Léon Mazet
1914-1973

 

 

 

 Léon Mazet arriva à Agadir à l'automne 1955,
marié à Geneviève Mazet, institutrice à l'école musulmane de garçons du Quartier Industriel, père de 3 filles dont seule Dominique la plus jeune vivra le tremblement de terre avec ses parents.

 

 

 

L'attachement de Léon Mazet envers le Maroc remonte à son engagement militaire à l'âge de 18 ans dans les Tirailleurs Marocains (6ème RTM, Montélimar, Verdun…) et ne se démentira jamais tout au long de sa vie.

Sa carrière militaire l'amena à traverser avec bravoure les bouleversements de la guerre 39-45 (Croix de guerre, médaille militaire, médaille des évadés, chevalier du Ouissam Alaouite entre autres).


Après la Campagne de France, l'embarquement pour l'Angleterre, après avoir été fait prisonnier, il réussit à s'évader et à s'embarquer à Marseille pour rejoindre son régiment RTM à Marrakech.
Au cours de la Campagne d'Italie (CEF, Gal Juin) il combattra durement au Monte Cassino, Castel Forte-Garigliano… février à mai 1944) auprès de ses "frères d'armes" pour lesquels il avait un fort attachement.


Il rejoindra en mai 1947, les tirailleurs marocains à Port-Lyautey et enfin à Kasba-Tadla où il terminera sa carrière militaire pour débuter celle dans la Police.

 

 

 

 

 

 En janvier 1956, l'inspecteur de police, Léon Mazet, intégra le commissariat de la Ville Nouvelle, avenue Lucien Saint, après avoir été affecté quelques mois au poste de Talborjt.


Il fut nommé officier de Police adjoint en février 1957 puis chef du commissariat du 1er arrondissement d'Agadir en 1958, assurant également la fonction d'officier du Ministère public près du Tribunal de Paix d'Agadir.


 


 Malgré un poste très exposé, Léon Mazet qui maniait autant l'arabe que le berbère, apprécié de ses concitoyens, continuera avec la même passion la pratique du football (Police d'Agadir) lui qui fut international militaire.

En tant que vice-président du Comité de l'Association Sportive de la Police, il fut familier des stades, supporter du club Hassania comme de celui d'Aubenas où il terminera sa carrière comme commissaire de police.

 

 Léon Mazet participa activement aux opérations de sauvetage lors du séisme du 29 février 1960 jusqu'à son retour en France en août 1960, organisant accueil, transfert des sinistrés, sécurité de la cité frappée par les pillages.
Il eut la charge douloureuse de l'identification des victimes au poste qu'il dirigeait et celle d'informer et d'accueillir les familles des victimes.
Parlant plusieurs langues, il assura les relations avec les consulats en raison des touristes présents au moment du séisme.


Tout au long de ces années, il fit preuve d'humanité, du respect de l'autre,
du sens du devoir et d'une extrême gentillesse.
 

 

Le vase du Saada


" Trouvé dans les décombres par mon père lors des actions de sauvetage, offert par le propriétaire de l'hôtel Saada en remerciement de son travail après le séisme, restauré à son retour en France,

il demeure pour moi le symbole toujours aussi fort, tant des pertes que de la beauté de la vie"


Dominique Bloch-Mazet