Des pluies torrentielles s'abattirent sur le
Souss et dès le 12 février 1956, la pépinière
de Ben Sergao fut entièrement ravagée par la tornade
qui s'abattit sur Dcheira et Ben Sergao.
Le jeudi 16 février 1956, à 5 heures du matin,
le pont de l'oued Souss aux Aït Melloul, fut emporté
par la crue.
Ce pont, étant la seule voie de communication entre la
rive droite et la rive gauche de l'oued, toute la vallée
du Souss ainsi que Tiznit, Taroudant et l'Anti-Atlas se trouvèrent
complètement isolés d'Agadir.
Un pont situé au même endroit avait déjà
été enlevé par une crue le 25 décembre
1939 à 3 h du matin. Il s'agissait du premier pont
établi par le Génie civil quelques mètres
en aval de celui qui venait d'être détruit.
Cette fois, ce fut la culée
rive droite qui céda sous la pression des eaux et causa
l'effondrement du tablier. Cette culée, construite en
maçonnerie, reposait sur un fond meuble et l'affouillement
de ce fond provoqua son effondrement. La culée rive gauche,
construite sur des pilotis enfoncés jusqu'au fond solide,
ne fut pas touchée par l'affouillement et cela lui permit
de tenir le coup.
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Les TP d'Agadir
furent chargés de conduire rapidement les travaux pour
débloquer la situation.
Le gué de Taraste fut aménagé dès
la fin de la crue en attendant la mise en place provisoire dès
1956 d'un pont métallique préfabriqué
de type Bailey installé par une Cie française du
Génie.
Le pont définitif sera construit dans
les années 58-59 reliant les 2 rives de l'oued avec une
ouverture de 120 m. au moyen de 3 travées de 40 m. chacune
(l'ancien pont avait une portée de 70 m.) et 4 piles reposant
sur le rocher sans risque d'affouillement. Le nouveau pont de
17m.50 de large (contre 10m.50 précédemment) fut
prévu pour permettre la traversée des véhicules
(voie double) des cyclistes et des animaux (deux pistes cyclables)
ainsi que 2 trottoirs pour les piétons.