La grande place d'Anrar Irfaken était le lieu idéal pour les jeux d'enfants. Les filles et les garçons jouaient chacun de leur côté.

Cercousse (le cerceau) : course avec une jante nue de bicyclette ou de mobylette ou un cercle métallique récupéré de pneu de camion poussés par un bâton.
Jeux de billes	Toupies
Caroussa n'roulmate
Dinifri (délivré)	Cache-cache (filles et garçons)
Taguia (calotte berbère) Les participants était assis en cercle par terre, tournés vers l'intérieur du cercle ; l'un d'eux, muni d'une taguia, passait en courant autour du groupe, lâchant la taguia derrière l'un des participants ; les participants n'avaient pas le droit de regarder derrière eux tant que le coureur ne les avait pas dépassés. Celui qui s'apercevait qu'il avait reçu la taguia devait la prendre, se lever et rattraper le coureur avant qu'il n'ait regagné sa place. Si le coureur parvenait à faire le tour et à s'asseoir à la place devenue libre, l'autre enfant devenait le coureur et recevait un coup de calotte de chaque participant. Ensuite, c'était à son tour de devenir coureur et d'essayer "hypnotiser" une prochaine victime. Cela se jouait en nocturne.	Tour du Maroc cycliste Durant 40 jours après le passage du Tour à Agadir : on jouait avec un guidon fabriqué de fil de fer et on faisait des étapes dans toutes les rues et ruelles du village. Il y avait des étapes de montagne, des étapes de plats et de descentes. Chaque coureur portait le nom du cycliste aimé du tour. Les trophées étaient des lunettes avec un cadre rose de fil de cuivre de récupération à Tanout Ou Roumi du côté de la CTM.
Taxyate C'était la même chose avec le Circuit automobile d'Agadir. Chacun fabriquait une voiture avec son volant en fil de fer. Le circuit était à Tatirante n'Sbitar. On courait en conduisant la voiture fabriquée. Les plus belles innovations étaient récompensées.
Ferwado (hélice, moulin à vent) (filles et garçons) On fabriquait une hélice en papier (moulin à vent) qu'on accrochait sur la tige légère d'un faux oignon sauvage et on courait pour la faire tourner.	Fitch On aplatissait les couvercles des bouteilles de limonade, alcool, les plus rares étant les plus cotées et on jouait " plat ou dos " sorte de poker.
Tabe On prenait un billet d'ancien 2 Fr en papier ; on le pliait en 2 pour former une guitoune. Avec la main, on tapait une fois pour le renverser et on empochait le pari (billes, couvercles de bouteilles, etc.).	Haba (la touche) filles
Oukarn Ce sont des petites pierres d'oued bien lisses qu'on regroupait (une trentaine) ; il fallait les retirer 1, 2…à épuisement du nombre à chaque fois qu'on lançait en l'air une petite pierre.
Osselets (filles) On jetait les 5 osselets comme les dés. On en prenait un et on en laissait 4 par terre. On lançait en l'air celui qui était en main et on saisissait un osselet au sol ou plusieurs selon les tours, pendant que l'on rattrapait celui qu'on avait lancé en l'air. Ensuite, on faisait sur le creux de la main, sur le dos, sur le plat, etc …
Sauts de corde (filles)	Akouray (le bâton) 3 concurrents, placés à équidistance, essayaient de rattraper le poursuivant et de le bastonner à la fesse protégée par un sac en peau de bœuf !
Tireboulettes (garçons)	Noyaux d'abricot Des tas de variantes pour ce jeu très populaire.
Zaq-Mernou (pour filles et garçons) Les enfants se mettaient en cercle à 10 ou 12. À 10, on posait 9 pierres équidistantes. On tournait modérément autour du cercle et le chef du jeu disait Zaq-Mernou : chacun devait alors regagner une place assise. L'exclus devait payer une amende : une bille, une toupie, des dattes, des maïs grillés, etc … À la fin du jeu, le chef partageait ce qui avait été obtenu en commençant par les plus déshérités. Zaq c'est le bruit du pet (flatulence), Mernou est le trou.
Doukchoul-Tamoudit (filles) Le balancement des filles évoquait le travail des mères qui battent le lait pour retirer le beurre et le petit lait en répétant alternativement les mouvements et les bruits du liquide : doukchoul- tamoudit … doukchoul-tamoudit. Dans ce jeu, les filles se balançaient alternativement, l'une dit doukchoul, l'autre dit tamoudit. Takchoult est la baratte en peau de chèvre qui servait à battre le lait et Tamoudit, le beurre.