De petites boutiques se trouvaient au pourtour des places ou dans le souk, à la sortie des cinémas ou des taxis.

Les jeunes marins de la BAN qui allaient danser au Mauritania le dimanche après-midi se souviennent encore avec délice de ces brochettes et merguez qu'ils trouvaient dans ces petites boutiques de la place de Talborjt (souvenir de Jacques V.).

Tout ce monde se rencontrait là, attiré par l'odeur et la fumée qui sortaient des canouns.

 


On y trouvait de tout, des brochettes savoureuses, des merguez, de la soupe de fèves à l'huile d'olive ou d'argane, de la soupe de pois chiches au cumin, au gingembre, à l'ail et à l'huile d'olive, des tripes de mouton, des têtes de mouton fumées aux mille épices.
Les jeunes de Talborjt qui fréquentaient le cinéma Sahara, ceux du Club de la Jeunesse marocaine près du Croissant-Rouge marocain, les assidus des séances pour enfants du cinéma paroissial du père Arigoni, près de Photaga (toutes communautés confondues) dont les places étaient bien moins chères que celles du cinéma Sahara pouvaient ensuite se restaurer à moindre frais.

Sahraoui et Bouchaïb Nejjar étaient parmi les plus renommés des marchands de brochettes et de casse-croûte de la place de Talborjt.



Quant à Ba el Bhaja, on le trouvait plutôt du côté du Rex.
 

 
 

 


Dans les grands boites en verre des petits vendeurs de bonbons, il y avait le paradis pour les enfants.



En premier, le Coco Boer dans sa petite boite en fer blanc au couvercle rouge, vert, bleu qui tenait dans la main et valait quelques centimes.
À l'intérieur, une poudre dorée au goût de réglisse qu'on pouvait tester du bout des doigts et de la langue en prenant garde en ouvrant la boite de ne pas répandre le contenu.
Certains préféraient percer trois trous dans le couvercle pour aspirer délicatement la poudre qui une fois mélangée à la salive faisait un bloc compact délicieux.

On trouvait aussi le coco dans des petits tubes de verre ou de plastique fermés par un petit bouchon de liège.
Le tube plastique était préférable car dans ce cas, il était possible de mobiliser avec les doigts le petit bloc compact de coco qui se formait avec la salive dans le haut du tube.

Il y avait aussi des bâtons de réglisse en bois et des rouleaux de réglisse autour d'une perle sucrée au centre fondant ou encore sous forme de martinets.

Il y avait des caramels dans des coquillages, des tablettes de chewing-gum Hollywood à la menthe et par dessus tout, les Chewing-gums Bazooka, souvent interdits par les parents, aux deux tablettes roses et sucrées qui permettaient de faire des bulles énormes qui claquaient sur le nez !