Léon Mazet arriva à Agadir à l'automne 1955,
marié à Geneviève Mazet, institutrice
à l'école musulmane de garçons du Quartier
Industriel, père de 3 filles dont seule Dominique
la plus jeune vivra le tremblement de terre avec ses parents.
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L'attachement de Léon Mazet envers
le Maroc remonte à son engagement militaire à l'âge
de 18 ans dans les Tirailleurs Marocains (6ème RTM, Montélimar,
Verdun
) et ne se démentira jamais tout au long de
sa vie.
Sa carrière militaire l'amena à traverser avec
bravoure les bouleversements de la guerre 39-45 (Croix de guerre,
médaille militaire, médaille des évadés,
chevalier du Ouissam Alaouite entre autres).
Après la Campagne de France, l'embarquement pour l'Angleterre,
après avoir été fait prisonnier, il réussit
à s'évader et à s'embarquer à Marseille
pour rejoindre son régiment RTM à Marrakech.
Au cours de la Campagne d'Italie (CEF, Gal Juin) il combattra
durement au Monte Cassino, Castel Forte-Garigliano
février
à mai 1944) auprès de ses "frères d'armes"
pour lesquels il avait un fort attachement.
Il rejoindra en mai 1947, les tirailleurs marocains à
Port-Lyautey et enfin à Kasba-Tadla où il terminera
sa carrière militaire pour débuter celle dans la
Police.
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En janvier 1956, l'inspecteur de police,
Léon Mazet, intégra le commissariat de la Ville
Nouvelle, avenue Lucien Saint, après avoir été
affecté quelques mois au poste de Talborjt.
Il fut nommé officier de Police adjoint en février
1957 puis chef du commissariat du 1er arrondissement d'Agadir
en 1958, assurant également la fonction d'officier du
Ministère public près du Tribunal de Paix d'Agadir.
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Malgré un poste très exposé,
Léon Mazet qui maniait autant l'arabe que le berbère,
apprécié de ses concitoyens, continuera avec la
même passion la pratique du football (Police d'Agadir)
lui qui fut international militaire.
En tant que vice-président du Comité
de l'Association Sportive de la Police, il fut familier des stades,
supporter du club Hassania comme de celui d'Aubenas où
il terminera sa carrière comme commissaire de police.
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Léon Mazet participa
activement aux opérations de sauvetage lors du séisme
du 29 février 1960 jusqu'à son retour en France
en août 1960, organisant accueil, transfert des sinistrés,
sécurité de la cité frappée par les
pillages.
Il eut la charge douloureuse de l'identification des victimes
au poste qu'il dirigeait et celle d'informer et d'accueillir
les familles des victimes.
Parlant plusieurs langues, il assura les relations avec les consulats
en raison des touristes présents au moment du séisme.
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Tout au long de ces années, il fit preuve d'humanité,
du respect de l'autre,
du sens du devoir et d'une extrême gentillesse.
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