La société OMACI fut créée
en 1947.
Elle fabriquait des sous-produits du poisson, farines et extraction
d'huile de poisson ; farines mises en sacs de 50 kg, huiles dans
des fûts de 100 à 200 l ou livrés dans des
citernes pour la peinture.
Exportation vers l'Europe : OMACI - Agadir-Maroc.
 
Le chef d'entreprise Monia Réginald
Ostrowsky, travailleur acharné, devint un des premiers
exportateurs de farines de poissons du Maroc, créant plusieurs
usines (à Anza, Safi et Essaouira).
La Sté employait une trentaine d'ouvriers.
Elle se dota d'un matériel moderne à fonctionnement
continu pouvant absorber jusqu'à 280 tonnes de poisson
ou de déchets par jour.
Six à sept camions militaires réformés avec
benne basculante approvisionnaient l'usine et alimentaient une
grande cuve.
Une pompe à poissons norvégienne aspirait les produits
à traiter et les refoulait vers les installations de traitement
(séchage, demi cuisson, pression et séparation
du mélange huile-eau, extraction et four pour la farine).
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En 1962,
un département conserverie de cornichons au vinaigre et
de filetage et fumaison de palomette (encore appelée saumon
de mer), fumaison d'anguilles et anchoitage fut ajouté
à l'usine de farine.
Les palomettes fumées d'OMACI, conservées
dans l'huile, avaient la réputation d'être excellentes.
En 1963, Monia Ostrowsky acquit la totalité des
actions d'ORGAMINER, usine de poisson (guano) qui se trouvait
au Quartier Industriel Sud-Est d'Agadir, rue A.
En 1966, il créa la société COCIPO
qui fit l'acquisition d'une usine de farine de poisson à
Essaouira. Après cette acquisition, le Groupe Ostrowsky
produisait à lui seul près de 20% de la farine
de poisson fabriquée au Maroc.
En 1967, il créa une raffinerie d'huile de poisson
d'une capacité de 2 tonnes/H qui alimentait une grande
citerne d'huile de poisson qui se trouvait au port d'Agadir.
En 1968, fut créée la "Société
Française de la Sardine Surgelée" dont
toutes les actions étaient détenues par le groupe
familial Ostrowsky. Cette société arma le bateau
"Guy Boniface". Ce bateau fut construit à Saint-Malo,
a travaillé en Côte d'Ivoire à l'époque
où Monia était à Abidjan, il finit en ruine
dans le port d'Abidjan.
Baptême du Guy Boniface à
La Rochelle
1965
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En 1970, la Société
COMAPIC fut créée à Nouadhibou
qui prit la gérance libre d'une usine de farine de poisson.
En 1971, 51 % des actions des sociétés marocaines
d'Ostrowsky furent cédées au Groupe Lesieur Afrique.
Lesieur majoritaire, prit la direction effective du groupe et
orienta son activité en direction du raffinage de l'huile.
Le fils de Monia, Patrick Ostrowsky
fut le collaborateur de son père et poursuivit l'activité
familiale.
L'associé ou le chef de fabrication d'OMACI fut Pierre
Yovleff qui régnait sur le laboratoire (saleur en
1948, armateur en 1949 (Founti, rue Alibert, tél. 061)
et en 1955, Cappe).
L'épouse de M. Yovleff, Paulette, gérait le Tennis
club d'Agadir (Souvenirs de Catherine Perrot).
Michel Coëffic
fit un stage comme chimiste chez OMACI.
Andrée Padiou,
à la sortie de l'Ecole des Cadres de Neuilly fut secrétaire
& comptable chez OMACI.
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Un autre chimiste fut Claude Durouex (né
en 1934 à Aghezdiss dans une maison des TP du port et
Groupe d'Inscription), dont le père militaire était
arrivé en 1928 à Agadir.
Il travailla comme chimiste chez OMACI en 1961 après le
séisme, quand l'usine fut réparée et rénovée.
Il devint responsable des exports de l'usine (souvenirs recueillis
par Lahsen Roussafi).
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Monia Réginald Ostrowsky fut nommé
Conseiller du Commerce extérieur de la France à
partir de 1969, par Valéry Giscard d'Estaing, titre qui
lui fut renouvelé en 1972.
En 1996, les Conserveries Nord-Africaines
(CONSERNOR) créées à Safi en 1948
firent l'acquisition d'OMACI.
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