Mokrich Saîd Attanane
 
 

 
 
 
 

 

Mokrich Saîd Attanane arriva très jeune des Ida Ou Tanane pour travailler à Agadir au début des années 30.
Moulay Abdelaziz (un Sbaî) l'embaucha dans son café maure à Tassouqt. Ce café devint un atelier de couture, de confection de vêtements traditionnels (djellabas, burnous, serviettes pour le hammam, etc…). Le maître tailleur était Moulay Mohamed Sbaî, le fils d'Abdelaziz ; Mohamed deviendra le premier instituteur de l'école publique de la rue 2 en 1947.
Saîd aida le couturier et finit par prendre à son compte cette boutique pour se spécialiser dans la vente de vêtements pour hommes et pour femmes.

Il se maria avec une fille de Moulay Abdelaziz et le couple fonda son foyer rue O juste derrière la maison de son beau-père. Peu de temps après, le couple habita rue 2 pour occuper la maison mitoyenne du Hammam.
Cette maison ainsi que le hammam qui appartenaient initialement à Hadj Ômar Chaffeî Sbaî (premier des Sbaî à venir s'installer à Agadir et entrainant la communauté Sbaî dans le Souss), furent achetées par Saîd Mokrich.

La bijouterie et la vente de vêtements permirent à Saîd Mokrich d'augmenter son capital. En 1955, il fut le premier à rebâtir sa boutique en briques et ossature métallique. Lors du séisme, ce magasin ne subit pas de dégâts.
Hadj Mokrich fut parmi les premiers à acheter une moto NSU allemande puis une voiture Dauphine.

Il dirigea la Zaouya Tijania d'Ihchach et fut proclamé Cheikh du côté Est du village par les habitants, tandis que Lahoucine Zerkdi devint Cheikh d'Ihchach côté Ouest.
L'épouse de Saîd, El Hadja Jemiâ, faisait partie des accoucheuses d'Ihchach comme sa maman. Elle avait le don de guérir les petits enfants et les familles du village la sollicitaient de jour comme de nuit sans que cela la dérange.
El Hadja était une Charifa de descendance Beni-Sbâ, femme très courtoise, pleine de gentillesse et de bonté.
Ce couple avait 4 enfants : 3 garçons : Abdallah, Mohamed (décédé dans son jeune âge) et Brahim, ainsi qu'une fille : Fatima.


Après le séisme, Mokrich ouvrit un magasin à Inezgane. Lorsque la vie reprit à Agadir, il transporta son affaire au Quartier Industriel à la Cité Hassani jusqu'à sa mort.
Après le séisme, il fut reconduit à la tête de la Zaouya Tijania au Quartier Industriel.