Port-Étienne

 

 


 Port-Etienne est la pointe qui s'enfonce dans l'Océan entre l'embouchure de la rivière St-Cyprien, au nord et la baie du Lévrier, 1er poste de la Mauritanie française en pleine dissidence.

Port-Etienne est un vieil établissement français qui compte une demi-douzaine de bâtiments et une population noire majoritaire.
Il y a les officiers blancs qui commandent la garnison noire, le médecin civil, les habitants de la pêcherie, les fonctionnaires de la station de télégraphie sans fil.

Mais ce qui est frappant à Port Etienne, c'est la nudité de l'espace. Les quelques demeures sont disséminées et cachées par les dunes.
Le hangar et le baraquement de l'Aéropostale se trouvent au seuil du désert. Les rayons du soleil sont mortels.


Le blockhaus de surveillance de nuit, bâtisse trapue située sur le côté droit est un piège qui peut se révéler meurtrier pour les pilotes : en 1925, De Pallières perdit la vie en le cognant. Son avion prit feu.

 

 

 En 1925 -Deleyest chef d'aéroplace de Port-Étienne ; pendant 2 ans, il s'agit d'une escale isolée et dangereuse.

Deley participe souvent au péril de sa vie à la recherche de ses camarades perdus dans le désert et au dépannage d'avions qui sont à la merci des Sahraouis.

Été 1925 - Sauvetage de naufragés d'un Vapeur échoué (le Falcon II)


 Le pilote Léopold Gourp venant de Cap Juby et allant à Dakar, rend compte à Deley, chef d'Aéroplace de Port-Étienne, qu'il a aperçu sur la plage de l'embouchure de la rivière de St Cyprien, au Nord-Est du Cap Barbas, l'épave d'un vapeur échoué. Une tente est dressée sur la plage, un mat porte un pavillon français. Des hommes font des signaux. Gourp ajoute qu'il a aperçu environ 60 kms plus loin un rezzou d'une trentaine de Maures tous montés qui se dirigent vers le Nord.


Gourp et son coéquipier, après avoir fait escale et changé d'avions se dirigent ensuite vers Saint-Louis.
À ce moment-là, le capitaine Laloge, commandant le Cercle de la baie du Lévrier, téléphone à Deley, l'informe qu'une goélette espagnole vient de débarquer 6 ou 8 hommes appartenant au Vapeur de la Santé, qu'elle a recueillis mourant de soif.

Ces hommes racontent que le capitaine du vapeur naufragé a partagé son équipage en deux groupes.Il a gardé avec lui les blessés et a envoyé le second groupe à pied vers Port-Étienne. C'est ce 2ème groupe qui vient d'être recueilli par la goélette.
Le capitaine Laloge demande à Deley si les avions de la ligne peuvent prendre en charge le groupe des blessés.
Deley trouve son camarade Collet couché avec une forte fièvre ; ils décident néanmoins d'aller chercher les naufragés le lendemain matin. Le lendemain 12 août à 6 heures, deux avions décollent, l'un piloté par Deley emmenant le mécanicien Sirvin, l'autre piloté par Collet.
Après une heure vingt de vol, les avions survolent le rezzou, puis le lieu du naufrage et atterrissent entre deux dunes. Les naufragés sont embarqués dans les coffres à courrier et dans les places pour passagers sous les yeux des Maures tenus en joue par le mécanicien.
Ils sont sauvés.

En 1928-29 - Le jeune chef d'aéroplace est Riguelle,vêtu de blanc, aux dents étincelantes, vif, précis, ardent (Kessel, Vent de sable).
Le chef mécanicien a à peu près 25 ans, la fièvre et doit se bourrer de quinine. Il a un singe nommé Jiky qu'il a du abattre car il s'est échappé en écharpant la toile d'un Breguet et depuis qu'il est mort, le mécanicien est désespéré. Quand le rezzou maure a attaqué Port-Etienne, le mécanicien a su se défendre contre Haj'Rab qui a perdu la vie. Des tirailleurs sénégalais défendent le fortin.

En 1934 -Baileserait chef d'aéroplace à Port-Étienne

 

Nouakchott
Le pire endroit, selon Kessel. Un bled pire que tout. Il y a un tout petit fortin sur lequel tape le soleil.
15 tirailleurs sénégalais et un sergent corse s'y trouvent.