Sidi Baha
 
 

 
 
 
 

 
On le connaissait sous le nom de Sidi Baha.
Il s'appelait Brahim Ben Ali, né à Tankert/Ifrane/Bouizakarne au sud d'Agadir. Baha provenait probablement de Brahim.
Il naquit supposément en 1897, mort en 1968.
Il émigra très jeune à Rabat/Zâer en suivant les caravanes.

Il travailla dans une entreprise chargée d'alimenter Casablanca en eau potable. Peu après, il fut promu caporal (cabrane) pour encadrer les équipes.
Quelques années après avoir gagné un peu d'argent, il gagna Agadir/Inezgane où il fut embauché dans une boulangerie européenne.

À l'ouverture d'Ihchach, il put construire une belle maison, rue 2, près du Hammam Mokrich.


Rue montante X, il construisit un vaste bâtiment qui lui servit d'écurie pour les animaux (vaches, moutons et caprins).

Un berger qu'il avait engagé, emmenait son troupeau tous les jours aux zribat près de l'actuel Lycée YBT.

 

Sidi Baha, fort de son expérience à la boulangerie d'Inezgane, s'engagea en 1947 à prendre la gérance du four traditionnel dit Amengay, rue Q.
En 1956, il construisit le premier four moderne mécanisé tout au bout de la rue 6, géré par son fils ainé Mohamed.
Rue 4, Sidi Baha vendait son pain dans une très jolie guérite toute en bois face à Sidi Ali n'Dou Targant et face à l'épicerie de Lalla Rkia Hmad (rue 3).

Sidi Baha était connu pour faire disparaître les verrues. Femmes et hommes emmenaient leurs enfants chez lui. De son chasse-mouche, il tirait un brin pour "étrangler" la verrue. Au bout de 3 jours, les verrues "mourraient" et disparaissaient à jamais. Il ne demandait jamais rien pour ces soins mais si on insistait traditionnellement, il donnait l'équivalent en galettes de son bon pain, frais et délicieux.
Les enfants soignés, passaient le saluer et lui embrassaient la main. Il avait toujours un bon mot pour ces enfants : "Demain, vous serez la meilleure relève et vous serez les meilleurs d'Ihchach".
De sa voisine épicière, Lalla Rkia, il disait : "Bravo à toi, tu es la locomotive des jeunes filles d'Ihchach".

 
Hormis Mohamed, Sidi Baha avait un autre fils qui portait le nom d'Ali Ben Brahim Aberki, né en 1914 et qui mourut en 1994.
Ce dernier fut serveur durant des années à "La Sirène" qui prit le nom ensuite de "Casino" chez Mme Mélina. Il fut ensuite serveur au Tout-Va-Bien en Ville nouvelle jusqu'au séisme.
Après le séisme Ali Ben Brahim Aberki ouvrit un café à Aït Melloul puis travailla à l'Hôtel Royal d'Irâa, boulevard Mohamed V, où il prit sa retraite.
Il était un de ceux qui avaient une moto NSU à Ihchach.

Au séisme, cette famille perdit un fils, Tahar, qui avait été scout ainsi que l'épouse de Sidi Baha, Lalla Aïcha Mahfoud, qui était accoucheuse.

 
 Aujourd'hui, Lahoucine, fils d'Ali, est retraité de l'ONE et Ahmed (enseignant) sont toujours parmi nous.