Dans les années 50, le Commissariat
Central d'Agadir se trouvait avenue Lucien Saint, en Ville Nouvelle,
près de la Poste, dans le petit immeuble d'un étage
avec balcon à la façade blanche qui jouxtait l'immeuble
du "Comptoir des Mines et des Grands Travaux du Maroc".
Ce lieu portait le nom de Sûreté
Régionale inscrit sur la façade et dans l'annuaire
de 1949, celui de Commissariat de Sûreté régionale.
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Ces années-là, le commissaire
divisionnaire était Charles Rolland qui fit toute
sa carrière à Agadir.
Entré dans la Police en 1928 comme gardien de la Paix,
il gravit tous les échelons pour devenir le Chef de la
Sûreté Régionale d'Agadir et Officier du
Ouissam Alaouite.
Il prit sa retraite dans la ville, et décédera
en novembre 1958 à l'hôpital d'Agadir.
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Ce fut le commissaire divisionnaire Albert,
chef de la Sûreté Régionale d'Agadir
qui lui succéda (annuaire de 1955).
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En janvier 1956, l'inspecteur Léon
Mazet fut nommé à Agadir et effectua quelques
mois au poste de Talborjt puis intégra le commissariat
de la VN où était inscrit sur la façade
en grosses lettres majuscules "Sûreté régionale".
Son bureau était à l'étage, du côté
du Comptoir des Mines. On y accédait par un petit patio
avec escalier.
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L'interprète Si Abderrahmane (drogman, tordjman)
impressionnant colosse aux yeux perçants avait son bureau
à droite au rez-de chaussée quand on entrait par
le grand portail métallique.
À l'étage, se trouvaient les policiers en civil
(bolicis) et chapeaux de détectives (souvenirs d'enfance
de Lahsen Roussafi).
Au fond de la cour, à côté des garages, une
grande salle dite de "détente" servait pour
les réceptions diverses, les pots de départ des
collègues et fêter tout ce qui pouvait l'être.
En juillet 1956, le commissaire Albert fut muté
à Marrakech et remplacé par le commissaire Luc
Dupuy (chef du Service Régional des RG à Rabat)
nommé chef de la Sûreté Régionale
d'Agadir.
Le commissaire Caillau des Renseignements Généraux,
depuis longtemps à Agadir fut muté en juillet 1956
à Oujda en tant que commissaire d'arrondissement.
Une petite réception fut organisée
au Mauritania, le 16 juillet 1956, à l'occasion du départ
de ce commissaire et de l'arrivée du nouveau, Luc Dupuy.
Etaient présents l'équipe des Renseignements Généraux
avec
M. Cloiseau (doyen du Service des RG, victime d'un enlèvement
mais vite relâché à la fin des années
50),
l'officier de Police Domingo (très populaire à
Agadir, chargé de la circulation urbaine),
quelques membres de la Sûreté Régionale et
M. Rolland l'ancien commissaire divisionnaire.
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Parmi les inspecteurs de police, il y
eut Gilbert Cadiou jusqu'en mars 1957,
M. Sangy, Prince, Roucoule, Vanel, Taillandier, Pascal
(souvenirs de Danielle Cadiou).
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Léon Mazet fut
nommé OPA (officier de Police Adjoint) en février
1957, puis chef du commissariat du 1er arrondissement d'Agadir
en 1958, assurant la fonction d'officier du Ministère
public près du Tribunal de Paix d'Agadir (souvenirs
de Dominique Bloch Mazet).
Jusqu'en 1957, le siège du Commissariat
de Police de la Ville Nouvelle se trouvait avenue Lucien Saint
(tél. 35-34).
La Sûreté Régionale s'installa provisoirement
à partir du 1er avril 1957 dans l'immeuble Paul Deux de
l'avenue Jules Cambon après avoir fait un petit séjour
rue Jacques Cartier (Journal "Agadir" de juin 1959).
En 1958, un nouveau commissariat fut ouvert
(Journal "Agadir", Ouverture d'un 2ème Commissariat
de Police, 25 juillet 1958) avec l'organisation suivante :
- Un Commissaire principal, chef de la Sûreté
Régionale de la Région d'Agadir,
- Un Commissariat du 1er arrondissement de
police. Siège de ce Commissariat : au pied de la butte
du Marhaba à l'angle de la rue Paul Doumer et du bd Caillaux
(Bungalows du Marhaba) dont la juridiction s'étendait
du ravin de Tildi jusqu'à la sortie de la ville (droits
des portes) en direction d'Inezgane mais aussi toute la plage.

- Un Commissariat du 2ème arrondissement
de police. Siège de ce Commissariat : rue de la mosquée
à Talborjt, dont la juridiction s'étendait du ravin
de Tildi jusqu'à la limite de la ville (Usine des ciments)
route d'Essaouira.
- Un Commissariat central au 36-22 à
l'Hôtel de Police de la rue Jules Cambon auquel il fallait
s'adresser en dehors des heures d'ouverture. Le 36-22 était
un des deux numéros de la Sûreté Régionale.
En 1958, le Chef de la Sûreté
Régionale d'Agadir fut le Commissaire Ben Brahim et
son adjoint, le commissaire Lahlali (école de St-Cyr
au Mont-d'Or), qui lui succéda en octobre 1959.
En 1959, Houcine Benharbit fut nommé commissaire
"central" à la Sûreté Régionale,
officier de police judiciaire auxiliaire de M. le Procureur du
Roi.
Il fut président de l'AS de la Police avec les vice-présidents
Ahmed Sefiani et Léon Mazet.
Ahmed Sefiani fut commissaire avant d'être muté
à Marrakech.
En 1959, parmi les officiers de police : Léon Mazet,
Mohamed Naciri, Abdelkader Ettangi, officier de
police adjoint.
En juin 1959, le commissaire Lahlali,
chef de la Sûreté Régionale et les Services
de la Sureté Régionale purent s'installer au Quartier
Industriel dans l'Hôtel de Police de la rue Turgot dont
la construction venait de s'achever.
Une réception fut organisée par le directeur général
de la Sûreté Nationale, M. Laghzaoui, dans
les locaux du nouvel hôtel de Police lors de la venue du
roi Mohamed V à Agadir, le 29 mai 1959.
Tous les services de la Sûreté Régionale
de la Police Judiciaire ainsi que les permanences, fonctionnèrent
désormais dans cet immeuble.
Mustapha Tariq (1935-2004)
C'était un passionné de sports
et de chevaux de course dont il fit l'élevage.
Il fut l'un des principaux dirigeants du bureau de l'équipe
de football Hassania et fit monter cette équipe en 1ère
division.
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Mustapha Tariq, inspecteur principal
à Inezgane, fut appelé à Agadir pour devenir
commissaire, commissaire divisionnaire et par la suite, Chef
de la Sûreté de toute la région Sud puis,
gouverneur de plusieurs villes et en dernier lieu de Marrakech.
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Albert Vasseur,
chargé de la police du Port, fut remplacé après
son départ en 1958 par Ahmed Khejraji.
Arrivé à Agadir en 1937, Albert
Vasseur était devenu Inspecteur Principal de Police,
chargé de la Police du Port qu'il avait organisée
dans les années 50 (Journal "Agadir", juin 1958).
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L'officier de police Domingo, l'inspecteur principal Prince
chargé des Renseignements généraux et investi
dans la création de l'ASA et de l'ASPA de la Police rentrèrent
en France en 1958, après 15 ans de service à Agadir.
Parmi les inspecteurs de police en 1958 : Mohamed Afrej.
En 1960, le parc automobile et le magasin
d'armement se trouvaient au QI. Le séisme n'affecta pas
ce lieu.
Robert Levasseur qui était chef de garage et responsable
des armes, le brigadier Lahcen Amirou et son frère
Mohamed purent sortir des locaux tout le matériel
nécessaire. Ils improvisèrent un parc à
la sortie de la ville près du QI où tous les objets
et véhicules trouvés furent placés sous
la surveillance des gardiens de la paix, et consignés
dans un registre et gardés dans un bureau provisoire installé
en plein air (Willy Cappe, pp. 73-4).
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