Immeuble de "La Paternelle Africaine"

 Rue de Londres

 Avenue Lucien Saint


Immeuble de "La Paternelle Africaine"

 
En 1953-54, face à l'immeuble OMNICO, fut construit l'immeuble de "La Paternelle Africaine" siège des Assurances "La Paternelle Africaine".

L'immeuble de la "Paternelle" (Architectes Édouard Delaporte et Guy Lachanaud) se situait à l'angle de l'avenue Lucien Saint et de la rue de Londres prolongée (parfois appelée rue Jean Bougard ou même rue Boucard).


Cet immeuble est surnommé "Le Paquebot" ou "El Babbor" en raison de son aspect architectural original.
 

 

 L'immeuble (fut érigé avec des bétons pré-contraints pour les structures porteuses par la Société ETPO (Entreprise nantaise de Travaux Publics de l'Ouest spécialisée dans les ouvrages d'art) pour le terrassement, gros œuvre et béton.

Le directeur pour le Maroc fut René Chiron, ingénieur des Arts et Métiers.
Gaspard Ballester en fut le chef de chantier pour les travaux de maçonnerie.

 
 La construction commença en 1953 au milieu du chantier de la Station Service Shell toute proche et du rehaussement du "Tout-Va-Bien" alors que les immeubles Sud-Building et BNCI étaient en cours d'achèvement ou de finition.

 

 
Immeuble à l'architecture très particulière comme monté sur pilotis, façade à l'avant étroite en proue de navire, à ossature en béton, de 3 étages (mais était destiné à en recevoir 7) avec des petits balcons en avancée sur une longue façade latérale.


La façade antérieure présentait à chaque étage, une rangée de balcons en retrait avec des garde-corps en tubes métalliques protégeant trois portes-fenêtres occupant toute la façade.


Le toit en terrasse présentait des tourelles techniques d'aération.
On accédait à la grande entrée de l'immeuble par un escalier en arc de cercle bordé de grandes jardinières recouvertes de parements en pierres.

 

 

En juin 1959, la Banque Populaire transféra son siège dans l'immeuble "La Paternelle" (l'ancien siège de la Place de Talborjt devenant une succursale tandis que la succursale de l'immeuble "Le Nord" en face du Marché était appelée à disparaître (Journal "Agadir", 6 juin 1959).

Mme Josette Courtois qui gérait la "Bibliothèque pour tous" habitait cet immeuble avec sa famille.

Maurice Le Queret, contrôleur civil en retraite, revenu se fixer à Agadir en 1958.
 

 
L'immeuble a résisté au séisme même si l'ossature en béton fut endommagée au rez-de-chaussée au niveau des colonnes de support.

 

 
On se demande - en l'observant maintenant - s'il résistera encore longtemps aux outrages du temps.
Il fait penser à un navire en perdition avec des oiseaux qui nichent et s'envolent des balcons rouillés en poussant de grands cris déchirants.