Cimetière juif d'Ihchach
 
 

 
Au temps du Protectorat français, on l'appelait le Cimetière israélite.
Le cimetière juif d'Ihchach aurait été créé vers 1934, entre le cimetière européen, et la poudrière, entre la rive gauche de l'oued Tildi et la route de Tildi.

Mausolée de Rabbi Khalifa ben Malka
Le beau mausolée de marbre se trouve à l'entrée du cimetière. Dans celui-ci repose le rabbin Khalifa Malka décédé vers 1760. Un mausolée antérieur ou une tombe se trouvait selon Haïm Zafrani dans le cimetière juif du bord de mer.

Voici celui de 1949 à Ihchach :

A l'entrée du cimetière, le mausolée de Rabbi Khalifa Malka, entièrement en marbre est remarquable.

 

Parmi les premières tombes du cimetière juif d'Ihchach, on trouve celle du soldat Israël :

 

 

Cette tombe avec son épitaphe serait la première tombe du cimetière juif d'Ihchach créé vers 1935. Elle concernerait Israël Ifrah avec l'épitaphe suivante :
"Un homme qui a la crainte de Dieu depuis son plus jeune âge, rempli d'humilité.
Que sont grands ses actes : abattage rituel, circoncision, officiant et enseignant toute sa vie.
Voici son nom. Israël Ifrah est monté avec les cantiques des degrés au paradis, monde des âmes.
Le dimanche 1er septembre 1935. Que son âme repose en paix
".

Isaac Israël, mobilisé en 1914 pour la guerre 14-18 fut incorporé dans l'aviation à Bron, blessé en 1917. Début mai 1917, il partit de Sidi Bel Abbès pour rejoindre Lyon. Au cours de son voyage de retour, le bateau Le "Medjerda" dans lequel il se trouvait, fut bombardé et s'abima en mer au large de Valencia en Espagne (récit d'Yves Nagy, concernant sa grand-mère dite "Mémée" (1882-1950), épouse du soldat Isaac Israël.

 

Pierres tombales anciennes
En mars 2010, on pouvait voir dans le cimetière juif d'Ihchach, des pierres tombales très anciennes avec des épitaphes en termes hébraïques.

Mars 2010 au moment du Cinquantenaire du séisme du 29 février 1960 :

Le cimetière juif est particulièrement bien tenu entouré d'un mur d'enceinte, gardé par la famille Ben Bouih.

 Au cimetière actuel, on trouve des tombes très ordonnées, simples blanchies à la chaux, d'autres en marbre, serrées les unes contre les autres avec des épitaphes fréquemment en caractères hébraïques.
Ni fleurs ni couronne sur les tombes, mais parfois des petits cailloux et des dispositifs destinés à recevoir des bougies. Ce cimetière est particulièrement bien tenu avec un registre concernant les tombes.
Celles des victimes du séisme de 1960 sont particulièrement nombreuses, la majorité des Juifs d'Agadir habitaient le quartier de Talborjt qui fut détruit à plus de 90 %.
Des familles entières furent décimées.
On estime que les 80 jeunes élèves de la Yeshiva de Talborjt périrent dans cette catastrophe.
Des hommages sont rendus dans ce cimetière aux nombreuses victimes du séisme qui habitaient Talborjt et aux jeunes victimes de la Yeshiva.