En 2009, saisissant mes bonnes relations
avec le maire d'Agadir, M. Kabbage, j'ai pris l'initiative de
lui formuler la pressante demande de tous les anciens Gadiris
et en particulier de ceux du village Ihchach.
56 ans après le séisme, cette partie d'Agadir
est oubliée. Elle est abandonnée à son sort.
J'ai fait comprendre à M. le maire que ce village abritait
les dernières demeures de milliers de Gadiris emportés
par le séisme et d'autres milliers après 1960.
J'ai dit que ces milliers d'hommes, femmes et enfants d'Agadir
méritaient une attention particulière.
Je lui ai soumis mes souhaits immédiats : que ce village
retrouve quelques traces de son vécu avant le tremblement
de terre et que l'on crée un musée dédié
spécialement à ce quartier vu la quantité
et l'importance des photos que je conserve.
Voici l'avant-projet que je remis au
maire le 5 novembre 2009.
M. le maire chargea M. Bajalat (un des
élus) et Mme Meryem Youssoufi (chargée du tourisme
CUA) de ce dossier.
Je me suis déplacé avec eux à Ihchach pour
exposer sur le tas ce que je demandais et ce que demandaient
les anciens d'Ihchach.
Voici le
projet qu'ils remirent à
M. le maire qui me reçut et m'annonça que ce projet
serait réalisé et que la population d'Agadir serait
invitée le 29 février 2012 (anniversaire du séisme)
pour l'inauguration.
Les mois passèrent, les années
passèrent sans que rien ne soit entrepris malgré
mes rappels.
Les seuls points réalisés furent le dégagement
de la fourrière et l'évacuation du dépotoir
entre l'ex-dispensaire et Iggui Lbod.
Arriva le jour du 29 février 2012 : Monsieur le maire, M. Bajalat en présence
de nombreux Gadiris européens, juifs et musulmans, annoncèrent
à Iggui Lbod à Ihchach, la pose de la première
pierre d'un jardin botanique à
Talborjt !
Beaucoup de gens furent mécontents
que pareille initiative concerna Talborjt et non Ihchach où
les promesses de réhabilitation n'ont pas encore été
réalisées à ce jour
Je rapporte la vérité, rien que la vérité
pour l'histoire de cette ville d'Agadir.
Lahsen Roussafi