Les immeubles de la Marine résistèrent au
séisme et furent restaurés ainsi que quelques villas
de particuliers.
Le Collège Sidi Mohamed fut restauré
et agrandi.
Des maisons en bande RC+1 qui avaient été
construites avant le séisme furent réparées
et multipliées (dites "garçonnières"
sous le protectorat avant le séisme).
Le boulevard Cheikh Es Saadi (ex rue A) fut prolongé
jusqu'au Quartier industriel.
Dès 1961, les gros travaux dépendant de l'État
commencèrent :
- L'École normale régionale d'instituteurs ;
- L'École d'infirmières avec des logements ;
- Le Centre hospitalier (futur Hôpital Hassan
II) ;
- Un nouvel Orphelinat avec un centre de formation.
- Le collège Sidi Mohamed, (collège Youssef Ben
Tachfine depuis 1957), coiffé par le Lycée Youssef
Ben Tachfine. Après le séisme, il devint Collège
Sidi Mohamed (architecte Froehlich).
Furent construits (les numéros sont ceux du registre
du HCRA concernant les dates de demandes et d'ouverture de chantier)
:
- N°7 - École Normale régionale -
Ministère de l'Éducation nationale - Extension
X - " Dortoirs, réfectoire, logements
"
- Demande : 11 décembre 1961 - Ouverture de chantier N°11
du 06-07-1962
- N°10 - Logements pour les infirmières (20)
- Ministère de la Santé Publique - 715 m2 - 746
000 DH - D : 19-02-1962 - CO N°38 : 01-06-1963
- N° 11- Complexe Hospitalier Internat- 6 logements
- Ministère de la Santé publique - 340 m2- 136
000 DH - D : 19-02-1962 - CO : N°3C du 01-06-1963
- N° 12 - Construction de l'École d'infirmière
- Ministère de la Santé Publique - 1875 m2 - 990
000 DH -D : 19-02-1962 - OC N°3D du 1er juin 1963 ;
- N° 13 - Construction Hospitalisation à
1 niveau et 1 partie sous-sol - 9 000 m2 - 4 400 000
DH- Ministère de la Santé Publique - Extension
X - D : 19-02-1962 architecte
Lemarié-Azagury) OC N° 3 E du 21 juin
1963 ;
- N° 14 - Bâtiment des Services Généraux
- Ministère de la Santé Publique - Extension X
- 2 800 m2 - 1 200 000 DH - D : 19-02-1962 - OC : N°
3F du 29-07-1963
- N°374 - Construction d'un Complexe hospitalier 2 niveaux-
État Marocain - Ministère de la Santé publique
- Extension X - 2459,75 m2 - 1 405 800 DH. - D : 01-02-1964
OC N° 3 G du 10 mars 1964 (architectes
Lamarié Azagury-Sté Mackenzi)
- N° 362 - La Sté de Bienfaisance - Extension
X - Reconstruction de l'Orphelinat
2 niveaux : Bâtiment de direction, Économat, Accueil,
Direction, secrétaire, salle de réunion, réfectoire,
dortoir, bibliothèque - D : 06-01-1964 - OC N°320
: 29-07-1964
- N° 2288 - École régionale d'instituteurs
: construction de 6 classes, une galerie, un escalier - (architecte Armand Amzallag) -
État marocain et Ministère de l'Enseignement Rabat
D : 24-11-1970 ; OC N° 1280 du 01-07-1970
- N° 2340 - Orphelinat Extension X - Centre de Formation
professionnelle - M. Gharnit, HC à l'entraide nationale.
D : 02-0-1971 ; OC N° 1369 du 06-09-1971.
- N° 2386 - État Marocain Ministère de
l'EN Rabat - 30 classes (Complément pour 18 classes,
Bloc administratif et sanitaires) - D : 02-04-1971 ; OC N°
840 bis du 17-12-1971.

En 1965, la masse des petits sinistrés de Kasbah,
Founti, Yachech ou Carrières attendaient patiemment que
les pouvoirs publics statuent sur leur sort.
En 1962, un problème se posait pour environ 800
d'entre eux (propriétaires de constructions très
sommaires avant le séisme) avec un montant octroyé
inférieur au prix de construction d'une cellule présentant
les caractéristiques de sécurité, de salubrité
et de surface habitable minimale. Ce problème ne put être
résolu dans les premières années de la reconstruction
(Péré, 63).
Ce n'est qu'en 1965 que le cas de ces petits sinistrés
fut résolu.
Une procédure simplifiée fut adoptée
pour ceux qui ne pouvaient
pas justifier de leurs droits de propriété : 1
500 actes adoulaires
furent dressés en 1965 permettant l'émission de
600 titres nominatifs.
Chaque sinistré se voyait accorder un concours financier
de 6 000 DHs.
Des lotissements furent ouverts :
- Plus de 1 000 parcelles au lotissement de l'Extension X
- Plus de 200 à Anza
Des plans évolutifs furent étudiés pour
mettre au point une quarantaine de cellules types à coût
modique.
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Un plan de reconstruction fut proposé sur la
base de 2 ou 3 dimensions de parcelles comportant une "cellule
à minima" et la possibilité d'adjoindre
par la suite des pièces et des équipements supplémentaires.
Le type de logement adopté était une variante
de la trame Écochard (8m x 8m) ayant un caractère
évolutif à partir d'une "cellule à
minima" (Benjelloun, pp. 75-76).
Cette formule censée offrir un éventail de prix
très large, devait permettre au sinistré d'opter
en toute connaissance de cause pour un programme précis
correspondant à ses possibilités financières.
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En 1966 (Péré), la 1ère tranche
du lotissement de l'Habitat économique de l'Extension
X (1 000 parcelles) fut ouverte pour le recasement des
petits dommages de l'ancien quartier de Yachech/Ihchach (Péré,
65). C'est ainsi qu'aurait été créé
le secteur d'Ihchach que l'on trouvera sous le nom de
Cité du Prince Héritier Sidi Mohamed.
Les lotissements prévus étaient accompagnés
d'un équipement réduit :
- une école,
- une mosquée (qui sera construite après 1973),
- un petit centre commercial
- un dispensaire (qui n'apparaît pas dans le registre
qui se termine en 1973).

En fin d'année 1966 :
- Les 2 immeubles de la Marine étaient réhabilités,
- 968 logements étaient en cours d'achèvement,
99 étaient programmés,
- 72 commerces étaient en cours,
- Une grande cité se constituait qui prendra le nom
de Cité du Prince Héritier que les habitants
concernés appelleront Ihchach.
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