De nombreuses personnes, responsables et élus, ignorent
qu'Ihchach pourrait devenir un lieu à visiter, un lieu
qui ne demande qu'à être développé
et enrichi pour faire connaître et perpétuer ce
village disparu.
En effet, des groupes d'élèves, lycéens
accompagnés, se rendent à Ihchach juste derrière
le cimetière juif à mi-chemin du mausolée
de Sidi Ahmad Ou Mhend pour effectuer des études géologiques
sur le terrain.
Lahsen rencontre souvent des groupes d'étrangers,
hommes et femmes, qui désirent connaître l'histoire
de ce village Ihchach, connaitre ce lieu de Tildi cité
dans plusieurs ouvrages depuis le XVIe siècle.
Ils aimeraient connaître l'histoire de l'eau douce de
Tildi (Telde) qui coulait dans l'oued Tildi jusqu'à
l'océan.
Ils souhaiteraient en savoir plus sur les eaux chaudes minéralisées,
thérapeutiques comme celles de Moulay Yacoub de Fez.
D'autres groupes posent des questions sur ces immenses cimetières
musulmans, juif et européen d'Ihchach, sur cette nécropole
surgie du séisme.
Des touristes âgés se demandent
où sont enterrés des membres de leurs familles
et leurs amis, et s'interrogent au sujet des fosses communes.
Ils ne trouvent personne comme dans le cimetière juif
ou européen pour les guider dans les cimetières
marocains.
Des touristes très nombreux souhaiteraient trouver un
lieu de mémoire dans ce quartier en l'occurrence
dans ce bâtiment qu'était le dispensaire
(centre médico-social) qui a survécu quasiment
intact au séisme. Ils se demandent pourquoi ils ne trouvent
pas de guide en ce lieu.
Ils se demandent aussi pourquoi les animaux, conduits par un
berger et les chiens qui les accompagnent, déambulent
librement dans les cimetières musulmans. Cette constatation
fréquente choque toute personne qui vient en ce lieu pour
méditer ou pour prier sur ses chers disparus.