Ahmad Boukaiti
 
 

 
 
 
 

 
Je voudrais parler, nous dit Lahsen, de cet ami qui mérite qu'on lui rende hommage pour son intelligence, et pour sa propension à aider autrui.

Ahmad Boukaiti habitait la rue 1, tout au bout de la rue, en face du dispensaire, dans une maison toute simple au-dessus de l'oued.

Son père, Da Ali, habitait Ida Ou Tanane où il s'adonnait à la petite agriculture.

Ahmad vivait avec sa maman Lalla Ijja, son frère Mhend (électricien ONE) et ses deux sœurs.

 

 Il s'était formé lui-même, en empruntant des livres et des documents pour apprendre l'arabe et le français qu'il maitrisait parfaitement.
Il avait fait un court passage à l'école istiqlalienne de la rue de Taroudant à Talborjt puis avait intégré l'école musulmane de M. Simon qu'il quitta après son certificat d'études.

Il devint pointeur à l'entreprise de construction Cassou puis travailla dans plusieurs usines de conserves au Quartier Industriel.


Il intégra la Municipalité au poste de téléphoniste standardiste. Pour son intelligence et ses compétences, il fut affecté au Service d'État-Civil.

 

En 1960, après le séisme, il s'occupa du recensement des survivants et de l'établissement des livrets d'état-civil. C'était l'occasion de démarrer avec de nouveaux noms. Au cours de mes vacances scolaires 1960, nous dit Lahsen, j'ai travaillé avec lui comme bénévole, d'autres rescapés firent de même pour aider les survivants du cataclysme.
C'est lui qui me proposa ce nom de Roussafi au lieu d'Aït Hadj utilisé au Lycée YBT. Les noms Aït furent supprimés.
Durant son mandat, il reçut les autochtones de son village pour les orienter, les conseiller, les conduire pour toutes affaires administratives.
Il y a 5 ans qu'Ahmad Boukaiti nous a quittés. Je tiens et nous tenons à lui rendre hommage pour les services qu'il a rendus, sa disponibilité envers … les autres. Lahsen Roussafi