Cimetière El Khyam des Oulad Adghamna et arganier sacré

 

 

 

Au-delà des immeubles de l'Extension X, se trouvait un arganier marabout, arbre sacré, plein de bouts de chiffons accrochés dans les branches, un caméléon séché transpercé d'une aiguille d'acacia plantée dans l'écorce de l'arbre auxquels les enfants ne touchaient pas. Ils savaient que c'était sacré (souvenirs de Joël Coeffic).

Cet arbre se trouvait au bout d'un tout petit cimetière qui existe encore à l'heure actuelle dans lequel est enterré un saint homme sahraoui, vénéré au Rio de Oro. C'est le cimetière El Khyam des Oulad Adghamna, cimetière localisé sur le petit ravin dit Elârib.
Ce ravin ne dépassait pas 2 mètres de profondeur mais prenait de la largeur à certains endroits et n'apparaissait sur aucune carte.
Il prenait naissance près des réservoirs d'eau. Les eaux de pluie passaient en parallèle à la rue Turgot et longeaient le quartier Evesque pour se déverser sur Tanout Ou Roumi.
Aujourd'hui ce ravin n'existe plus. Les eaux ont été déviées sur l'oued Tanout.

 Ce cimetière daterait de 1944 quand une épidémie de typhus se serait déclarée tuant en une seule journée cinq dignitaires de la tribu Aït Tourza d'origine mauritanienne, installée à Agadir en 1935.
Le pacha de la ville autorisa cette tribu à choisir l'endroit d'inhumation de ses membres. Ce fut près du grand arganier centenaire dont parle Joël Coëffic et qui n'existe plus maintenant. Seuls les Oulad Adghamna auraient été enterrés dans ce cimetière jusqu'en 1960.
Maintenant ce minuscule cimetière se trouve dans un quartier de grandes villas (Source Lahsen Roussafi).