La "Goutte de Lait" se trouvait
entre la rue de Paris et la partie basse non goudronnée
et pentue de la rue d'Athènes.
Créée en 1915 au Maroc, l'"uvre
de la Goutte de Lait" avait pour objectif de lutter
contre la mortalité infantile du 1er âge.
À sa création, elle s'occupait d'enfants européens
puis son action fut étendue à tous les enfants
marocains dénutris ou pas, pour une distribution de lait
de vache stérilisé et de lait en poudre.
À Agadir, le bâtiment de "La Goutte de Lait"
aurait été construit fin des années 20 ou
début des années 30 sur un terrain ayant appartenu
à des allemands, peut-être aux Mannesman.
En 1932, Mme Saint accompagne son mari le résident
général Lucien Saint en déplacement à
Agadir et dans le Souss. Madame Saint visite, crée et
peut-être, inaugure à cette occasion la "Goutte
de Lait d'Agadir".
De 1940 à 1950, c'est la doctoresse Marianne Langlais
(surnommée la "femme au burnous" et plus communément
la "Toubiba") qui est responsable de la Santé
Publique dans le Souss et de La "Goutte de Lait". Elle
sera par la suite remplacée dans ses fonctions par Mademoiselle
Blairiot.
La "Goutte de Lait" fut administrée
par M. Schwob qui occupa par la suite une villa dans l'enceinte
de l'établissement.
Elle comprenait un bâtiment haut,
celui des consultations, proche de la rue de Paris, juste derrière
la villa des Schwob, et un bâtiment bas le long de la rue
de Londres ou Lactarium pour la distribution du lait. Ces deux
bâtiments étaient reliés par un escalier
donnant dans la grande cour. L'entrée se faisait uniquement
par la rue d'Athènes, rue caillouteuse non enrobée,
où il y avait semble-t-il une entrée haute et une
entrée basse (souvenirs de Pierre et Jean Bouvier).
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La "Goutte de Lait "devenue indépendante
de l'hôpital restera une uvre de charité dont
la gestion et les frais de fonctionnement seront pris en charge
par le Lions Club (ayant pour devise : " Liberty, Intelligence,
Our Nations' Safety, Liberté et compréhension sont
la sauvegarde de nos nations "). Elle cessera cette activité
en 1957.
Le jeune Lahsen, dans les années 50, venait chercher
tous les jours le lait pour une famille de Talborjt qui habitait
la rue Illala. Le bruit que faisaient les bouteilles en s'entrechoquant
dans la cage métallique lui faisait penser à celui
de l'orchestre de la Guinguette à " Robinson ",
là où le poussait sa curiosité sans qu'il
puisse y entrer. Il y pensait tout le long du chemin du pont
de Tildi, en remontant le boulevard de l'Hôpital, Diégo
Brosset et rue Illala. Il se souvient d'une femme en burqa blanche
qu'il prenait pour une musulmane et qui lui donnait avant de
partir un bon verre de lait froid et une tranche de pain blanc.
Elle lui répétait constamment les consignes : -
" Ne pas ouvrir les bouteilles " - et Lahsen avait
bien compris que c'était pour cette raison qu'elle lui
donnait le pain et le lait (souvenirs de Lahsen Roussafi).
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La "Goutte de Lait" deviendra ensuite
un Centre de dépistage de la Tuberculose (jusqu'en 1980)
et les malades dépistés seront envoyés à
l'hôpital d'Inezgane qui soigne les malades mentaux et
les tuberculeux.
En mars 2010, La "Goutte de Lait" sert de logement
au personnel retraité du Centre.
La Goutte de Lait est un des immeubles rescapés
du séisme.