1er juin 1925 : les pilotes Lécrivain
et Drouin décollent aile dans aile pour inaugurer
la Ligne Casablanca-Dakar. Ils sont accompagnés de Dubourdieu
qui doit rejoindre son poste de chef d'aéroplace à
Cap Juby.
En janvier 1929, Joseph Kessel accomplit le voyage Casablanca-Dakar
avec le Courrier ; Émile Lécrivain est le
pilote ; Il est alors le plus ancien pilote de la ligne Casa
Dakar ; il disait : "il n'y a pas de plus belle situation
que d'être pilote sur Casa Dakar".
Au courrier suivant, le 31 janvier 1929 : l'avion du Courrier
disparaît près de Mogador. À la dernière
étape, Agadir-Casa, Lécrivain et le radio
Pierre Ducaud se perdent dans la brume nocturne, celle que
redoutait tant Lécrivain. Le dernier message de
Ducaud fut : "Pilote trop occupé, ne peux pas
vous répondre".
"On les entendit errer au-dessus de Mogador, au-dessus
de Safi. À la façon dont leur appareil, que l'océan
rejeta sur la plage, était brisé, on suppose que
volant au ras des vagues, pour distinguer leur écume,
seul guide en cette obscurité, l'avion fut fracassé
par l'une d'elles, plus haute" (Joseph Kessel, Vent
de sable, Adieux, p. 180).
L'épave fut retrouvée le 2 février au lieu-dit
Sidi Moussa à 50 kms au Sud de Mazagan.
Le 23 février 1929 : le corps du pilote Émile
Lécrivain aurait été rejeté sur
le rivage entre Mazagan et Casablanca au lieu-dit Aïcha.
Cela faisait plus de 3 semaines que le pilote et son radiotélégraphiste
s'étaient perdus en mer dans la nuit du 31 janvier 1929
alors qu'ils assuraient le service postal entre Dakar et Casablanca
transportant dans leur Laté 26 du courrier d'Amérique
du Sud.
L'avion avait quitté Agadir à 16 h 40 et survolé
Mazagan à 19 h 15 et n'avait plus donné signe de
vie.
