Émile Lécrivain
(1897-1929)


 Né à Paris le 18 février 1897. Audacieux pilote militaire. Pilote confirmé quand il arrive à Montaudran.

 

 Une générosité sans égale et un violon qui l'accompagne toujours.

En octobre ou novembre 1924 - Il entre à l'Aéropostale.
Affecté sur la ligne Casablanca-Dakar.

Sa gaité, sa verve étaient célèbres. Il venait de Belleville. Il jouait du violon, chantait, dansait à merveille. Dès qu'il pilotait sa figure changeait, devenait attentive et grave et dans le vent de sable, il devenait austère et magnifique.

1er juin 1925 : les pilotes Lécrivain et Drouin décollent aile dans aile pour inaugurer la Ligne Casablanca-Dakar. Ils sont accompagnés de Dubourdieu qui doit rejoindre son poste de chef d'aéroplace à Cap Juby.

En janvier 1929, Joseph Kessel accomplit le voyage Casablanca-Dakar avec le Courrier ; Émile Lécrivain est le pilote ; Il est alors le plus ancien pilote de la ligne Casa Dakar ; il disait : "il n'y a pas de plus belle situation que d'être pilote sur Casa Dakar".

Au courrier suivant, le 31 janvier 1929 : l'avion du Courrier disparaît près de Mogador. À la dernière étape, Agadir-Casa, Lécrivain et le radio Pierre Ducaud se perdent dans la brume nocturne, celle que redoutait tant Lécrivain. Le dernier message de Ducaud fut : "Pilote trop occupé, ne peux pas vous répondre".

"On les entendit errer au-dessus de Mogador, au-dessus de Safi. À la façon dont leur appareil, que l'océan rejeta sur la plage, était brisé, on suppose que volant au ras des vagues, pour distinguer leur écume, seul guide en cette obscurité, l'avion fut fracassé par l'une d'elles, plus haute" (Joseph Kessel, Vent de sable, Adieux, p. 180).
L'épave fut retrouvée le 2 février au lieu-dit Sidi Moussa à 50 kms au Sud de Mazagan.

Le 23 février 1929 : le corps du pilote Émile Lécrivain aurait été rejeté sur le rivage entre Mazagan et Casablanca au lieu-dit Aïcha. Cela faisait plus de 3 semaines que le pilote et son radiotélégraphiste s'étaient perdus en mer dans la nuit du 31 janvier 1929 alors qu'ils assuraient le service postal entre Dakar et Casablanca transportant dans leur Laté 26 du courrier d'Amérique du Sud.
L'avion avait quitté Agadir à 16 h 40 et survolé Mazagan à 19 h 15 et n'avait plus donné signe de vie.