Reprise de l'activité portuaire
 



 

Le jeudi 10 mars 1960, une délégation franco-marocaine demanda à être reçue par le prince Moulay Hassan ; parmi ces membres : Messieurs François Diverrès (chef du Quartier maritime), Setout et Marty (représentant des industriels de la conserve), Boudiaf (chef des Services agricoles régionaux).

Léon Setout


Ils souhaitaient une reprise dès que possible des activités économiques (conserves, expéditions d'agrumes, etc.). Il fut discuté de la façon dont le port, dans lequel il y avait des dégâts mais pas irrémédiables, pourrait fonctionner en journée, tout en restant une enceinte fermée avec des services administratifs, douane, OCE, Marine marchande etc., encore regroupés sous la tente.

Par ailleurs, le 20 mars, les industriels de la conserve et des experts en béton armés commis par eux, furent autorisés à examiner une par une les 20 usines de conserve du Quartier industriel.

Le 24 mars 1960, le cargo "Algéria" entrait au port, premier navire à effectuer une opération portuaire depuis le séisme et ce, nous dit W.Cappe, malgré des difficultés sans nombre : état défectueux des quais et grues inutilisables. À l'aide de ses mâts, le cargo put faire son chargement dans l'après-midi du 24 mars jusqu'à 17 heures car le port était formellement consigné durant la nuit.
Les premiers camions transportant au port ou à Casablanca, les stocks de conserves et les primeurs, arrivèrent. Ils empruntaient tous obligatoirement, le pont qui enjambait le ravin de Tildi sur le front de mer, lequel, bien que limité à 16 T de charge maximum, supporta allégrement des véhicules semi-remorques de plus de 30 T de poids total en charge !

 

 

 
 

Le 3 avril 1960 pour la première fois depuis le séisme, les bateaux de pêche sortirent en mer et ramenèrent 20 T de poisson qui furent congelés. La tâche urgente était de remettre le port en état. Si dans son ensemble, il avait subi peu de dégâts apparents, il fallait reprendre en de nombreux points les assises des quais et les installations : hangars, halle aux poissons, grues avaient été sérieusement endommagées.
La remise en état du port commença quelques jours après le séisme et l'ensemble des travaux nécessaires fut estimé à environ 600 millions de francs.

(D'après W. Cappe, Agadir 29 février 1960, Histoire et leçons d'une catastrophe, 1967).
(Témoignage de Jean Pinel).
(Témoignage du capitaine de vaisseau Henry Bigot).
(Témoignage du Dr Corson).