Les 3 places du Centre urbain


 
 
 

 
 

 
Trois places, au cœur du dispositif, articulées les unes par rapport aux autres, furent créées au carrefour des circulations principales du Centre urbain.
Le parti général de circulation et de stationnement devait permettre de créer des places consacrées uniquement aux piétons.
L'objectif était de créer des liaisons piétons à caractère commercial ou de promenade, souvent différenciées des voies mécaniques, permettant de relier entre eux les différents points de la ville.


Parmi les liaisons piétonnières importantes de la ville :
- L'oued Tanout : qui après son assainissement, devait devenir une suite de jardins et d'allées plantées reliant le Centre Urbain au nouveau Talborjt.
- La liaison Centre Urbain-plage, utilisant le lit inférieur de l'oued Tanout partiellement remblayé dans un vallon planté, débouchait sur la mer et desservait la partie touristique et la plage publique.
- Les "mails" (voies plantées d'arbre réservée aux piétons) du Centre urbain aux sols traités (béton, galets et tuf sablé) garnis de bancs disposés sous des plantations d'arbre à grand développement" (a+u, 57).


Chaque place devait recevoir un traitement différent par l'emploi de revêtements distincts de ceux des trottoirs et chaussées ; ainsi de grandes dalles alternaient avec des calades.

 

 La Place principale
était prévue pour être essentiellement commerciale (architectes Riou et Tastemain)


Il apparut lors de l'élaboration du plan dit de "servitudes architecturales" que la Place principale (place 1 : Place Hassan II) devait être considérée comme le véritable cœur de la ville ; elle devait être un espace fermé où aboutiraient toutes les circulations de piétons par des chemins plus ou moins étroits, bordés de commerces ou de simples promenades (Beurret, p. 36, a+u 4, 66).

Place fermée à la circulation automobile, bordée d'immeubles résidentiels et commerciaux reliés entre eux par des portiques, la place principale se trouvait au carrefour de l'ensemble des liaisons piétonnières du Centre Urbain ; " elle était animée par un jeu de matériaux diversement mis en forme, par un vaste bassin et un jeu de seguias et par une large rampe donnant accès à un balcon supérieur prolongeant le 2ème rez-de-chaussée de l'immeuble principal (immeuble A) " (a+u, 57).

 

Deux côtés de la place étaient destinés à des immeubles bas et relativement courts ; seul l'immeuble A se signalait par des dimensions importantes en longueur.

Cette disposition permettait de lier entre eux les divers bâtiments compris entre les avenues A (Prince héritier Sidi Mohamed), B (Moulay Abdallah), C (Moulay Hassan), D (FAR) qui entouraient le cœur urbain et permettait d'affirmer la vocation commerciale de cette place considérée comme principale.

 

La place commerciale s'ouvrait par plusieurs passages piétonniers sur les avenues qui la bordaient : avenue Hassan II, avenue Moulay Abdallah et avenue du Prince héritier Sidi Mohamed. De ce côté elle s'ouvrait sur la place administrative.

En raison des dénivellations entre cette place et l'avenue B (Moulay Abdallah), l'immeuble A mettait en valeur les différences de niveau tout en utilisant celui-ci pour assurer les liaisons piétonnières (id, 36). Les architectes Riou et Tastemain chargés de la création de l'immeuble A furent chargés de l'étude de la place principale.

La Place commerciale abritait le Marché principal, le Cinéma Rialto, des restaurants, des boutiques ; des immeubles la bordaient : l'immeuble B (Uniprix) avec un hôtel, les deux immeubles K, l'immeuble Jaubert (restauré Doucet), l'immeuble dit des quatre propriétaires (conçu par l'architecte Lenz) qui longeait l'avenue Moulay Abdallah.

 

 

 La Place administrative

Cette place, parvis de l'Hôtel de Ville et de la Poste, était une " vaste terrasse-balcon plantée ", elle était sensée offrir des vues panoramiques sur la ville et la mer (a+u, 57). Elle était délimitée et fermée par l'Hôtel de ville et la Poste principale.

 
 
 

 La Place-terrasse (Place Amal)
La Place Amal était destinée à faire la liaison avec le secteur réservé au commerce traditionnel en offrant des vues sur la mer, la ville et la Kasbah. Elle restera longtemps en chantier.
La place se couvrira de dalles de marbre mais restera désespérément vide à la place de la gare routière de voyageurs prévue initialement (Nadau, 152).

Ces grands espaces étaient reliés par des cheminements piétonniers, des jardins que l'on traversait jusqu'à la plage.