Saga des Navarro

 

 
Manuel Navarro, père de Jean, grand-père de Jean-Claude et de Monique Navarro, arriva dans la région d'Agadir dans les années 30 dans l'intention de faire de la prospection minière.


Il avait travaillé aux Chemins de Fer, sur la voie 60 Tanger-Fès et les ouvriers lui avaient signalé que la zone de l'Anti-Atlas était riche en minerais.
Arrivé à Agadir, il ne put aller plus loin : Agadir était en zone interdite.


Manuel resta à Agadir et acheta à Madame Boisseuil une boulangerie : "La Boulangerie Française" située sur le Front de mer près de la jetée portugaise, là où se trouvaient concentrés les commerces de la ville (cinéma, cafés, coiffeur, épiciers, etc.).
 

 
 
 

 
Au début, Manuel Navarro exploita seul la boulangerie puis, il fit appel à son fils ainé Jean qui était traducteur aux Affaires Étrangères et fiancé à Antoinette Garcia.


Jean et Antoinette se marièrent en 1936 et exploitèrent la boulangerie.


En 1938, la boulangerie quitta le Front de mer pour s'installer en Ville nouvelle, au boulevard Raymond Poincaré, près du Bar du Marché et s'appela "Boulangerie Française".


Deux enfants naquirent : Monique en juin 1938 et Jean Claude en 1941.

Pendant la guerre, Jean Navarro fut mobilisé et son épouse Antoinette prit en mains la boulangerie aidée par ses parents. C'est madame Claudia Garcia, mère d'Antoinette, qui tenait le magasin du boulevard Poincaré.
 

 
 
Un dépôt de pain Navarro se trouvait à Talborjt à côté de la Mosquée et du Marché et un cheval attelé à une "carrossa" que conduisait Ali faisait les livraisons jusqu'au Bar Pujol des Aït Melloul.
Les enfants Monique et Jean-Claude allèrent à l'école au Camp IV avec Melle Lamarche (Mme Ginet) puis à l'école Bosc en VN.
 

En 1951, Jean et Antoinette déménagèrent avenue Lyautey (avenue Kettani actuelle).

La maison Navarro s'agrandit et la Boulangerie devint "La Boulangerie Pâtisserie NAVARRO".


 
 

 En plus des grands-parents, des parents Jean et Antoinette, des enfants, il y eut le cousin René Gomès qui aidait Jean à la boulangerie, la cousine Janine Jonca qui était institutrice à l'école maternelle de l'école Bosc qui se mariera avec Gilbert Courtois.


Les oncles Alfred et Albert Navarro avec leurs familles reprirent "La Boulangerie Française" du boulevard Poincaré.

 
 
 

 
Le 29 février survint le tremblement de terre.
La grande famille Navarro n'eut pas à subir de pertes humaines mais dut quitter Agadir pendant la quarantaine.

Quand Jean et sa famille revinrent, ils ne trouvèrent pas à se loger et vécurent sous la tente aux Aït Melloul pendant que Jean s'employait à remettre en état les fours de la boulangerie de l'avenue Lyautey.

C'est grâce au roi Mohamed V que la boulangerie put rouvrir car il était question de la raser.

En 1961, Monique (fille de Jean) se maria à Agadir avec Renatto Rattazzi, (fils de Nicola Rattazzi, patron bien connu du Casino qui se trouvait sur la Plage).

En 1964, Jean Claude (fils de Jean) et Anne Marie son épouse prirent la direction de la nouvelle Société Navarro.

En 1971, ils décidèrent d'ouvrir un salon de thé sur l'avenue Hassan II qui ferma en octobre 2011 (souvenirs de Monique Rattazzi Navarro et de Jean Claude Navarro, juillet 2012).