Il y avait à Ihchach des chauffeurs
de taxis (grands taxis) :
- Jamaâ Tinbinal (avec une Chevrolet)
;
- Lahoucine Hajouj (avec une Buick)
;
- Mohamed Sbaî (avec une Chevrolet)
;
- Abdelaziz El Massi (avec une Plymouth).
Celui-ci était en même temps l'Amine des Taxis
;
- Hmad Attanane (avec une Chevrolet).
Il habitait Iggui Lbod mitoyen du transformateur que l'on voit
sur les photos.
Ces chauffeurs se faisaient aider par Hadj
Zakar qui habitait Talborjt et conduisait une Plymouth.
Les chauffeurs étaient propriétaires de leur véhicule.
Ils démarraient leur course (El Korça) à
Iggui Lbod lorsque le véhicule était plein : 2
clients à l'avant et 4 à l'arrière pour
Talborjt. Dans les années 50, il en coûtait, 110
frs jusqu'au pont Tildi (Square Briand) et 160 frs jusqu'à
Mme Navillot, place des Taxis à Talborjt.
Les taxis se mettaient en ordre d'arrivée. Abdelaziz
Massi (un résistant) était l'Amine qui réglait
les conflits entre les chauffeurs et faisait appliquer le règlement.
Il veillait à ce que d'autres chauffeurs ne fassent les
courses d'Ihchach sans son approbation. L'Amine pouvait ainsi
autoriser des taxis supplémentaires au cas où les
taxis d'Ihchach auraient été indisponibles.
Quand les taxis attendaient à Iggui
Lbod ou Place de Talborjt on entendait les chauffeurs crier :
"Talborjt
Talborjt encore une place !".
Nous les gamins d'Ihchach, on se souvient du chauffeur Zandar
de Talborjt, habituellement demandé par l'Amine, qui disait
à chaque accident en particulier dans le virage de la
descente du Robinson : "la foute imsemarne !"
(c'est la faute du matériel)
et jamais celle du
chauffeur !