L'Hôtel Mauritania se trouvait boulevard de la République, sur le Front de mer, avec une vue magnifique sur la baie, porté par l'immeuble imposant de la SATAS.

Il fut construit selon les plans de l'architecte Erwin Hinnen (1894-1986) pour la SATAS au-dessus de l'immeuble que celle-ci avait fait construire en 1938-40.

Il portait alors le nom de "Grand Hôtel Terminus".
Il occupait les étages supérieurs de l'immeuble. Les chambres qui donnaient sur la baie avaient toutes un balcon individuel qui permettait d'admirer la baie et le soleil au couchant.

En 1949 et 1950 : l'hôtel portait le nom de "Grand Hôtel Terminus" dans la catégorie Grand Tourisme (annuaire de 1949, tél. 0-91). Classé "Hôtel de grand confort" par le Guide Michelin de 1950, 44 chambres avec ascenseur et vue sur la baie. Un chasseur en tenue et calot actionnait un ascenseur mécanique entre le hall des autocars et l'hôtel, et transportait les bagages. Paul Gautier en fut le directeur. Le restaurant avait une excellente réputation et l'accueil sur la pergola était inoubliable ne serait-ce que par la vue extraordinaire qui s'offrait à chacun.

Après le rehaussement de l'Hôtel Gautier en 1951-2, son propriétaire Paul Gautier cessa d'assurer la direction de l'Hôtel Terminus (Source S. Barutel) ; L'hôtel changea donc de direction, peut-être également de propriétaire mais changea de nom et prit celui de "Mauritania".

En 1953 : on le trouvait sous ce nom d'Hôtel "Mauritania" (ex-Terminus) dans l'annuaire de 1953. En 1954-55, il était classé "Hôtel de grand confort" (Michelin 54-55) avec 63 chambres avec ascenseur dans la catégorie Grand Tourisme.

L'Hôtel Mauritania fut géré par M. Coltat pendant que Mme Coltat s'occupait du personnel féminin et masculin de l'hôtel, de la lingerie et des chambres d'hôtel.

Au restaurant, il y avait un piano bar avec en permanence un pianiste et l'orchestre des Frères Pérez animait la piste de danse des dimanches après-midi.
La piste de danse se trouvait au 1er étage de l'immeuble de la SATAS, elle servait pour les galas de boxe, catch et diverses fêtes comme pour le réveillon.

Ainsi, à l'Hôtel Mauritania se déroulaient toutes sortes de fêtes telles celles des "Cols bleus", les soirées spéciales pour le Réveillon, les bals comme celui du Grand bal costumé du Carnaval auxquels se préparaient avec fièvre les enfants qui y participaient, tel celui qui devait avoir lieu le mardi 1er mars 1960 (souvenir de Dominique Mazet)

Des concerts de toutes sortes, symphoniques ou pas, étaient donnés au cours de l'année.
Les marins, les aviateurs, les légionnaires aimaient dansaient au "Mauritania" le dimanche après-midi.

En 1959, lors de la visite royale à Agadir le roi Mohamed V aurait visité l'établissement et se serait attardé sous la pergola donnant sur le port et la Kasbah.

Il aurait tenu à féliciter le personnel et les responsables de l'établissement pour la bonne tenue de cet établissement "magnifique, magnifique", disait-il, se souvient encore Charlot Brahim, ancien barman de la SATAS.

 Au cours du séisme, l'hôtel subit des dégâts importants au niveau de la partie arrière du bâtiment donnant sur la rue de la Somme. Il fut démoli et ne fut pas reconstruit.