François Castano est né en 1915 à Casablanca.
À Agadir, il travailla à la SATAS et ensuite quelques temps chez Guelfi et M. Le Roux au garage de Paris (rue Marrakchi) puis ouvrit l'atelier de la rue Guellouli.

Atelier d'électro-mécanique de la rue Guellouli

Dans les années 40, les ateliers électromécaniques de François Castano disposaient, rue Guellouli, d'une station de montage du gazogène, appareil permettant de produire un gaz combustible à partir de matières solides (bois, charbon de bois, coke ou anthracite) pour pallier l'absence de carburant pendant la guerre.

 François Castano était aussi un adepte du ballon rond. On le voit ici en compagnie de Joseph Ballato et de l'équipe de la SATAS en 1939.

La famille habita Talborjt puis l'immeuble Bohly en ville Nouvelle. Au cours des années 50, l'atelier d'électro-mécanique de la rue Guellouli prit de l'essor lors de la construction du port en tant que sous-traitant en mécanique et chaudronnerie de l'entreprise La Zanen.

 

Au cours des pauses, les ouvriers berbères de François Castano ne manquaient pas de célébrer celui qui avait obtenu le marché du port avec La Zanen, en s'accompagnant du loutard, instrument à 3 cordes :

Castano ya Castano
Wana dark ourizrine ouriga walou
Castano ya Castano
Wana dark ourisoubn tamoubile idarn ghwano
Castano ya Castano
Hatid dar iselmane, hatid dar lgwano
Castano ya Castano

Castano ô Castano
Celui qui n'a pas appris chez toi n'est rien
Castano ô Castano
Celui qui n'a pas réparé son automobile, tombe dans le ravin
Castano ô Castano
Le voici aux poissons, le voici au gwano

Quand le port fut terminé, François Castano racheta la villa "La Zanen" (rue Anatole France).

 

Garage de la rue de Genève

François Castano installa rue de Genève un garage automobile avec une concession Peugeot.
La concession s'enrichit de la marque Mercédès dont s'occupa Nono Bourdon.

Le séisme ravagea une partie de l'immeuble Abdeslem, rue de Genève, qui fut rasé.

Après le séisme, François Castano (père de 2 filles et d'un garçon) s'installa alors provisoirement aux Aït Melloul, après le pont au bord de l'oued Souss dans des préfabriqués puis au Quartier Industriel, rue de la Muqawama pour repartir à la tête d'une concession Renault.

 

Il est décédé en 1965. Sa fille Christiane reprit l'affaire jusqu'en 1974 qu'elle céda ensuite à Lahoucine Rachidi. Le garage continua de prospérer.