un plan de déroutement et en économisant l'essence.
Aussi, lorsque l'on met un pied à terre après 12
heures voire 14 heures de vol, le temps de repos est indispensable
pour l'équipage.
Des escortes de convois traversant la zone
d'E en O ou inversement sont effectuées occasionnellement
par les Catalina jusqu'aux abords des Açores à
plus de 1 200 km du Portugal.
Les avions exécutent également presque quotidiennement
des vols de surveillance vers les 2 principaux ports des Îles
Canaries, possibles refuges des sous-marins allemands.
Après le débarquement allié
en Normandie en juin 1944, l'éventualité d'une
participation de la 6FE aux opérations engagées
sur le sol métropolitain est évoquée. Les
Catalina ne sont toutefois pas adaptés aux exigences
opérationnelles du nouveau front, en particulier les moyens
radio l'armement, et leur remplacement par des PV-1 Ventura
est décidé.
L'utilisation de ces appareils, plus rapides
et mieux armés, nécessite un réentraînement
complet des équipages et du personnel au sol. Des pourparlers
sont engagés avec les Américains pour assurer cette
transformation dans les meilleurs délais.
Au début de juillet, l'accord ayant abouti avec les Américains,
l'entrainement des équipages et du personnel au sol de
la 6FE sur PV-1 Ventura commence sans tarder au
sein du squadron VPB-132.
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Début juillet 1944- Deux nouvelles flottilles de bombardement armées
de Douglas Dauntless SBD-5 (Scout Bomber Douglas)
appareil de reconnaissance et bombardier en piqué, sont
constituées aux États-Unis.
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La
VFB-1/3FB commandée par le
LV Ortolan, débute ses vols le 3 juillet.
1944 - Personnel de la 3FB
devant un SBD-5
SBD-5
de la 3FB à Cognac
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La
VFB-2/4FB commandée par le
LV Béhic débute les siens le 24 juillet.
SBD-5
4FB-166 en vol
Trois SBD-5 de la 4FB en
vol au-dessus de l'Atlas
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La prise de commandement des deux flottilles
se fait le 15 juillet. Le personnel volant et au sol, provient
en grande partie des escadrilles 2B et 3B récemment
dissoutes, les pilotes sont recrutés parmi ceux qui sont
disponibles dans les autres bases d'AFN.
Missions :
Les deux formations commencent aussitôt
leur entrainement opérationnel, suivant le programme fixé
par l'US Navy qui comporte des vols de navigation de jour, des
vols de nuit et bombardement. Ces vols ont lieu au-dessus de
la partie N-O du Sahara. Les appareils effectuent également
des patrouilles en mer entre la côte marocaine et les Îles
Canaries.
Le 15 juillet 1944 -
Le CC Charles-Edward Lahaye prend le commandement de la
BAN en remplacement du CC Lainé appelé à
se consacrer à la mise en uvre des nouvelles flottilles
de SBD-5 armées le même jour.
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Bien qu'unis dans le même combat, les
ralliés de 1942 et ceux de la 6 FE continuent d'entretenir
des rapports tendus.
En août 1944 -
Six Catilina de la 6FE quittent Agadir pour s'installer
sur la base de Campo dell Oro en Corse. Le personnel resté
sur place à Agadir commence sa transformation sur PV-1
Ventura.
Puissant et bien armé, le Ventura est un appareil
difficile qui ne pardonne pas les fautes de pilotage, les accidents
au décollage et à l'atterrissage entrainent généralement
la perte totale de l'équipage. Aux dires des instructeurs
américains : " The PV-1 does not forgive anything
".
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En
septembre 1944 - Un premier détachement
de Catalina de la flottille VFP-2/8FE
placée sous le commandement du CC
Pacaud, transite par Agadir en provenance des États-Unis
et se dirige vers Port-Lyautey. Il est aussitôt intégré
au dispositif américain. Les Catalina de la 8
FE ne portent pas la Croix de Lorraine mais une tête
de loup noir langue relevée ; la devise de la 8FE est
"À belles dents".

Missions :
Quelques semaines plus tard, trois appareils de la flottille
rejoignent ceux de la 6FE en Corse afin de participer
aux opérations de déminage des côtes méditerranéennes
après le Débarquement en Provence en août-septembre
1944.
PBY5-A Catalina 8FE-73
Catalina 8FE
et Ventura 6FE sur le terrain d'Agadir
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Le 1er septembre 1944 -
Un échelon de soutien appelé par les Américains
"French Head squadron of fleet air wing 15"
est créé pour apporter le soutien logistique nécessaire
aux 4 flottilles françaises du Maroc (6FE, 8FE, 3FB
et 4FB).
Dans la terminologie française cet échelon devient
GAN (Groupement Aéronaval).
Le 21 septembre 1944 -
Les 16 SBD de la 3FB sont transférés
d'Agadir à Port-Lyautey en vue de leur envoi à
Cognac.
Le 15 octobre 1944 -
Les 9 Catalina de la flottille
6FE restés à Agadir forment alors une Section
Catalina de la 6FE, laquelle est renommée en
novembre Groupe de Transport de la Base mobile Maroc,
baptisé "Hedron 15 Utility Aircraft Group"
dans la terminologie US Navy.
Groupe de Transport d'Agadir |

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Missions :
Cette formation auxiliaire est mise au service des 2 flottilles
6FE et 8FE pour assurer les liaisons et le transport du personnel
et du matériel entre Agadir, Port-Lyautey et la France
ainsi que pour les vols d'observation météo en
haute mer.
Courant octobre 1944 -
Au sein du commandement français, la Section de Liaison
(SL) quitte le Maroc pour la base de Thiersville en Algérie
pour former une nouvelle SL.
Le 15 novembre 1944 -
Un second détachement de 6
Catalina de la flottille 8FE arrive des États-Unis
; la flottille au complet est alors scindée en deux :
un groupe est envoyé à Cuers et un autre à
Port Lyautey.
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Le 10 novembre-
Après avoir été déclarée opérationnelle,
la 4FB rejoint la 3FB à Port-Lyautey pour
effectuer des patrouilles ASM (anti-sous-marines) dans la zone
de Gibraltar ; les 2 flottilles sont ensuite transférées
à partir du 21 à Cognac afin de participer aux
combats engagés autour des poches allemandes de l'Atlantique.
Le 16 novembre -
L'entrainement du personnel de la 6FE sur Ventura
est achevé et le 19 du mois, 14 Ventura accompagnés
des équipements et rechanges correspondants, sont cédés
à la 6FE par les Américains.
Ces appareils proviennent essentiellement du squadron VPB-132
mis en service en novembre 1943 et opérant à Agadir
depuis février 1944 ; ils ne sont pas tout neufs.
La transformation de la 6FE sur Ventura permet
aussi aux Américains de continuer d'utiliser les officiers
et membres d'équipage de la flottille pour reconduire
la mission initiale de couverture aérienne de la zone
marocaine.
Même si la flotte sous-marine de l'amiral Donitz est en
voie d'élimination depuis la libération du territoire
métropolitain et la perte de leurs bases de la façade
atlantique, la menace de sous-marins isolés persiste.
21 décembre 1944 -
Le CC Lahaye cède le commandement de la BAN au
CC René Jalabert.
Le 23 décembre 1944 -
Le GAN se scinde en deux entités :
- Le GAN 1 à Agadir (flottilles 6FE et 8 FE) ;
- Le GAN 2 à Cognac (flottilles 3FB et 4FB).
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Pendant toute l'année 1944 -
L'action des 18 équipages de la 6FE et de son personnel
au sol a été exemplaire. Conjointement avec les
équipages américains du squadron VPB-132, ils se
sont employés à maintenir une activité constante,
de jour et de nuit, pour faire face aux opérations de
protection des convois et de surveillance maritime, pendant lesquelles
le rôle de la BAN d'Agadir grâce aux adaptations
et aux transformations réussies a été déterminant
pour le bon déroulement des missions. Le danger sous-marin
a finalement été écarté et, sur les
fronts européens, l'année qui s'achève voit
les combats tourner à l'avantage des alliés.
1945. Les derniers mois de guerre -
À la suite des dissensions entre les commandements français
et américain, une partie de la 6FE est rappelée
à Port-Lyautey, le LV Decaix en tête. Ce
dernier est relevé de son commandement le 20 janvier 1945
et remplacé à la tête de la 6FE par
le LV Henri Gueydon de Dives et finalement la 6FE
revient à Agadir. Cette situation est assez mal perçue
par le personnel qui aurait préféré participer
plus activement à la libération de la métropole.
Au cours du 1er trimestre la 6FE et
la 8FE restent encore sous l'autorité des Américains
et les deux flottilles poursuivent leurs activités.
Le 12 mars 1945 -
Le LV Max Arnault de la Ménardière succède
au LV Gueydon de Dives à la tête de la 6FE.
Les dernières missions prennent fin
le 8 mai 1945 au moment de la capitulation allemande et
les flottilles retrouvent leur autonomie au sein de l'Aéronautique
navale. La guerre terminée, le bilan des deux flottilles
est significatif : de février 1944 à mai 1945,
la 6FE a effectué 794 missions pour 9
700 heures de vol. La 8FE totalise de son côté
539 missions pour 4 566 heures de vol.
Au mois de juin 1945 - Les Américains quittent définitivement
la Base d'Agadir.
En octobre 1945 -
La 8FE quitte Agadir pour l'Indochine.
La Guerre terminée, dans leur ensemble,
les personnels d'origine FNFL, ralliés à la France
Libre depuis les années 1940 -1941, regagneront alors
leurs foyers. Seuls quelques officiers et officiers mariniers,
resteront dans l'Aéronautique navale pour y terminer leur
carrière. Reconnaissables à l'insigne de poitrine
en forme de Croix de Lorraine (le perchoir) qu'ils continueront
fièrement de porter, les distingueront des autres.
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