Jardins et espaces verts du Centre Urbain
Architecte paysagiste Jean Challet

 

 

Un effort important fut réalisé lors de la reconstruction en ce qui concerne les espaces verts.
Pour l'architecte paysagiste Jean Challet, les espaces publics devaient être traités avec beaucoup d'attention étant le siège de la vie publique quotidienne, étant des lieux de déplacements et de rencontre, des lieux de détente et d'activité de plein air.
De leur traitement, disait-il, dépend la qualité de l'atmosphère urbaine. Par leur répartition, leur ordonnance et leurs relations entre eux, ils contribuent autant que les volumes construits à créer le visage de la ville, pour ses habitants, pour ses visiteurs ou ses hôtes de passage (J. Challet, a+u, 56).
Les jardins étaient considérés comme des "services publics".
 

 

Ainsi le lit de l'oued Tanout fut aménagé reliant le centre urbain au secteur touristique et balnéaire. Par la suite, il devint une vallée des oiseaux, mais payante.
Devenu zoo avec animaux, paons, jolis jardins avec cascades, l'entrée est gratuite depuis quelques années. Les chats font la queue à l'entrée du côté de l'avenue Hassan II !

Le Jardin du Centre Urbain (Ibn Zaïdoun) fut le plus vaste (5 hectares) des jardins d'Agadir. Il était assorti de nombreux endroits de repos, de fontaines et de bassins, offrant des vues extérieures sur la ville et la colline de la Kasbah. Il contenait un parc de jeux pour enfants.

 

 
 

 
 

 
Une construction robuste et soignée avait été exigée (soutènements, revêtements, circulations, clôtures, etc.) afin de limiter l'entretien aux travaux de jardinage de surface.

Des éléments communs aux diverses réalisations (bancs, sols de tuf sablé, revêtements de béton reflué, galets …) furent mis en place (a+u, 58).
La densité d'utilisation des jardins ouverts au public et l'absence de dégradations et de vandalisme permirent aux concepteurs de bien augurer de leur évolution (a+u, 59).

La terre végétale fut extraite de l'oued Lahouar ; la plus grande partie des végétaux provenait d'Agadir même ou des pépinières d'État du Nord du Maroc, tous les plans de boisement furent fournis par les services locaux des Eaux et forêts.

Une pépinière municipale fut créée à Dcheira. Du personnel fut formé à l'entretien des jardins.
Une transplantation en grande quantité de gros végétaux fut effectuée concernant des souches de palmier-dattier, de Phoenix canariensis, de Ficus loevigata et macrophylla, des oliviers, des jarcaranda et Poinciana regia.

 

Des brise-soleil furent aménagés avec un jardin pour les enfants.
Il est intéressant de se promener dans ces jardins pour constater ce qu'ils sont devenus un demi siècle plus tard.