Mohamed fut
surnommé Bzika par ses amis d'enfance. Il était
également connu sous le surnom de Bourig qui avait
été donné à sa famille.
Cette famille gérait dans le temps la distribution de
l'eau aux fontaines d'Ihchach. Mohamed tint une petite épicerie
à la rue 2, à quelques mètres de Tassouqt
mais qui ne lui rapportait guère.
Il créa alors un garage de mécanique automobile
en plein air en face d'Igui Lbod.
Il l'entoura de buissons de jujubiers secs. Il construisit deux
pièces pour loger son outillage et les pièces démontées.
Il intervenait sur tous les véhicules fréquentant
Ihchach et à moindre coût pour les gens du village
qui n'avaient plus à se déplacer vers les ateliers
de mécanique de la rue de Taroudant à Talborjt.
Il savait tout bricoler y compris les motobécanes. Il
savait souder et réparer l'électricité automobile.
Le proverbe qui dit que "c'est en mettant la main à
la pâte qu'on devient boulanger" aurait pu s'appliquer
à lui concernant l'automobile. Il s'en sortit bien et
attira une clientèle qui venait de Talborjt et du Quartier
Industriel.
Après le séisme, il choisit
de monter son affaire à Houara et se spécialisa
dans les moteurs hydrauliques. Il s'y installa définitivement
avec sa famille.
Sa maman vit encore parmi nous au nouvel Ihchach ; quant à
ses trois garçons, ils ne sont plus de ce monde.