C'est ainsi que pour des raisons sanitaires,
en raison de la température qui régnait (plus de
40°) et la crainte d'épidémies qui risquaient
d'aggraver la catastrophe, les cadavres furent chaulés
et enterrés dans des fosses communes par les FAR.
La vallée de Yachech fut choisie pour
l'aménagement au bulldozer de grandes fosses pour inhumer
des milliers de cadavres, généralement non identifiés,
découverts au milieu des ruines (Dr Corson, p. 9, Medica
mars 1960).
Dans les premières 48 heures, 2 000 cadavres furent ensevelis
et à la fin du 3ème jour, ce chiffre atteignait
4 000.
Les travaux de pulvérisation, d'épandage
de chaux, de déblaiement au bulldozer étaient particulièrement
pénibles en raison de la chaleur, de l'odeur, de la poussière
et des risques de contamination des inévitables blessures
manuelles.
C'était le Ramadan et certains sauveteurs musulmans effectuèrent
un travail infernal sans repos en respectant le jeûne pendant
les dizaines d'heures qui séparaient le lever du coucher
du soleil (Dr Corson, p. 11, Medica, mars 1960).
Lorsqu'une couche de matériaux était
poussée sur les ruines, les équipes de désinfection
répandaient du chlorure de chaux, puis les bulldozers
recouvraient à nouveau de matériaux de démolition
et tassaient.
Les avions et hélicoptères survolaient sans arrêt
les ruines et déversaient du DDT en poudre ou en solution
environ 50 tonnes par jour.
À Yachech et à la Kasbah, les
chances de trouver des survivants furent tellement réduites
qu'il fut décidé de procéder à un
nivellement intégral. Ce travail fut confié à
des équipes américaines munies du matériel
approprié.
Le personnel était réduit au minimum et s'activait
dans une poussière infernale avec masques à gaz,
bottes, lunettes, combinaisons.
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