Édouard Charles
Albert Bourguignon
serait né le 7 juin 1882 à Cambronne Lès
Ribécourt (Oise) et fut porté disparu le 13 mars
1927 à Moulay Amrane à l'Est d'Ouezzane (Maroc)
lors du combat du poste Kechachda.
Son père, Édouard
Albert Bourguignon, était instituteur, et sa mère
Charlotte Anaïs Virginie Gontard-Duveneur, mère de
famille (nombreuse).
Il fut élève boursier au collège de Clermont
dans l'Oise (en raison des 8 frères et soeurs).
En octobre 1902, il fut admis à l'École spéciale
militaire de Saint-Cyr de la Promotion dite du Sud-Oranais.
Il sortit de l'école en 1904.
Par décret du 1er octobre 1904, il fut promu au grade
de sous-lieutenant et affecté au 22e Régiment d'Infanterie
coloniale à Hyères.
Par décret du 26 septembre 1906, alors sous-lieutenant
au 1er Régiment de Tirailleurs sénégalais,
il fit promu au grade de lieutenant à compter du 1er octobre
1906.
Par décret du 28 décembre 1914, alors lieutenant
du 6e Bataillon colonial du Maroc, il fut promu au grade
de capitaine à compter du 25 décembre 1914.
Capitaine d'infanterie coloniale
hors cadres, chargé du Service de Renseignements au Poste
de Beni Mellal, il fut inscrit au tableau spécial de la
Légion d'honneur pour le grade de Chevalier à compter
du 29 décembre 1916.
Libération des otages
En mars 1918, capitaine d'infanterie coloniale du Services de
Renseignements du Maroc, chef du Service de Renseignements
d'Agadir (France Maroc, n° 6, p. 8, juin 1918), le capitaine
Bourguignon fut mis à la disposition de la Marine pour
une opération délicate et dangereuse pour laquelle,
il fut cité à l'ordre de l'Armée au titre
du Ministère de la Marine ; il intervint en effet en janvier
1918 pour la libération des rescapés du naufrage
du cargo de commerce de la Cie Paquet "Oued Sebou"
retenus en otages par des tribus maures (JO 25 mars 1918,
p. 2 667). Le cargo "Oued Sebou" avait été
coulé au canon par un sous-marin allemand U-157 près
du Cap Bojador dans le Sud des Canaries.
|
Les rescapés furent
activement recherchés après que le patrouilleur
"Edmond René" commandé par le
maitre de manuvre Pierre Dominique Altieri accouru
sur les lieux lors de la réception du SOS, découvrit
le 8 janvier au matin des radeaux disloqués.
On apprit que les survivants
étaient prisonniers des tribus maures.
Ce fut le capitaine Bourguignon, officier de renseignements,
mis à disposition par le commandant de Mas Latrie à
Agadir, qui habitué aux tractations avec les Maures,
mena les négociations qui aboutiront à la libération
des prisonniers après versement d'une rançon.
Cela prit du temps car le
cap Bojador, situé en territoire espagnol, se trouvait
à 700 km d'Agadir.
|
En 1918-9, le capitaine Bourguignon
commandait le Cercle de Taroudant.
Par décret du 24 mars
1922, alors capitaine hors cadre au Service des Renseignements
du Maroc, il fut promu au grade de chef de bataillon.
Par décision ministérielle
du 6 juin 1926, alors chef de bataillon au Régiment d'infanterie
coloniale du Maroc, en situation HC, il fut placé et mis
à la disposition du Résident pour le Service de
Renseignements.
Le 5 septembre 1926, à
la tête d'un groupe de 450 partisans à pied et à
cheval, il progressa rapidement du Kechachda vers la crête
de la Zaouïa de Beni Merched qu'il atteignit "électrisant
par son exemple une troupe de fortune". Il subit sur
son objectif une contre attaque dissidente et "payant magnifiquement
de sa personne fut gravement blessé en disposant ses forces
sur la position conquise". Il obtint la croix de guerre
des TOE avec palme.
Il est mort le 13 mars 1927 à 44 ans, chef de bataillon
d'infanterie coloniale au Service des Affaires indigènes
du Maroc, commandant le Cercle de l'Aoudiar. (Renseignements
- Forum PAGES 14-18)