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Passionné depuis l'enfance
par la mécanique et les avions.
Ingénieur de formation et pilote.
Dès la fin de la guerre 14-18, il fait l'École
de l'Air à Istres et obtient son brevet de pilote ; il
part comme instructeur à Meknès au Maroc.
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1924- il est recruté par la Compagnie Aérienne
Latécoère
.
Il ouvre avec Émile Lécrivain la Ligne
Toulouse-Alicante pour transporter le courrier.
Dès mai 1925, il est affecté avec André
Dubourdieu sur la Ligne Casablanca-Dakar.
Il ne cessera de voler, partageant avec tous les autres pilotes
la devise : le courrier doit passer !
Été 1925 - Sauvetage de naufragés d'un Vapeur échoué
Le pilote Léopold Gourp venant de Cap Juby et allant
à Dakar, rend compte à Deley, chef d'Aéroplace
de Port-Étienne, qu'il a aperçu sur la plage de
la baie de St Cyprien, au Nord-Est du Cap Barbas, l'épave
d'un vapeur échoué.
Une tente est dressée sur la plage, un mat porte un pavillon
français. Des hommes font des signaux. Gourp ajoute
qu'il a aperçu environ 60 kms plus loin un rezzou d'une
trentaine de Maures tous montés qui se dirigent vers le
Nord.
Gourp et son coéquipier, après avoir fait
escale et changé d'avions se dirigent vers Saint-Louis.
À ce moment-là, le capitaine Laloge, commandant
le Cercle de la baie du Lévrier, téléphone
à Deley, l'informe qu'une goélette espagnole vient
de débarquer 6 ou 8 hommes appartenant au Vapeur de la
Santé qu'elle a recueillis mourant de soif.
Ces hommes racontent que le capitaine du vapeur
naufragé a partagé son équipage en deux
groupes.
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Il a gardé avec lui les blessés
et a envoyé le second groupe à pied vers Port-Étienne.
C'est ce 2ème groupe qui vient d'être recueilli
par la goélette.
Le capitaine Laloge demande à Deley si les
avions de la ligne peuvent prendre en charge le groupe des blessés.
Deley trouve son camarade Collet couché
avec une forte fièvre ; ils décident néanmoins
d'aller chercher les naufragés le lendemain matin.
Le lendemain 12 aout à 6 heures, deux avions décollent,
l'un piloté par Deley emmenant le mécanicien
Sirvin, l'autre piloté par Collet.
Après une heure vingt de vol, les avions survolent le
rezzou puis le lieu de naufrage et atterrissent entre deux dunes.
Les naufragés sont embarqués dans les coffres à
courrier et dans les places pour passagers sous les yeux des
Maures tenus en joue par le mécanicien. Ils sont sauvés.
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1926 - le martyre de Gourp
Le 11 novembre 1926, aux commandes
d'un Breguet 14, Gourp décolle de Juby pour Cisneros,
Port-Étienne et Dakar avec son interprète Ataf.
Erable le suit avec à ses côtés le
mécanicien espagnol Lorenzo Pintado.
Au-dessus du Rio de Oro, en plein désert
mauritanien, Gourp décèle un problème
de gicleur. Il fait signe à l'autre avion qui le convoie
de poursuivre sa route et atterrit pour effectuer la réparation.
Erable poursuit sa route comme convenu avec son camarade
mais n'est pas tranquille ; il décide de faire demi-tour
et de se poser. En touchant le sol, l'appareil est endommagé.
L'attention des Maures présents dans le secteur est attirée.
Très rapidement menaçants, ils demandent aux quatre
hommes de marcher devant eux ; Erable et Pintado sont
tués, Gourp est blessé. L'interprète
s'interpose et parvient à les dissuader d'abattre Gourp
en évoquant la rançon qu'ils pourraient obtenir
en échange de sa libération. Cependant la gangrène
s'installe, Gourp réussit à avaler de la
teinture d'iode qu'il garde sur lui. Abandonné mourant
près de Cap Juby par ceux qui ont reçu la rançon
de 5000 pesetas, Gourp est secouru par le pilote Edmond
Lassale qui le transporte à Casablanca. Amputé
d'une jambe et l'intestin perforé Gourp s'éteint
le 5 décembre 1926.
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