Une importance particulière fut donnée au programme
d'aménagement des espaces verts pour la mise en valeur
du site et des équipements sportifs pour le bien-être
de la population.
On voulait faire d'Agadir une ville piétonne, avec
des espaces verts, lieux de déplacements,
de détente et d'activité en plein air.
Une grande importance fut accordée dès
les 1ères études du Plan directeur, à la
définition des espaces libres dans le cadre du
parti général d'utilisation du site : conservation
et développement du cadre boisé, mise en valeur
de l'arc de la plage, articulations des espaces piétonniers
aux places publiques, répartition des aménagements
sportifs, des parcs et des jardins.
Dans leur conception générale,
les espaces publics furent considérés comme des
"services publics" liés à ce titre
à la trame urbaine et à l'équipement ; ceci
dans la continuité de l'urbanisme à la fin du Protectorat
qui accordait de l'importance aux jardins.
Jean Challet,
architecte paysagiste (Service de l'Urbanisme), chargé
des espaces verts, dans la tradition de J-C N Forestier (appelé
par Lyautey en 1913-1914) était sensible à la mise
en valeur des points de vue, au respect des composantes du site.
Ainsi, les ravins devaient permettre des aménagements
paysagers tout en protégeant la terre du ravinement (Nadau,
158) ; à l'instar des architectes, Challet s'inspira des
traditions locales anciennes tout en réinterprétant
le milieu naturel. Il voulait un jardin pour tous et non pour
quelques privilégiés, un jardin pour vivre et non
un espace de représentation (Jean Challet, a+u 4, 1966,
p. 58).
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Il sera construit dans un vaste thalweg en bordure de
la RP 8, entre le Centre Urbain, la Cité du QI Sud et
le secteur touristique et balnéaire, conçu "comme
un ensemble sportif et culturel dans un cadre paysager largement
planté".
Il s'agissait du stade Aït Souss (futur Al
Inbiaât) ouvert depuis les années 40.
L'ensemble couvrait une superficie de 25 ha comportant :
- un stade de compétition omnisport aux normes internationales
(5.000 places assises) ;
- un stade de compétition hand-ball-basket et volley-ball
(1.500 places assises) ; qui depuis des années maintenant
accueille des compétitions mondiales de King-boxing et
arts martiaux ;
- des terrains d'entrainement pour football, basket-ball, volley-ball
;
- des cours de tennis (déplacés en ce lieu, auparavant
situés au bord de la plage depuis les années 30)
:
- des pistes d'entrainement à la course et au saut ;
- des plateaux d'éducation physique et des pistes pour
les scolaires ;
- des locaux de service ;
- des emplacements pour les bassins de natation (qui ne
furent pas réalisés) et la maison des sports.
La partie sportive sera complétée par
un vaste espace public, planté, encadrant les services
de la Jeunesse et Sports, la Maison des Jeunes principale, un
théâtre de plein air et une place de jeu pour les
enfants (qui ne fut pas réalisée).
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Équipement
sportif de la Cité du Quartier Industriel Sud |
Équipement sportif de la Cité du Quartier
Industriel Sud
Cet équipement de la Cité du Quartier Industriel
comprendra un stade à gradins aux dimensions réglementaires,
complété par des petits terrains (basket-ball et
volley-ball). Ce stade n'existe plus en 2018, englouti par le
Souk élargi.
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Dans le quartier
du Nouveau Talborjt |
Un ensemble de terrains pour les scolaires était
prévu. Ils furent réalisés, il y a une douzaine
d'années entre Le Consulat d'Espagne et la Préfecture
de Police.
L'établissement des programmes fut établi par le
Service de l'Urbanisme en accord avec les services centraux de
la Jeunesse et des Sports.
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Espaces et jardins
publics |
Trois jardins publics furent aménagés
à Agadir :
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Le jardin du Centre Urbain, le plus
vaste (5 ha) bénéficiant de nombreux points de
repos, de fontaines et de bassins, offrant des vues extérieures
sur la ville et sur la Kasbah. Il contenait une aire de jeu pour
les enfants.
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Le jardin Lalla Meryem (1,5 ou 5 ha)
au Quartier Industriel Sud à l'emplacement de la première
cité dite "indigène" à côte
des Abattoirs. Jardin clos, jardin de repos, lié aux équipements
sociaux du quartier.
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Le jardin établi sur les remblais
de l'oued Tanout ; place plutôt que jardin se situant
au carrefour de circulation des piétons prolongé
par un mail donnant accès au groupe scolaire et à
l'ensemble sportif du quartier.
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Le jardin du Centre Urbain
Le jardin Lalla Meryem
Le jardin établi sur les remblais de l'oued
Tanout
Une construction solide et soignée au niveau des soutènements,
des revêtements des clôtures, des circulations fut
exigée afin de limiter l'entretien ultérieur aux
seuls travaux de jardinage.
D'autres jardins furent aménagés comme celui de
la Cité administrative :
Participèrent aux études concernant ce secteur
:
- Le Service de l'Urbanisme (Rabat) pour les schémas
d'ensemble et les programmes, les boisements, les parcs et jardins
;
- L'architecte paysagiste Jean
Challet ;
- L'architecte Lenz
pour le Parc des Sports et la Plage ;
- Le HCRA pour le Centre sportif du Quartier Industriel Sud
;
- Les architectes
Riou et Tastemain pour les places du Centre
urbain ;
- L'architecte Le Goaster
pour la Place du Nouveau Talborjt.
Aux anciens boisements forestiers de fixation des dunes côtières
qui s'étendaient sur 6 kms parallèlement à
la plage depuis l'oued Tanout jusqu'à l'embouchure de
l'Oued Souss, devaient s'ajouter les collines de Talborjt et
le Plateau administratif, entièrement plantées
qui devaient constituer une forêt de 60 ha d'où
le promeneur pourrait bénéficier de vues dégagées
sur le promontoire de la Kasbah, sur la baie et sur la ville
! (a+u, p. 59).
Vue sur les zones inconstructibles
(Kasbah, Founti,Talborjt et Plateau administratif plantés
ou près à l'être - 85 000 arbres plantées
en 1995)
Au 1er juin1965, 85.000 arbres nouveaux auraient été
plantés à l'intérieur du périmètre
municipal (a+u, p. 59).
Sur place en 2018, il existe seulement quelques broussailles,
des cailloux, des bris de verre et des capsules de bouteilles
!
Des boisements urbains dans les ravins des oueds Tildi et Lahouar
complétèrent ce cadre.
Le roi Mohamed V lui-même vint planter le 30
juin 1960, un araukaria sur l'emplacement de l'ancien quartier
d'Ihchach, pour amorcer la future forêt !.
La Plage publique
(entre l'oued Tanout et l'oued Tildi) |
Protégée des vents du N-O par l'éperon
de la Kasbah, la plage constituait grâce à un climat
favorable, le principal attrait de la ville et pouvait être
utilisée toute l'année. Il s'agissait de la partie
de la plage à laquelle tous les gadiris petits et grands
avaient accès : là où se trouvaient les
équipements collectifs (cabines, vestiaires, cafés
restaurants, jardins d'enfants).
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