- Secrétariat Général de région
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Le Secrétariat général de Région
était l'organe moteur de chaque région ; il comportait
plusieurs sections :
- Personnel,
- Politique,
- Administrative,
- Économique,
- Financière.
Le Chef de Région,
autorité la plus importante au niveau de la Région
sous le Protectorat, était secondé par un Secrétaire
Général de Région qui centralisait les Affaires
politiques et administratives. Chaque administration chérifienne
était représentée auprès du Chef
de Région par un fonctionnaire responsable (Lahnite, T2,
p. 338).
Le secrétaire général et ses adjoints ainsi
que les chefs de section étaient des officiers des Affaires
Indigènes ou des contrôleurs civils.
Dans les années 50 :
- Le Secrétaire général de Région
fut le Colonel Partiot (du temps du général
de région Miquel), puis le Lieutenant-Colonel Beaurpère
(en 1949, 1953) puis le Colonel Montjean (jusqu'à
l'indépendance).
- Le Secrétaire général
adjoint était fréquemment un contrôleur
civil : le contrôleur civil Revol, le contrôleur
Mathieu de Fossey (1955).
- Le Chef de cabinet : Capitaine
Dumollard (1955)
- Les Commissaires :
- Commissaire du Gouvernement : Capitaine
Chaix (1953) ;
- Commissaire près les Juridictions
Chérifiennes : Capitaine de la Porte des Vaux en
1949, Capitaine Duhem en 1953 ;
- Commissaire près le Tribunal Coutumier
d'appel : Commandant Guieu (1949 ; 1953 ; 1955) ;
- Section Administrative : en 1951, le capitaine Mathieu
était à la tête de la section Administrative,
ensuite ce fut le Capitaine Duhem jusqu'à l'indépendance.
- Section Politique : commandant
De Cherge (1955) ;
- Section Économique : Chef de la Section Économique
: capitaine Gilbain en 1949 ; Commandant Leblanc
en 1953,1955 ;
- Délégué de la Division du Commerce
et de la Marine Marchande auprès du Chef de Région
;
- Affaires Marocaines : Capitaine Margara (officier
de liaisons des CAMM 1949, 1953)
Contrôleurs civils
Il était prévu qu'au fur et à mesure de
l'avancée de la "pacification du pays", les
officiers des AI cèdent la place à des contrôleurs
civils dans les grandes villes et dans le bled Makhzen. Toutefois
la plus grande partie du Maroc de la montagne et des confins
présahariens restaient "zone militaire". Les
contrôleurs civils appartenaient au même corps que
les officiers des AI. Ils étaient amenés à
collaborer étroitement à la conduite de la "politique
indigène" (Lahnite, TI, p. 250 1). Lors des opérations
dans le Sud marocain, le contrôleur civil prenait part
aux opérations militaires à la tête de goums
ou de harkas.
L'officier ou le contrôleur étaient appelés
hakem par les autochtones.
Le dahir du 8 mars 1950 établit un
système d'État-Civil pour les Marocains
(Musulmans et Israélites). Ce Dahir imposait aux Marocains
de porter un nom de famille. Mais ce texte liait l'institution
de l'État-civil obligatoire à une notion "d'aide
familiale légale". À partir de 1953, la charge
de l'établissement de l'état-civil vint s'ajouter
à celle des bureaux des AI.
Autorités du Makhzen :
Sous le Protectorat français, les premiers pachas d'Agadir
sous occupation française eurent leurs bureaux au Secrétariat
général.
À partir de 1922-3, la région fut sous le commandement
du pacha Si El Hassan Ou Brahim Et-Tamri, caïd des
Aït Tameur. Il avait sous ses ordres les tribus Ksima et
Mesguina depuis la révocation du caïd Ksimi Mohamed
Ben El Hadj El Hassan El Ksimi. À partir du pacha Tamri,
la mahakma du pacha se trouvera à Talborjt ; sa mahakma
se trouvait juste à côté de sa résidence,
rue du Pacha à Talborjt.
Du Pacha dépendaient deux cheikhs : Lahsen Amjott
pour la Kasbah et Founti, et Ali Ou Bihi fixé à
Tagemmou pour le reste du territoire.
Chaque douar avait un amin, chef de djemaa : Mohamed Ou Bihi
Naït Mbarek à Tildi ; Abdalah Ou El Hadj
à Taddert ; El Hassan Ou Hammou à Tamraght
; El Hassan Ou Omar à Assersif (Boniface, p. 18).
Le naïb (Si M'barek Asfori) du Cadi Sidi Abdallah
Ben El Mekki El Marrakchi habitait Founti. À la Mahakma
d'Agadir étaient rattachés six adels dans les années
20 (Boniface, p. 19).