En 1916-17, le port d'Agadir, classé
comme rade foraine, ouverte au commerce international seulement
en 1930, reçut des aménagements sommaires pour
des besoins militaires. Sa rade, réputée comme
étant l'une des plus balles d'Afrique du nord, située
au débouché de la plaine fertile du Souss, laissait
entrevoir qu'elle aurait un rôle à jouer ; mais
nul n'imaginait l'importance du port qui naitrait là,
liée à la mise en valeur encore incertaine de l'arrière
pays.
Le port qui venait d'être dragué, doté d'un
port de pêche fonctionnel, battit des records pour atteindre
un trafic total de 86 674 T.
- Importations : 69 406 T
- Ciments : 24
580 T (La Cimenterie d'Agadir sera inaugurée en 1952)
- Carburants
: 14 180 T
- Fers et métaux
: 2 380 T
- Sucres : 9
868 T
- Exportations : 17 268 T
- conserves : 11 519 T.
La conserve prit la 1ère place des exportations
- farines de poisson : 3 198 T
- agrumes et primeurs : 250 T
188 cargos firent
escale dans le port en 1950 (Réalités Marocaines,
1951, p. 86).
La pêche qui était l'activité
première du port alimentait 62 conserveries et 11 usines
de sous-produits.
Toutefois de nouveaux produits firent leur apparition
dans l'économie de la région révélant
une évolution importante : les minerais de l'arrière
pays et les produits agricoles : agrumes et primeurs.
- Importations : 90 700 T
- Exportations : 21 100 T
- conserves : 8 800 T
(en baisse)
- farines de poisson : 2 500 T
- manganèse : 5 700 T. L'exportation de minerais devient régulière
depuis l'envoi expérimental de 500 T de manganèse
en 1948 ;
- agrumes et primeurs : 1 025 T
Le Trafic du nouveau port progressa de 1951
à 1955 en particulier quand fut créé le
port de commerce par l'entreprise hollandaise Zanen Verstoep
en 1952-3 avec un quai à -9, des aménagements portuaires
pour accueillir les cargos, des hangars de stockage, etc ; les
exportations triplèrent ou quadruplèrent avec toutefois
une baisse de ces dernières en 1955.
Principales exportations :
- Les produits de la Pêche : Une évolution se fit sentir dans la répartition
des exportations de ce secteur avec par ordre d'importance :
- Le guano et farines de poisson (4
667 T)
- Le poisson frais congelé (4
186 T)
- Conserves de poisson (3 897 T)
- Minerais :
- Manganèse
(16 647 T)
- Plomb (100 T)
- Cobalt (220 T)
- Fer (16 759
T)
- Agrumes et primeurs
: alors que ce secteur était en pleine progression, les
criquets pèlerins firent des ravages, dévastant
les propriétés agrumicoles. : 1 138 T
- Céréales : 19 925 T
- Bois, Charbon, divers : 9 620 T
- Ciments : 100
T
À partir de 1952, avec le nouveau port,
le nombre de départs par bateau passa de 4 à
20 puis à 40 et 56 les années suivantes
pour les agrumes et les primeurs.
Pour les importations, le poste des carburants
évalua comme suit :
- 1950 : Carburants
: 14 180 T
- 1951 : carburants
: 18 328 T
- 1953 : carburants
: 53 000 T
En 1953, la
balance du trafic du port était en faveur des exportations
(84 114 T) ; (64 857 T) pour les importations.
Cette année là, les produits de la pêche,
la production agricole, le manganèse et les ciments furent
au rendez-vous.
À partir de 1953, le trafic global du port dépassait
les 141 000 T.
En 1956, juste après l'Indépendance, les exportations
auraient atteint le niveau record de 115 000 T.
1959 : Trafic du port
Exportations en 1959 (total : 102 192 tonnes)
- Produits secteur agricole traditionnel
(en tonnes)
- Caroubes : 2 763 T
- Amandes : 173 T
- Crin végétal : 489 T
- Produits du secteur agricole moderne (en tonnes)
- Agrumes : 49 302 T
- Primeurs : 13 219 T
- Produits de l'industrie du traitement
du poisson (en tonnes)
- Conserves : 5 990
- Poissons congelés : 6 257 T
- Sous-produits : 7 962 T
- Produits miniers (en tonnes)
- Fer : 2 460 T
- Manganèse : 10 297 T
- Plomb : 521 T
- Cuivre : 797 T
Importations en 1959 (total : 57 149 tonnes)
- Produits alimentaires
- Sucre : 347 T
- Produits divers et boissons : 168 T
- Matériaux de construction (en
tonnes)
- Bois : 3 372 T
- Fer et métaux : 419 T
- Ciment : 30 T (On n'importe plus que des
ciments spéciaux qui ne sont pas produits par les "Ciments
d'Agadir" dont la production suffit aux besoins régionaux
: capacité annuelle de production de 80 000 T)
- Hydrocarbures et charbons
- Hydrocarbures : 48 014 T nécessaires
à l'industrie, chaudières des conserveries et à
l'agriculture moderne (tracteurs, motopompes)
- Charbon : 150 T
(Source : M. Péré, Agadir, Ville
nouvelle, Revue de Géographie du Maroc, 1967)