Régie des Tabacs
Tigmi ElGarro

 

 
Les bâtiments de la Régie de Tabacs d'Agadir apparaissent terminés et peints en blanc sur les photos de 1937-8, longs bâtiments, entre la rue Arago et la rue Ampère.


En 1932, la Commission de Conciliation des conflits immobiliers accorda à l'État "un lot dans le 11ème secteur (d'Agadir), pour être mis par lui, à la disposition de la Compagnie des Tabacs, comme il l'entendrait" (1932, Zeys, Commission de Conciliation, Droits spéciaux- Entrepôt des Tabacs, p. 221).

 
 La culture du tabac à priser était pratiquée au Maroc bien avant le Protectorat. Ce tabac était particulièrement apprécié par l'Algérie et l'Afrique noire.
Le Souss donnait des crus très recherchés :
"Le Chtouka", "Le Haouara" et "Le Noun" longtemps transportés par les caravanes en direction du Soudan.

En 1911, date à laquelle le Monopole de la fabrication et de la vente des tabacs à fumer, à priser et à mâcher fut concédé à la "Société Internationale de Régie Co-intéressée des Tabacs du Maroc", seule la culture de la Nicotiana Rustica (tabac) était alors pratiquée dans le Souss, dans la région des Houara vers Ouled Teïma.

Traité dans le magasin de culture de la Régie d'Agadir (fermentation et conditionnement), le tabac était ensuite transporté par route ou par mer vers la Manufacture de Port-Lyautey où il entrait dans la fabrication des "Picadura" et des "Neffa" (poudres à priser).
Le Maroc se suffisait à lui-même en tabacs à priser grâce au Souss (Notre Maroc, Le Tabac dans le Souss, Agadir 1950).

 
 

 À partir de 1952, l'entreposeur de la Régie fut Louis Roger Labarrère et le responsable des cultures M. Petit de Mirbec qui avait remplacé M. Lamoureux. M.
Il occupait une villa dans la rue Ampère de l'autre côté de la Régie.

L-R Labarrère disposait d'une villa de fonction dans l'enceinte de la Régie.
Il avait remplacé à ce poste M. Roman qui faisait partie de la municipalité depuis environ 8 ans.
Il sera remplacé en août 1959 par Georges Renard, directeur de l'entrepôt de la Régie de Safi.

L'entreposeur ou directeur exploitait le dépôt. Il était chargé de la garde et de la vente en gros des produits dont le gouvernement avait le monopole.
L'entreposeur des cultures était celui qui accordait les permis de culture dont celui de chanvre à kif dans certaines régions du Maroc.
 

 

 

 

La Régie était une "vraie mine d'or" et était gardée par des hommes en uniformes peut-être des policiers. Les hommes qui travaillaient là sortaient après vérification les bras en l'air comme dans les mines d'Afrique du Sud (Source Lahsen Roussafi).