Le Stade municipal d'Agadir

 

 

 

 

"Grâce à l'appui du Service de la Jeunesse et des Sports et de la Municipalité, un très beau stade fut créé dans les années 40, en bordure de l'océan qui offrait aux amateurs une piste de 400 mètres en tuf, un terrain de football, deux terrains de basket et des cours de volley-ball " (Notre Maroc, spécial Agadir, 1950).
À cette époque, les concours hippiques se déroulaient juste à côté du Stade et du Casino.

 Le Stade municipal d'Agadir, stade en terre battue, se trouvait en contrebas de l'hôtel Saada du côté des Dunes et de la Réserve.

Il était ceinturé sur 3 faces par la rue Mac Mahon mais essentiellement desservi par une bretelle émanant de la rue de la Plage où se trouvait l'entrée.


Les vestiaires étaient construits en dur du côté de l'hôtel Saada.
Le gardien du stade
Da Ahmad avait un logement mitoyen avec les vestiaires.

 
 
Du côté de l'Océan, se trouvaient le logement du responsable sportif, M. Hazza de la Jeunesse et des Sports, et une buvette ouverte uniquement les jours de matchs.
 

 
Le terrain fut aménagé dès 1930 en champ de tir d'entraînement pour l'armée.

 Vers 1933-35, on commença à y pratiquer le football. Il fut utilisé par les légionnaires, les tirailleurs sénégalais, les marins.

 Le football à Agadir

 

 

 Un club équestre était mitoyen du stade.

 
 
 

 Les fantasias, les kermesses, les manifestations folkloriques européennes et marocaines se déroulaient sur ce stade ou passaient par là.

Les brevets sportifs se déroulaient une fois par an au stade municipal.


L'arrivée des Rallyes automobiles se faisait au stade comme celui des 2 CV Renault en 1954 (Souvenirs de Lahsen Roussafi).

 
 

   
 

 

Le Marathon des Sables qui se déroulait à travers les dunes prenait son départ au stade, passait par toutes les grandes dunes jusqu'à l'embouchure de l'Oued Souss, puis au retour passait sur la terre battue de Ben Sergao pour arriver au stade.
Cette compétition se déroulait entre militaires ou était mixte civils et militaires.

Les fêtes des Scouts européens, marocains et juifs d'Agadir se déroulaient 2 fois par an en nocturne dans ce stade devant une grande assistance et devant les autorités comme le gouverneur et les dignitaires de la ville. Chaque groupe exposait son savoir-faire autour d'un grand feu de camp et de veillée sous les applaudissements des spectateurs.

L'arrivée de nombreuses courses cyclistes dont celle du Tour du Maroc se faisait dans le stade pavoisé de drapeaux et rempli de bruit et de véhicules publicitaires.

 Les nouvelles voitures automobiles y étaient présentées, accompagnées de jolies dames.

 Les matchs de foot s'y déroulaient ainsi que les matchs de basket et de rugby.

 Le football à Agadir


 

 

 
 Après le séisme, ce stade prit le nom de Bijawane en l'honneur du dirigeant influent de l'équipe de foot Hassania qui perdit la vie à Talborjt au cours du séisme.


Les matchs de foot se déroulèrent au stade Bijawane jusqu'en 1970. Il fut abandonné quand le stade Al Inbiâate du boulevard Hassan II fut construit (Source Lahsen Roussafi).