Mohamed Ben Brahim habitait la Domine, isolé par rapport aux autres habitations.

Les fours de tassergalt étaient à quelques 100 mètres de chez lui.
Il avait planté un olivier qui était devenu un repère.

Mohamed, fils de Brahim n'Ahmed et d'Aïcha était né vers 1905 ; il mourut le 4 août 1967.
Il était originaire d'El Mnaizla des Ida Ou Zal, Bureau Targant n'Aït Moussi, entre Ida Ou Tanane et Houara, sur le chemin obligatoire des caravanes qui faisaient le trajet Mogador-Marrakech via Agadir.

C'était un Moulay.

Il servit dans l'armée française et participa à la libération de la France. Il s'engagea le 14 février 1923 et devint sergent en 1928. Il obtint son permis de conduire en 1936. Il fut décoré du Ouissam Alaouite Chérifien le 1er septembre 1939.

Une grande partie de sa vie se passa sur un terrain de combat.

Il travailla aux Travaux Publics comme ferrailleur-forgeron, puis fut agent d'entretien à l'hôpital Lyautey en 1955, aide-mécanicien, forgeron-ferrailleur.
Il habita les carrières Corcos à Talborjt avant de s'installer à La Domine (Terrains des Domaines) à Ihchach en 1949.

Il mesurait 1,66 m et on le reconnaissait à son oreille droite percée depuis l'enfance.

Il se maria en 1939 avec Bacha Bent El Hadj Larbi.
Ils eurent plusieurs enfants : filles et garçons.

- Moulay Abdallah, son ainé, fut infirmier major (décédé).

- Moulay Brahim alla à l'école de M. Simon à Talborjt avec Lahsen. Il travailla en France ; on parla de lui dans les journaux quand une femme française fut violemment agressée par une bande ; fort de sa ceinture noire de judoka, il n'hésita pas à la défendre et à la libérer après un rude combat où il fut blessé. Il fut récompensé par la mairie. Moulay Brahim vit en France où il a pris sa retraite.

- Abouch, leur sœur habite actuellement le nouvel Ihchach.

- Moulay Mhend, le cadet, habite Tilila à Agadir. Il travailla à l'ONE d'Aghezdis, puis partit travailler en France durant 7 ans. Il revint à Agadir pour travailler au Port chez ACAS durant 20 ans. En retraite, il créa une entreprise de construction et fabrication mécanique qu'il dirige à Aït Melloul.

Homme courtois, très ouvert, il m'a permis de faire revivre cette famille de la Domine avec beaucoup de documents qui réveillent la vie de mon enfance telle que je l'ai "emmagasinée" durant des décennies. Moulay Mhend a combattu comme avait combattu son père Moulay Mohamed Ben Brahim Akoutni.