Oued Tildi
Assif n'Tildi
 
 

 
 
 
 
 
Tildi était connu comme village et pour ses sources, par l'anonyme portugais du temps de Santa-Cruz du Cap de Gué (Chronique de Santa-Cruz du Cap de Gué, texte portugais du XVIe siècle, traduit et annoté pat Pierre de Cenival, p. 27).

Dès février 1532, le Cherif du Souss aurait fait construire une forteresse à Tellede (Tildi) pour pouvoir combattre les Portugais de Santa Cruz.

 
 
Cherif du Souss
Mohamed Ech Cheikh es Saadi
 
 
 

 
 L'oued Tildi prenait naissance dans l'Iggui Igguinwane (400 m). Sa longueur était de 10 km et sa pente de 40/1000.
Il drainait l'anticlinal des Aït Lamine (Robert Ambroggi, p. 28, Thèse Doctorat : Étude géologique du versant méridional du Haut Atlas occidental et de la plaine du Souss, 1963).

L'Oued Tildi traversait l'anticlinal des Aït Lamine à cœur d'Albien (argiles vertes) par une gorge assez étroite. Il se terminait dans les sables près de l'établissement de la "Sirène" (ou "Casino" de M. Rattazzi) et du Stade municipal. L'Oued qu'on avait quasiment toujours connu à sec, n'avait jamais débordé de son lit même en cas de fortes pluies. Seul le radier nécessitait une remise en état après des pluies importantes.

Le village d'Ihchach, situé à 1 km au NNE d'Agadir, était bâti sur la rive droite de l'oued Tildi, au pied d'une croupe côtée 263 m, couronnée par le douar Tildi.

 
 
 

 

On retrouvait ici sensiblement les mêmes faciès et les mêmes puissances qu'à Imimikki. La même évolution des faciès qu'en Ibberouten s'observait vers l'Ouest.
D'autres coupes relevées sur le versant ouest de la butte 263, aux carrières d'Iderda, aux carrières Corcos, à la Kasbah d'Agadir, montraient la disparition progressive vers l'ouest des calcaires dolomitiques en gros bancs.
À l'océan, plus exactement à la pointe Nord du port d'Agadir, le cap, que prolongeait la digue Nord, était constitué par les calcaires blancs lités à niveaux de silex surmontés directement par les marno-calcaires jaunes du Sénonien inférieur. Plus qu'une évolution des faciès, c'était un fait paléogéographique qui laissait soupçonner la présence d'un continent à l'ouest des Ida Ou Tanane, sur l'emplacement actuel de l'Océan. C'était le promontoire de l'Anti-Atlas, émergé à l'Aptien (ibidem, p. 191).

Les deux grandes failles du Tildi et du Lahouar de direction NE-SO divisaient en 3 secteurs nettement indépendants la zone pré-atlasique méridionale entre l'Océan et l'Oued Issen :
- L'anticlinal des Aït Lamine et son pli méridional adventif d'Agadir-Kasbah ;
- L'anticlinal d'Iferkhès et le pli d'Anounfeg ;
- L'anticlinal de Tagragra.

(R. Ambroggi, Étude géologique du versant méridional du Haut Atlas occidental et de la plaine du Sous, thèse Doctorat en Sciences naturelles, 1963)

 

 
 

 

 Ihchach se logeait dans une boucle du Tildi. La route de Tildi croisait l'oued près du Fendeq.


On connaissait deux ponts à Ihchach sur l'Oued Tildi :
le premier pont ou "pont Lfendeq" était à distinguer du second qui était un pont piétonnier.
Le pont Lfendeq était à proximité du Fendeq Chaffeî. Ce n'était pas un vrai pont mais un radier busé ; il était constitué de grosses buses. Quand il pleuvait de façon intense, il était vite obstrué et provoquait un arrêt de la circulation car pour aller en voiture jusqu'à Tassouqt, on ne pouvait passer que par là c'est-à-dire frôler le long mur du fendeq. Les villageois savaient s'en arranger mais le problème était celui des Européens et des Juifs qui devaient attendre l'arrêt des pluies pour pouvoir déblayer le passage pour enterrer leurs morts (Lahsen Roussafi).

pont Lfendeq

pont piétonnier