Camp de la Légion Étrangère-Camp IV-Camp Sigmann
Camcate-Tigouma Lalijou

 

 Histoire du Camp

Historique du GPLM

 Chefs de corps de la Légion Etrangère à Agadir

 

 

Le Camp de la Légion Étrangère était également connu sous le nom de Camp IV ou sous celui de Camp Sigmann.


L'ensemble du camp Sigmann était parfaitement délimité par des murs et par les rues Buffon à l'ouest, la rue A au nord, la rue Cuvier à l'est et la rue Arago au sud.

 

Organisation du Camp IV ou Camp Sigmann


 La construction du camp à cet emplacement commença peu après 1932.
On peut observer des casernements construits en 1933-34 à cet emplacement sur des photographies de l'époque.
La Légion y bâtit un camp avec tous les bâtiments nécessaires au fonctionnement et à la vie quotidienne d'une grande formation militaire à l'intérieur de son enceinte.

 


Entre la rue Cuvier et la rue Arago se trouvait la partie réservée au Génie Militaire.

Les officiers et sous-officiers de la Légion avec leurs familles étaient domiciliés tout autour du camp dans les rues environnantes Arago et Buffon dans des villas souvent mitoyennes avec jardins.

La vie à l'intérieur du camp était celle de toute unité en caserne nécessitant : hébergement, instruction militaire, activités sportives, magasins divers, dépôts de matériel, essence, armes et munitions, chapelle, poste de police militaire, bureaux, mess des Officiers et Sous-Officiers, ordinaire de la troupe, etc.


L'entrée principale (1) du camp de la Légion se trouvait rue Buffon (rue de la Légion) à mi-longueur du mur comprenant la Grande Porte et la Petite Porte avec une construction gardée par un ou deux soldats.

Une entrée secondaire (11) se trouvait rue A, du côté de l'Extension X avec une guérite pour le planton qui contrôlait le va-et-vient des camions et voitures militaires.
L'entrée menait aux casernements (12), 6 séries de longs bâtiments (une trentaine) parallèles qui occupaient la partie centrale du Camp.

Il y avait dans l'enceinte du camp le "Foyer du Légionnaire" (8)pour occuper les loisirs des légionnaires. Ces derniers pouvaient se désaltérer au bar (bières, sodas et vente d'encas), jouer aux cartes, au ping-pong, etc., une petite bibliothèque mettait à leur disposition des livres.

Un Poste de Police militaire surveillait les entrées et les sorties. Tout mouvement était subordonné à une autorisation avec ordre de mission pour les véhicules et permissions pour les légionnaires.
Ne sortaient du camp ou ne rentraient dans le camp que du matériel ou des personnes autorisées à circuler.

La tenue réglementaire des légionnaires était inspectée par le chef de poste.
Une police militaire en Jeep inspectait en ville le comportement des légionnaires autorisés à y circuler.

Les levées et descentes du Drapeau se faisaient en face de l'entrée principale au milieu des allées boisées.

Face à la petite entrée se trouvait le Mess des officiers (7). Les enfants se souviennent encore des repas pris au mess lors de circonstances particulières et des noëls joyeux où ils étaient très gâtés par les légionnaires.
Même le soldat de garde leur donnait du chocolat et les enfants des légionnaires aimaient se cacher derrière lui quand ils jouaient à cache-cache. Les autres enfants évitaient ces lieux.

Les légionnaires participèrent à des grands travaux d'intérêt général dans les années 25-30 comme l'ouverture et la construction des routes, ponts, tunnels et furent sollicités en cas d'urgence et de catastrophe comme lorsque la crue emporta le pont des Aït Melloul.
La Légion pouvait intervenir dans le Grand Sud au Sahara et en Algérie sur ordre de ses chefs en liaison avec les autorités supérieures.

 En 1945, lorsque l'école Bosc fut au complet et qu'il s'avéra impossible d'inscrire de nouveaux élèves faute de place, des locaux furent aménagés provisoirement à l'intérieur du camp IV.
Suzanne Ginet, institutrice bien connue à Agadir y fit la classe du CE1 pendant un an (souvenirs de Mme Ginet recueillis par Lahsen Roussafi).

 
 

La Légion Étrangère défilait à toutes les fêtes nationales, musique et pionniers en tête avec le drapeau, mascotte et chapeau chinois.

 

 

 

 

 

 La fête de la Légion se déroulait le 30 avril en mémoire de la bataille de "Camerone" et donnait lieu à des festivités et à une kermesse.

 

 
Après l'Indépendance, la Légion regroupa ses compagnies du Sud et partit vers la maison mère de Sidi Bel Abbès. Le camp fut récupéré par l'Armée de Terre puis par les FAR.

Ce camp fut rasé après le séisme et devint le terrain de jeu des enfants de l'Extension X (Souvenirs de Raymond Humeau).