Rozès
(1894 - 1944)

 

Né à Soueich (Hte-Garonne) le 31 mai 1894 ?

Mobilisé dès les premiers jours du conflit dans l'infanterie pendant la guerre 14-18, Henri Rozès se distingue par son audace et son sang-froid.

Sévèrement blessé devant Verdun, il demande, dès sa convalescence, à servir dans l'aviation.

1917 - Il obtient son brevet de pilote en 1917 ; il est affecté à une escadrille de chasse.

 

À peine démobilisé, il est engagé come pilote aux Lignes Aériennes Latécoère à Toulouse Montaudran. Son habileté, ses qualités de sang froid et de résistance attirent sur lui l'attention du chef d'exploitation Daurat.
Sa réputation s'impose sur la Ligne Toulouse-Casablanca et sur la ligne Casablanca Dakar.

1925 - Le 22 juillet, il tombe en panne avec son avion qui transporte le courrier, se pose en bordure de mer où son camarade Ville qui pilote l'avion de secours vient le rejoindre. Ils finiront par échapper aux Maures armés mais avec des morts et des blessés. La tête d'Henri Rozès est mise à prix par les Maures à 200 Douros.
Les autorités espagnoles du Rio de Oro demandent à la direction de la Ligne de muter Rozès sur un autre secteur.
Le voilà en Amérique du Sud, mêlé à l'équipe dont J. Mermoz est le chef.

Henri Rozès rêve de revenir en France et en particulier à Toulouse. Il démissionne de l'Aéropostale ; il est embauché immédiatement par la Sté Air Union qui exploite les liaisons Paris-Londres Paris-Amsterdam.

Il démissionne pour créer à Toulouse, une école de pilotage à son nom. 

Quand la guerre civile éclate en Espagne, sans hésiter, Rozès offre ses services à la République espagnole. Il amène chez ses amis, les avions dont ils ont besoin et risque sa vie plus d'une fois.

Quand la seconde guerre mondiale éclate, il est trop vieux pour le combat et sert en convoyant les avions militaires vers les points qui lui sont indiqués.
Convoyant un Potez 63, trompé par des renseignements météo erronés, bloqué par une brume allant jusqu'au sol, Rozès heurte ce dernier du bout d'une aile. Ejecté de l'habitacle par la violence de l'impact, il restera plusieurs jours dans le coma. Son mécanicien Bruniquel survivra malgré de terribles brûlures.

Henri Rozès est mort des suites de cet accident le 2 septembre 1944.