Mbark arriva
à Ihchach en 1944 en suivant les caravanes pour trouver
du travail chez l'orfèvre Larbi Assiyakh.
L'atelier (point 1) se trouvait dans un petit ilot face aux rues 5 et
6. Au bout de deux ans, Mbark avait appris à fabriquer
de multiples articles de bijouterie pour hommes et femmes, et
à faire toutes sortes de réparations de théières,
casseroles, etc.
En 1945, il aimait discuter avec un ami dans
son atelier des années difficiles consécutives
à la guerre mondiale. Cet ami était le père
de Lahsen.
Mbark, vu la position de son local, pouvait voir tous
ceux qui entraient et ceux qui sortaient par les rues 2-3-4-5
et 6 qui partaient travailler au Port, en Ville Nouvelle et à
Talborjt.
En 1948, il changea d'atelier (point 2)
pour s'établir à l'autre bout de la rue 6
et se rapprocher ainsi du centre du village, à proximité
de Tassouqt.
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Au cours de sa vie professionnelle, il fabriqua
des dizaines de poignards marocains (El Komite)
en argent pur.
Chaque poignard était composé
de 25 pièces assemblées minutieusement. La lame
du poignard (Tazite) venait d'Espagne.
Les pièces de monnaie en argent venaient
de France, Espagne, Tchéquie, Roumanie, Grèce,
etc.
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Il fabriqua des centaines de bracelets pour
les poignets (Dbalj) et pour les pieds (Ikhelkhaln)
mais aussi des ceinturons (El Hzayme), des boucles d'oreilles
(Tikhourcine), des bijoux de front (El Machbouh),
et les fameuses fibules (Tizeray).
Il regretta, même à un âge avancé,
quand il lui fallu abandonner son métier à cause
de la vue qui ne lui permettait plus de ciseler aussi finement.
Après le séisme, au moment du
recensement des sinistrés d'Ihchach, il fut l'un des membres
parmi les plus écoutés et les plus surs de la Commission
chargée de confirmer ou non les déclarations des
sinistrés.

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